Quitter Paris pour Nantes en emmenant leur entreprise avec eux, c’est le pari réussi des créateurs de Rosemood. Depuis leur départ de Paris, il y a six ans, l’entreprise a fait du chemin. Gregoire, co-fondateur de Rosemood, nous raconte l’expérience qu’a vécu cette entreprise ainsi que son choix de quitter Paris pour la province !

Rosemood, un site de jolie papeterie

Rosemood, qu’est-ce que c’est ?

Le site Rosemood voit le jour en 2010, projet de trois entrepreneurs : Grégoire, Antoine et Hélène. Le site s’est aujourd’hui bien développé et propose une large gamme de faire-part de naissance, mais aussi de mariage et toute sorte de papeterie autour de ces thématiques (comme les cartons d’invitation, les marque-places ou encore les cartes de remerciement). Rosemood se veut être une activité diversifiée en proposant un large choix de produits autour de la jolie papeterie, avec par exemple des affiches ou des cartes de correspondance. Le site s’est progressivement étendu en France, puis en Allemagne et plus récemment, en juin dernier, en Angleterre. Toute l’activité du site est traitée à Nantes.

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Rosemood, la qualité avant tout

« Quand vous commandez chez nous, il y a une équipe qui va corriger l’orthographe du faire-part, pour que ce soit réussi, parce qu’il y a plein de faire-part avec des fautes d’orthographe, donc on vérifie ça. Ensuite on corrige la mise en page aussi parce qu’on passe du web au print, il y a toute une équipe de graphistes professionnels qui font ce travail de vérification avant impression. Et pareil pour les photos on les retouches, voire même on refuse des photos qui ne sont pas suffisamment calibrées pour être imprimées sur papier. » Le site d’impression de Rosemood est lui aussi situé en périphérie de Nantes.

De Paris à Nantes : le déménagement

Un départ de trois ans

Hélène et Antoine, qui rêvaient de la vie de province, parviennent à convaincre Grégoire, qui se décrit lui-même comme un parisien pur et dur, de tenter l’aventure Rosemood en province. « Au départ, on ne devait partir que trois ans. » Leur départ de Paris était en 2011, soit lors de la deuxième année d’activité de l’entreprise, et aujourd’hui, six ans plus tard, Rosemood est bel et bien toujours implanté à Nantes. « Ce qui est marrant c’est que quand on est partis, je leur avais fait signer un papier : « Je, soussigné Hélène et Antoine, accepte de revenir à Paris dans trois ans. » Mais les choses ne se sont pas exactement passées comme prévu : au bout de trois ans, l’entreprise s’était développée au point où il aurait été difficile de retourner sur Paris. L’équipe du site s’était considérablement agrandie, passant de 15 à 50 salariés, et une imprimerie avait même été installée. « Donc c’est moi qui me suis fait avoir, mais finalement je suis très content aussi donc tout va bien. »

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Une hésitation entre trois villes

Lorsque la décision a été prise de quitter Paris, il a fallu faire un autre choix, celui de la ville. Là, ils ont hésité entre Lyon, Aix-en-Provence et Nantes. « Et un week-end, on a failli partir à Aix, un autre week-end on a failli partir à Lyon et puis celui qui l’a emporté c’est Nantes. » Finalement, ils ont décidé de ne pas aller à Aix-en-Provence, considérant que la vie là-bas restait trop cher. Quant à Lyon, elle paraissait à Hélène et Antoine encore trop proche de Paris.

Le choix de Nantes

L’écosystème numérique de Nantes leur plaisait alors qu’il y a six ans, certaines villes ne présentaient pas un écosystème aussi organisé. Ce qui a également orienté leur choix : la proximité avec la Bretagne et la mer, pouvoir aller se baigner le week-end. Le dernier aspect, et pas des moindres, qui leur a plu dans la ville est l’accueil. « C’est vrai qu’il y a une réputation d’accueil à Nantes qui nous a aussi séduit et en y étant, ça se confirme. Nantes est une ville qui a l’habitude d’accueillir beaucoup de monde. » Les nouveaux arrivants sont accueillis et intégrés dans tous les domaines, que ce soit l’univers associatif, personnel ou encore professionnel.

