Purs parisiens, Thierry et sa femme ont pourtant décidé de quitter Paris pour Montpellier il y a quelques années. Et pour rien au monde ils n’envisageraient un retour à la capitale ! Leur seule interrogation : pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? Découvrez leur portrait.

La vie d’avant

Des débuts professionnels à Paris …

Thierry est né dans le 14ème arrondissement de Paris, et a passé son enfance à Paris. Sa femme a aussi grandi en région parisienne. Ils se sont rencontrés sur Paris, elle travaillait comme infirmière au Kremlin-Bicêtre et il était à son compte, en tant que consultant en robotique.

D’un commun accord, ils ont décidé il y a 11 ans, après plusieurs années de vie commune sur Paris qu’ils avaient envie d’autre chose. « Le stress parisien a eu raison de nous : la grisaille, les embouteillages et surtout le coût de la vie », nous explique Thierry.

… et le choix de partir pour Montpellier

« Le Sud était mon premier choix, je voulais aller dans le Luberon, une région que j’aime beaucoup. » Sa femme étant infirmière hospitalière et lui indépendant, donc plus mobile, ils ont naturellement décidé qu’elle allait commencer par trouver un poste dans un hôpital qui l’intéressait et que lui chercherait ensuite son emploi.

Après avoir visité une dizaine d’hôpitaux entre Aix-en-Provence, Nîmes, Arles, … le choix s’est finalement porté sur Montpellier.

« Montpellier est une ville ouverte, cosmopolite et très jeune, il y a beaucoup d’étudiants. Côté santé, il y a un formidable hôpital, Montpellier est l’un des principaux bassins de la médecine française. »

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Montpellier
© Ville de Montpellier

L’arrivée à Montpellier

De la recherche d’emploi …

« Mon objectif en quittant Paris était de limiter mes déplacements, pas question d’avoir une activité qui nécessitait de retourner trop souvent sur Paris ou d’aller ailleurs », nous raconte Thierry expliquant qu’il a dû décider de changer d’activité, la sienne ne rencontrant pas trop de demande dans la région.

« J’ai alors décidé de cherché un emploi, mais en tant que cadre qualifié avec un profil spécialisé, je n’ai vu que peu d’opportunités qui pouvaient me correspondre. »

… à la création d’entreprise

Renonçant finalement à chercher un emploi salarié, Thierry qui avait déjà fondé auparavant une entreprise, se renseigne sur l’entrepreneuriat. « J’ai découvert à Montpellier un écosystème formidable pour la création d’entreprise« .

Il fonde alors Virdys, un éditeur de logiciel spécialisé dans la réalité virtuelle et la réalité augmentée, pour créer et promouvoir des outils d’aide à la vente. « C’est une société qui emploie 18 personnes à Montpellier, on a une antenne à Paris ».

Pour créer sa société, Thierry est passé par tous les systèmes de la création d’entreprise à Montpellier : l’incubateur de l’école des Mines, la pépinière d’entreprise Cap Omega rattachée au BIC où il est resté 4 ans, et aujourd’hui il est basé à l’Hôtel French Tech. « La société Virdys est un enfant de la région ! »

L’installation

Se loger à Montpellier

Pour la recherche de logement, cela leur sembla très facile : « On avait les prix parisiens en tête, tout était environ 30% moins cher, il y avait pas mal d’offres disponibles. On est venus faire des visites et en 3 jours on avait trouvé une location qui nous convienne. »

L’intégration à Montpellier

L’intégration s’est faite en deux étapes pour Thierry : « Ne trouvant pas de travail, j’ai voulu ouvrir un réseau en me rapprochant des associations, notamment du numérique. Puis j’ai repris des études, à l’Université de Montpellier, ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup de monde dans un écosystème intéressant pour moi. »

Sa compagne a recréé son réseau personnel principalement gra^ce aux rencontres faites dans le cadre de son travail.

