Originaire de région parisienne, Pierre a décidé de changer de vie pour partir vivre dans un petit village au sud de l’Indre. Il nous raconte son projet et les étapes par lesquelles il est passé pour y arriver. Découvrez son portrait !

La vie à Paris

Pierre est né en région parisienne et y a passé les 40 premières années de sa vie « Je suis né à Argenteuil dans le Val d’Oise et j’ai habité dans différents lieux de région parisienne. Physicien-chimiste de formation, j’étais gestionnaire de la marque NF-UPEC carreaux céramiques de sol. Je travaillais alors à Champs-sur-Marne dans la Seine-et-Marne et j’habitais dans le même coin. »

Sa compagne, devenue depuis sa femme, faisait à peu près le même métier sur un type de produit différent.

La préparation du départ

L’envie de changement et la découverte d’une région

Pierre est un peu lassé du mode de vie parisien « le rythme intensif, la vie en appartement ne me convenaient plus ». Au niveau professionnel, il était à l’aise dans son poste mais n’y voyait plus autant de sens qu’à ses débuts. Il ne se voyait pas non plus avoir des enfants en région parisienne.

A l’occasion de retrouvailles avec d’anciens amis à Argenton-sur-Creuse, il tombe sous le charme de la région et commence à se dire qu’il se verrait bien vivre par ici. Il mettra quelques années avant de prendre la décision finale. Une fois la décision prise, il faudra encore 3-4 ans à Pierre et sa compagne pour qu’ils montent leur projet et partent définitivement.

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Lac d’Eguzon – Indre
©Bestjobers

Le nouveau projet professionnel

Au niveau professionnel, ils ne veulent pas prendre le risque de partir tous deux sans activité et décident de se reconvertir. « Ma femme a choisi de préparer le concours de professeur des écoles pour être institutrice et j’ai suivi une formation pour devenir maraîcher ». Elle suit la formation en cours du soir et le week-end avant de passer le concours dans la région Centre-Val de Loire. Elle obtient sa nomination dans le Sud de l’Indre pour la rentrée 2009.

Pierre, lui, termine son contrat avant de la rejoindre fin 2009 avec le projet de suivre une formation de maraîcher dans la région. « J’avais des affinités pour travailler dans un domaine au contact de la nature et j’avais déjà acheté un terrain sur place. J’ai utilisé le CIF pour passer un BPREA, Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole, à Limoges. Cela a duré 1 an et j’ai passé la spécialité de maraîchage en agriculture biologique. »

Le plus difficile est souvent de trouver le terrain, mais pour cela Pierre a eu la chance de trouver rapidement via ses amis sur place.

La recherche du logement et le déménagement

Pour trouver leur maison, ils ont mis un peu de temps mais ont pu acheter avant de venir s’installer, sans passer par la case location : « On faisait pas mal de visites mais on en a vu beaucoup qui ne nous plaisaient pas trop, on a pris notre temps. On allait voir les agences, on se déplaçait beaucoup en prenant des rendez-vous sur 3-4 jours consécutifs pendant nos congés. » Cette recherche s’est faite en parallèle de la reconversion professionnelle « on était très confiants sur notre projet ».

Ils cherchaient une maison à proximité de leur terrain et c’est le choix de celle-ci qui les a convaincus de s’installer dans le village de Sacierges-Saint-Martin, situé au sud du Parc Naturel Régional de la Brenne, nous en parlions dans le dossier Vivre à Châteauroux, dans l’Indre. Ce petit village de 300 habitants a l’avantage de se trouver dans un espace rural préservé et authentique tout en étant à seulement 15 minutes de l’autoroute A20, qui est l’axe Paris > Toulouse.

La Brenne, pays des mille étangs, est un endroit sauvage composé de prairies, de bois de landes et de plus de 3 000 étangs : l’une des plus grandes zones humides continentales où l’on peut pratiquer l’ornithologie, la randonnée pédestre ou équestre et le cyclotourisme.

Ils achètent leur maison en 2008 et ils déménagent en fin d’année 2009.

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Sacierges-Saint-Martin
©A2I

L’installation dans l’Indre

L’arrivée

« Pour le déménagement, nous avons procédé sur une semaine : nous avons loué une camionnette et fait 3 aller-retours, en nous faisant aider par des amis pour le chargement. »

Pierre est alors motivé et pas du tout stressé : « J’ai vécu ce départ comme une aventure : je n’étais pas en terrain complètement inconnu mais pour moi c’était la découverte. J’étais très enthousiaste. »

Un bilan très positif

Pierre et sa femme ont été très bien accueillis à leur arrivée dans l’Indre : « Nos voisins sont venus nous voir, on a vite fait connaissance et noué les premiers contacts. Ils se sont montrés très accueillants et proposaient d’aider dès qu’ils le pouvaient. Ils sont contents de voir de nouvelles personnes arriver dans le coin ».

Ils ont ensuite fait des rencontres via le milieu professionnel, et par l’école : ils ont eu deux filles qui ont maintenant 5 et 8 ans.

« Pour moi, ce changement ce n’est que du positif » nous confie Pierre.

La vie dans l’Indre

Pierre a été agréablement surpris de découvrir la quantité de manifestations organisées dans le coin : des spectacles de plein air comme le festival des caberioles. « Il y a aussi le Caboulot tracté à Saint-Benoît-du-Sault où des artistes viennent se produire. »

Si on aime le grand air on sera bien évidemment conquis ici, il y a tout ce qu’il faut : « On aime particulièrement aller se promener autour des lacs d’Eguzon, le plus grand lac de la région où de nombreuses activités peuvent être pratiquées (randonnée, VTT, voile, planche à voile, ski nautique, …) ou dans le village de Gargilesse qui, avec Saint-Benoît-du-Sault, fait partie des Plus Beaux Villages de France. Ici il y a plein de petits villages médiévaux très mignons avec des sculptures sur les maisons, des églises romanes peintes à l’intérieur… »

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Gargilesse, Plus Beau Village de France
©Bestjobers

« Pour la vie quotidienne, on trouve tous les commerces de proximité à Saint-Benoît-du-Sault qui est à 7kms. Pour certains besoins plus spécifiques (magasins de bricolage par exemple), on va à Argenton-sur-Creuse à 25 kms, là où se trouvent le musée et site archéologique d’Argentomagus ainsi que le Musée de la Chemiserie et de l’élégance masculine. Niveau gastronomie, on trouve pas mal de bons restaurants qui cuisinent des produits locaux à Prissac, Saint-Benoît ou Argenton.

Pour les week-ends ou les vacances, on a les châteaux de la Loire à proximité, mais aussi le Périgord, la Charente Maritime et ses plages, comme Royan… »

Le mot de la fin

« Il faut être patient, un projet de départ ne se construit pas du jour au lendemain. Le plus dur est le premier pas, après tout se met en place tout seul !

Si l’on arrive dans une région que l’on a connue en vacances, au début on peut être surpris : la perception du lieu change un peu car on est moins disponibles pour apprécier le côté bucolique.

Le métier de maraîcher, c’est un métier prenant mais je m’y sens beaucoup plus épanoui car je suis indépendant et au contact de la nature. »

Merci Pierre pour ce témoignage !

Retrouvez aussi les témoignages de Mathilde installée dans l’Indre à Issoudun et Pierre à Châteauroux.

Crédit photo principale : ©Bestjobers