Jean-François est parti vivre à Rennes pour devenir entrepreneur. Il a fondé Cailabs en 2013 avec un associé, et son entreprise qui compte aujourd’hui 40 personnes est une belle réussite ! Découvrez son parcours.

La vie à Paris

Un début de carrière en région parisienne

Arrivé à Paris en 2004, Jean-François y a fait ses études et son doctorat, avec quelques intermèdes au Japon et en Australie. Il a commencé sa carrière au Boston Consulting Group avant d’avoir une opportunité de revenir au Laboratoire avec le soutien d’Alcatel-Lucent pour fonder une entreprise basée sur une technologie qu’il avait développée pendant son doctorat.

Il entame la création administrative de l’entreprise mi-2013 à Paris avant de déménager à Rennes en septembre. Il commence alors le développement de son entreprise suite à une levée de fonds au mois de novembre.

La décision de partir et le choix de Rennes

L’envie de partir est venue de la création de l’entreprise : « Cailabs réalise la fabrication de composants optiques, c’est une activité qui nécessite de l’espace. Pour avoir des prix de locaux raisonnables en Ile de France, nous étions obligés d’aller en grande couronne et ce n’était pas ce que nous désirions avec Guillaume, mon associé. On avait peur d’avoir du mal à nous distinguer, d’avoir du mal à attirer des talents. On n’était simplement pas à l’aise avec cette idée. » nous explique Jean-François.

Leur choix se porte sur le centre-ville d’une ville en région. Ils ont envisagé Rennes mais aussi Lille, Bordeaux, Nantes et Lyon. « Rennes s’est distinguée pour la rapidité de son temps de trajet en TGV jusqu’à Paris, et son passé important dans la thématique des télécommunications. Nous savions que nous y trouverions un écosystème important de compétences, un réseau d’experts du domaine … Et puis Rennes est réputée comme une ville agréable, nous étions séduits. »

Jean-François et sa femme n’avaient jamais vécu à Rennes, mais des membres de sa famille oui, donc il en avait quelques échos. Sa femme était commerciale et se déplaçait un peu partout en France. Une mobilité était relativement facile pour elle, d’autant plus qu’une ville comme Rennes l’attirait.

portrait entrepreneur Rennes

Rue Saint-Georges
© Destination Rennes / Franck Hamon

Le départ pour Rennes

La recherche de logement en toute facilité

Selon Jean-François, la recherche du logement à Rennes fut d’une simplicité incomparable : « Pour des gens qui ont vécu la recherche de logement à Paris, l’arrivée à Rennes est très facile ! J’avais un temps limité pour trouver mon logement, j’ai regardé les annonces et j’ai dû faire 1 ou 2 visites. La réponse a été donnée le lendemain et nous avons déménagé. »

Pour quelqu’un qui vient de Paris, il est préférable de commencer par louer pour comprendre le territoire, repérer les quartiers où l’on aime passer du temps ou encore faire appel à l’un de nos experts immobilier. « Dans un premier temps, nous avions choisi de rester près de la gare pour nous rendre rapidement sur Paris. Ensuite, on a fini par acheter dans un quartier qui nous plait beaucoup. L’immobilier est beaucoup plus accessible. »

Un changement bienvenu

Pour Jean-François qui aime bien la nouveauté et le mouvement, le départ ne fut pas vécu comme un stress particulier, au contraire « C’était bien, parce que ça changeait. A Paris tout bouge, tout brille. Mais finalement on ne connaissait en profondeur que certains quartiers. On n’en sortait pas très souvent. »

Le bilan

Le transport : principal changement

La plus grande différence notée par Jean-François a concerné le transport. « A Paris, on a l’illusion que tout est proche, mais il faut beaucoup de temps pour aller d’un point A à un point B. A Rennes cela ne m’arrive jamais de faire une heure de transport. Aujourd’hui, je fais quasiment tout en vélo. On peut d’ailleurs se déplacer en vélo dans tout le centre et même les villes périphériques. »

A titre d’exemple, il va même à l’aéroport en 15/20 minutes en vélo. Ici il ne ressent pas du tout de sentiment de pression sur les transports.

Pour l’accès aux espaces verts aussi, c’est très différent. « Il y a de grands parcs pour les enfants à Rennes. A Paris c’est bien plus minéral. »

portrait entrepreneur Rennes

Place de la République
© Destination Rennes / Franck Hamon

Peu d’impact sur la vie sociale

A Rennes, Jean-François et sa femme continuent à voir leurs amis parisiens. « L’impact n’a pas été le déménagement mais plutôt l’arrivée des enfants. Et aujourd’hui on prend facilement le TGV avec eux pour aller voir nos amis. »

Si l’on doit trouver un point négatif, c’est peut être l’offre culturelle qui est un peu moins riche qu’à Paris.

La vie à Rennes

« J’aime beaucoup le parc Villeneuve, un petit parc mignon où j’emmène les enfants faire du toboggan. Il est entouré de beaux arbres, c’est un endroit très agréable. Pour le weekend, il y a aussi le parc du Thabor. »

Sinon au niveau des activités dans Rennes, « J’aime beaucoup la crêperie Saint Georges ; la soirée typique ciné Gaumont et crêperie juste à côté au niveau de l’esplanade Charles de Gaulle ; le Roadside pour manger de bons burgers ; le mail François Mitterrand pour les brunch le dimanche …

Pour les balades du weekend, Jean-François plébiscite les promenades le long de la Vilaine qui mènent à l’étang d’Apigné ou la journée à Saint-Malo pour aller voir la mer.

portrait entrepreneur Rennes

Parc du Thabor
© Destination Rennes / Franck Hamon

L’entreprenariat à Rennes

« Même si je n’ai pas connu l’entrepreneuriat à Paris, quand je discute avec des entrepreneurs parisiens, j’ai le sentiment qu’en termes de services, c’est moins personnalisé à Paris : le suivi des services de l’état, l’accès aux aides de la BPI, au service des impôts … ont l’air plus faciles à Rennes par rapport à ce que j’ai vécu. »

A Rennes il est aussi facile de s’intégrer dans les réseaux professionnels.

Pour le développement de la startup, pas de soucis particuliers : « On est passé de 2 à 40 personnes, on a recruté sans problèmes à Rennes. La plupart du temps c’est un atout positif dans l’attractivité de la startup. Plus de la moitié de nos salariés sont d’ailleurs issus d’autres villes. »

portrait entrepreneur rennes

La cité internationale Paul Ricoeur
© Destination Rennes / Franck Hamon

Un dernier conseil ?

« On entend souvent que les villes de province sont plus faciles à vivre et offrent une meilleure qualité de vie, c’est connu. Mais je dirais que si ce qui inquiète les gens à partir, c’est leur carrière professionnelle et la crainte de ne pas trouver un job intéressant, alors il faut qu’ils sachent qu’il y a des jobs tout aussi intéressants à Rennes, et que la qualité de vie est juste fabuleuse.

L’illusion est que tous les postes intéressants sont à Paris, mais non ! Les 50 Millions de français qui vivent en dehors de l’Ile de France n’ont pas tous des emplois inintéressants :) »

Photo principale : Marché des Lices © Destination Rennes / Franck Hamon