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Montpellier
© Ville de Montpellier

Et maintenant le bilan

Des différences frappantes

Le premier changement qui fut flagrant pour Thierry et sa femme fut la différence au niveau de la température et de l’ensoleillement annuel. De même que le cadre de vie très sympa, proche de la mer.

« Par rapport à d’autres villes, Montpellier est une ville très ouverte, jeune, dynamique. Elle compte un tissu associatif suffisamment dense pour y trouver des points d’intérêts et faire des rencontres autour de mêmes affinités. »

Montpellier est une ville bien plus petite que Paris « C’est comme un quartier de Paris, on traverse le centre en 20 minutes. Cette dimension humaine se projette aussi par les accès, le tramway : c’est bien desservi. »

Des changements sur le plan financier ?

La différence de salaire est réelle selon Thierry, « On parle de 20% en moyenne, mais ici un soda se paie 3€ et pas 7€. Au final, si on fait le calcul entre la baisse du coût de la vie, du coût de l’immobilier, du prix des consommables et du fait que notre mode de vie évolue vers une vie plus extérieure avec moins de consommation, on dépense aussi beaucoup moins. Et le bilan financier est positif même avec cette baisse de salaire. »

A leurs débuts, ils vivaient avec des revenus qui auraient semblé modestes pour un couple à Paris, mais la vie est moins chère à Montpellier et ils peuvent bénéficier d’une bonne qualité de vie.

Des éléments qui ont nécessité de s’adapter ?

Thierry nous parle alors de la diminution du stress par rapport à Paris, mais également du stress positif : « A Paris on est efficaces, on va à l’essentiel, tout se fait vite. Ici on prend le temps, il faut s’habituer à la « lenteur » du Sud. On vit à la cool, pour faire avancer les choses il faut souvent un peu pousser. »

Au niveau culturel, Montpellier est une ville avec des musées, des expositions, un opéra, des théâtres … « Mais on n’est pas au coeur de la tendance culturelle, on est toujours en deuxième ligne. Après finalement, je n’en fais pas moins ici par rapport à mes activités culturelles parisiennes. Avoir accès à la diversité culturelle c’est une chose, y aller et en profiter réellement, c’en est une autre ! ».

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Une journée à Montpellier au rythme de l’été
© Ville de Montpellier

La vie à Montpellier

Selon Thierry, la vie à Montpellier se décline en deux saisons.

« Au printemps / été, c’est l’époque des paillottes : on va boire un verre sur la plage, on profite du marché du Lez où il y a des foodtrucks et des brocantes, on se balade dans un zoo super qui est ouvert et où l’on peut aller courir, …

En ville, on va dans des quartiers comme l’Ecusson où se trouve la Panacée, qui propose un brunch sympa et convivial, on va aux expositions du musée Fabre, on mange en terrasse dans de très bons restaurants.

On profite aussi du pic Saint-Loup qui n’est pas loin et de l’arrière-pays qui est très beau, on peut se baigner dans les lacs qui sont souvent plus chauds que la mer. »

Et en hiver, « Le centre-ville reste vivant avec les patinoires de plein air, les expositions comme les hivernales, les fêtes autour de la gastronomie, … et bien sûr les événements plus classiques comme le marathon de Montpellier ou le départ de la course des Cévennes. Si l’on veut s’éloigner, on est à 7 minutes de la mer, 7 minutes de l’aéroport ; on a une gare de centre-ville très accessible qui nous met à 3H30 de Paris ».

Le mot de la fin

Si Thierry pouvait donner un conseil aux Parisiens, il leur dirait « Quand on a la tête dans le guidon, on a l’impression que tout est compliqué ou impossible ; mais une fois qu’on a fait la démarche de changement, on se demande pourquoi on ne l’a pas fait avant. »

Merci Thierry pour ce témoignage !

Photo principale : Une journée à Montpellier au rythme de l’été © Ville de Montpellier

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