Une aide de la mairie de Nantes

Lorsqu’ils ont finalement choisi de quitter Paris pour Nantes, ils ont téléphoné à la mairie de Nantes. Ces derniers leur ont envoyés une équipe afin de présenter la ville aux salariés et ensuite les mettre en relation avec des agences immobilière pour la recherche des locaux. Après, chacun a cherché son logement personnel seul. « Ce qu’a fait la mairie de Nantes en revanche, c’est accueillir nos salariés étrangers. C’est arrivé après, mais on a quelques salariés qu’on a embauché d’Allemagne et eux avaient un accueil à Nantes. C’est le service de la mairie qui leur répondait au téléphone, qui les aidait et les guidait. C’était bien surtout pour des salariés qui ne parlent pas bien français au départ. »

Pas de difficultés mais un choc

Mis à part un léger problème de chauffage, Grégoire explique qu’ils n’ont rencontré aucune difficulté lors de ce déménagement. Par contre, « ça m’a fait un choc parce que j’étais habitué à Paris. » Nantes étant plus petite, l’adaptation a été un peu difficile pour lui au début.

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Le cadre de vie

Un meilleur environnement de travail

Selon Grégoire, ce n’est pas Nantes qui a permis de passer de 15 à 90 salariés dans l’entreprise. En revanche, la ville de province a fait en sorte que ce changement se fasse dans de bonnes conditions. A Nantes, l’offre immobilière pour des bureaux est bien plus importante qu’à Paris. Les conditions de travail sont meilleures parce que moins stressantes. Grégoire avoue que le chiffre d’affaire aurait sans doute été le même à Paris qu’à Nantes, mais qu’à Paris l’entreprise aurait été beaucoup moins rentable et qu’ils auraient dû s’éloigner de Paris. « Là je mets 15 minutes pour aller au bureau. En restant à Paris je pense que les bureaux auraient été assez loin de mon domicile et je pense que j’aurais mis 1h ou 1h15 tous les jours. » Effectuer une telle croissance en province est plus souple, plus facile et surtout moins cher.

Une entreprise avec de la diversité culturelle

Le site étant désormais disponible en Angleterre et en Allemagne, Rosemood accueille également à Nantes des équipes de salariés allemands et anglais. « C’est marrant de se dire qu’à côté de moi il y a des équipes anglaises et allemandes. Autant l’équipe Allemagne est assez conséquente, l’équipe anglaise est toute petite pour le moment parce que c’est un tout petit site. »

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Les machines de l’île

« A Nantes, il y a un truc culturel que j’adore, c’est les machines de l’ile, mais ça tout le monde connaît. C’est très joli, très poétique. » Il s’agit d’animaux en bois et métal qui se meuvent. Nantes projette d’ailleurs de construire un arbre géant (l’arbre aux Hérons) afin d’y placer tous ces animaux et dans lequel les gens pourront se balader.

Le sens de l’accueil à Nantes

Il y a un vrai dynamisme à Nantes, surtout associatif. « On a été accueillis par la ville, ils appellent les entrepreneurs, ils vous intègrent à des groupes de travail, vous faites partie d’un territoire. » Désormais, il fait même parti d’un projet collectif avec la municipalité et d’autres entreprises.

Rosemood : les locaux

Les locaux de Nantes sont loin de ressembler à ce qu’ils pouvaient être à Paris. A Paris ils auraient été très chers et tout petits, sans compter l’imprimerie qui aurait sans doute été très éloignée. A Nantes, il s’agit d’un grand open space, assez ouvert et coloré, décoré de manière à rappeler leurs jolis produits. Au rez-de-chaussée, une grande cuisine où tout le monde se retrouve pour déjeuner, permettant de conserver des liens. « Parce qu’au bureau on se voit moins les uns les autres et à midi on se retrouve tous, tous les jours, c’est sympa. Et ça à Paris on aurait jamais pu se le permettre d’avoir une cuisine de 150m2. » Rosemood possède également sa propre imprimerie en périphérie de Nantes, un local plus industriel de 1500m2 avec des machines pour imprimer, découper et expédier.

Le mot de la fin ?

« Et finalement, on est très content ici et moi le premier parce que je ne voulais vraiment pas quitter Paris. Je me rend compte que pour l’activité de l’entreprise ça a été très bénéfique. »

Crédit photos :
– La Fontaine de la Place Royale – Guillaume Piolle [CC BY 3.0]
– Feydeau Nantes 2 – [CC BY-SA 3.0]
– Cours Olivier de Clisson (Nantes) – Pj44300 [CC BY-SA 4.0]
– Branche prototype de l’Arbre aux Hérons, Les Machines de l’île DR (c)Nautilus/Jean-Dominique Billaud – Nantes culture&patrimoine [CC BY-SA 3.0]