Quitter Paris pour vivre en Eure-et-Loir, c’est le projet de Valérie et de sa famille, qui est maintenant bien installée dans sa maison d’hôtes. Elle revient sur son départ et dresse le bilan de cette aventure. Merci Valérie pour ce témoignage !

La vie parisienne

Valérie est originaire de région parisienne, très exactement de Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne. Au cours de sa vie, elle a habité dans différentes régions, comme le Loiret, le Sud de la France. Mais au total, elle a vécu près de 40 ans à Paris ou en banlieue parisienne. « J’ai habité et travaillé 3 ans sur Paris intra-muros. Lors du départ en 2014, cela faisait 7 ans que nous habitions du côté de Rambouillet, dans les Yvelines. J’étais alors secrétaire de direction chez Tryba » raconte Valérie.

Le départ de Paris

Le fléau des transports

Le principal point noir pour Valérie était les transports. »Le problème n’était pas tellement la distance entre mon domicile et mon lieu de travail (32km), mais plutôt le temps pour les parcourir. Il me fallait entre 1h15 et 1h30 de trajet en voiture tous les matins et tous les soirs. Dans mon cas, il n’y avait pas d’option de transport en commun. C’était les embouteillages permanents, après de longues journées de travail. En tout, près de 3h de route par jour, ce n’était plus possible ».

La pollution

Valérie est maman de 7 enfants, dont les 2 plus jeunes avaient 10 et 13 ans au moment du départ. Leur santé était donc sa priorité : « une autre raison de notre départ était l’asthme de ma petite dernière. Elle était souvent malade, la pollution était un réel problème« .

Vivre en Eure-et-Loir, le déclic

Quand on l’interroge sur le déclencheur du départ, Valérie nous explique : « Un déclic ? Mes 50 ans ! Je voulais pouvoir vivre d’une passion (NDLR : l’accueil en chambres d’hôtes, comme l’a fait Véronique). »

Et pour son conjoint, la solution était assez naturelle : « Mon conjoint avait l’opportunité de faire du télétravail, il travaille dans l’aéronautique. » Ils ont donc décidé de partir à la campagne. Valérie a demandé une rupture conventionnelle pour pouvoir monter son projet, elle l’a obtenue et a pu bénéficier des indemnités de retour à l’emploi pour le financement.

espaces naturels

De Paris à Courtalain dans l’Eure-et-Loir,  il n’y a qu’un pas

Courtalain est une petite commune de 650 habitants, située en Eure-et-Loir, à 15km de Châteaudun. « Nous cherchions un lieu pas trop éloigné de la région parisienne (du fait du travail de mon conjoint) et pour rester à proximité de mes enfants les plus âgés, qui sont sur Paris. » nous explique Valérie.

Il fallait également que la région ait un attrait touristique, pour aller dans le sens du projet de Valérie. Leur choix se situe aux croisements du Perche, de la Sarthe et de la Beauce : « une région dynamique sur le plan touristique, bien desservie par les transports. Aujourd’hui, on est à 2h de train ou de voiture de Paris. »

Le territoire a d’autres atouts pour le projet de Valérie comme sa proximité avec une école de séminaristes ou encore d’un château faisant office de lieu de réception pour les mariages…

Le plus difficile : trouver la maison

La première difficulté a été de trouver la bonne maison pour vivre en Eure-et-Loir. « La maison devait pouvoir être scindée en deux parties, pour concilier activité professionnelle et vie de famille Nous avons mis 1 an pour la trouver ».

Autre impératif, rester à proximité de Paris, pour le travail du conjoint de Valérie. Mais c’est finalement le choix de la maison qui a guidé précisément le point de chute de la famille. « On avait pris un compas par rapport au lieu de travail de mon conjoint. C’est la maison et l’attrait de ses alentours qui ont guidé notre choix ».

chambre d'hôtes

L’arrivée sur le territoire

Les enfants de Valérie étaient heureux de quitter Paris pour vivre en Eure-et-Loir. « Ma fille est une fan d’équitation, elle était d’accord pour partir en espérant avoir un grand jardin pour y installer un cheval. On a trouvé cette maison avec un parc de 2 hectares et des anciennes écuries. Elle était faite pour nous ! » s’amuse Valérie.

Pour les enfants, il était difficile de quitter leurs copains et copines, mais l’idée de vivre dans une maison à la campagne leur a plu. Valérie nous confie avoir eu un peu peur de se planter : « On embarque toute sa famille avec soi, il est important de réussir ! Ce n’est plus la même chose de bouger à 50 ans qu’à 20 ou 30 ans. »

D’autant plus qu’ils ont eu une mésaventure juste avant le départ : « 3 semaines avant le déménagement, mon mari a eu un accident de cheval qui l’a immobilisé pendant plusieurs mois. Nous avons dû décaler les travaux. Heureusement nous avons pu compter sur la solidarité de notre famille, de nos amis qui nous ont aidé et soutenu. »

Le bilan du projet

Valérie et sa famille se sont installés en février 2014. « L’intégration s’est bien passée. On a un voisin adorable qui est devenu un ami. Il nous a renseigné sur la région et nous a aidé à trouver des entrepreneurs pour les travaux. La mairie nous a aussi bien conseillés et intégrés. »

Quand on questionne Valérie sur ce qui pourrait manquer ? « Rien du tout ! Je reviens très rarement en région parisienne, et quand c’est le cas je n’ai qu’une hâte : rentrer à la maison ! On a besoin de ce calme et de cette paix. »

Les hôtes qui viennent en weekend chez Valérie apprécient d’ailleurs aussi ce dépaysement et ce calme.

quitter paris pour vivre en eure-et-loir-Bouddah Facebook

La vie en Eure-et-Loir

« On fait plein de chose qu’on ne faisait pas avant ! L’été, on a une baignade surveillée à côté, avec pas mal d’activités et des étangs de pêche. Il y aussi plein de curiosités à visiter à Châteaudun, aux Grottes du Foulon (et ses ossements de dinosaures). On aussi un Musée d’Histoire Naturelle avec des expositions ponctuelles, un cinéma et même la possibilité de faire du canoë-kayak !

Niveau restauration, on trouve un petit restaurant à Courtalain, sans parler de l’offre plus riche sur Châteaudun.

Un des grands atouts de vivre en Eure-et-Loir c’est de profiter de la présence des fermes à proximité . Elles permettent d’aller acheter ses produits directement au producteur (légumes, viande, fromage, confitures etc) »

Le conseil de Valérie

« Un projet pareil, il faut s’y préparer longtemps à l’avance. Lorsque l’on choisit son nouveau lieu de vie, il est nécessaire d’étudier ce qu’il y a autour, notamment pour la scolarisation des enfants.

Partir vivre à la campagne, c’est être plus isolé. En été, c’est très chouette mais en hiver il faut voir un peu à quoi cela va ressembler. C’est bien de vérifier qu’il y aura quelques commerces de proximité ouverts par exemple. Mais pour conclure, l’important c’est d’oser et y croire. Il ne faut pas hésiter à sauter le pas, la qualité de vie n’a pas de prix ».

campagne

Photo principale : Château de Châteaudun © Daniel Jolivet / Wikimedia Commons