Originaire de Périgueux, Leslie a passé onze ans à Paris et a connu une carrière florissante avant de décider de retourner en Dordogne. Cette experte en communication s’est lancée dans l’entreprenariat avec son mari en 2020 et en est ravie ! Découvrez son portrait et les ressources qu’elle a su mobiliser pour changer de vie.

La vie à Paris

Une vie partagée entre Lille et Paris

Leslie a grandi à côté de Périgueux en Dordogne, puis a fait ses études en communication et commerce à Bordeaux et à Lille. En 2007, une opportunité professionnelle majeure l’amène à s’installer à Paris, alors qu’elle n’a que 25 ans. Elle intègre « la plus belle agence de publicité » à ses yeux, BETC : « C’était le rêve de ma vie » se souvient-elle.

Son conjoint étant resté à Lille, Leslie partage sa vie entre Paris, où elle travaille toute la semaine, et le Nord, où elle retrouve son amoureux chaque weekend. « C’était facile car je n’avais qu’une heure de train à faire. Mais comme en semaine je terminais souvent tard, je ne pouvais pas faire les allers-retours chaque jour, sans compter le budget que cela aurait représenté ! ». Elle loge alors dans ce qu’elle appelle « sa garçonnière parisienne ».

Une carrière épanouissante pleine de rebondissements

Chef de publicité puis chef de groupe pour déployer les éléments promotionnels de Canal + et Canalsat, Leslie a le bonheur de pouvoir vivre avec son mari à partir de 2010, date de son mariage. Luc a en effet la possibilité de développer la cellule digitale de son entreprise dans la capitale et de quitter Lille. Le couple emménage dans le 9e arrondissement.

Mais le bonheur conjugal s’accompagne de questionnements professionnels : la jeune femme commence à sentir les limites d’un emploi dans une grande entreprise, très sectorisée et offrant peu de fluidité dans les interactions internes. Elle décide donc de changer de structure et intègre une petite agence, Betwin, où elle crée des outils marketing pour des points de vente spécialisés dans l’univers de la salle-de-bains.

Malheureusement cette agence de publicité à taille humaine périclite fin 2014, suite à des problèmes de gestion. Leslie rebondit en intégrant une nouvelle agence lors de sa création, TCWD. En charge du client Porsche, elle personnalise si bien les relations avec chaque concessionnaire qu’elle parvient à augmenter de manière significative les ventes du réseau ! Mais au bout de quatre ans cette agence met à son tour la clef sous la porte.

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Marché de Périgueux

Le projet de quitter la région parisienne

Le chômage et une remise en question

Le mari de Leslie, Luc, se retrouve au même moment dans une impasse professionnelle : la grande entreprise de communication dans laquelle il travaille connaît un turn over très important, offre peu de reconnaissance, et peu de perspectives. « Je n’en peux plus de Paris » dit-il régulièrement. Il envisage sérieusement de reprendre une entreprise et se penche sur le sujet, malheureusement sans trouver quelque chose qui le fasse vibrer.

Sur le salon des entrepreneurs à Paris, il entre alors en contact avec Périgord Développement, qui facilite les démarches de création et de reprises d’entreprises en Dordogne. Véritable porte d’entrée sur le territoire, cette structure l’accompagne pour envisager une reprise d’entreprise, mais malheureusement sans trouver quelque chose qui fasse réellement vibrer Luc.

Leslie entreprend alors un bilan de compétences un peu particulier, avec AVARAP, une structure qui organise des sessions inter-cadres. Chacun parle de ses ressentis, de ses projets, et les autres cadres (une dizaine) donnent leur feed-back. Le domaine de la communication ressort très nettement pour la jeune femme : elle est décidément faite pour ça !

Avoir une activité qui ait du sens

L’idée de travailler dans l’univers de la cosmétique fait petit à petit son chemin, car Leslie traverse une crise de valeurs : elle et son mari ressentent le besoin de mettre leur énergie au service de quelque chose qui fasse sens pour eux. En parallèle, devenue maman, ses enfants font des allergies à des produits de grande consommation. Elle découvre alors que bon nombre de produits de salles de bain ne sont pas si « clean » que ça, et commence à décortiquer les étiquettes des ingrédients des produits dans sa salle de bains.

Elle se met donc en quête d’un emploi dans cette branche, sans succès : son CV ne correspond pas aux attentes du secteur. Sans se décourager, la jeune femme – toujours au chômage – devient bénévole pour accompagner en communication une mention de cosmétiques responsables. Elle confirme alors son envie de se lancer dans le secteur des cosmétiques sains, tout en gardant son expertise en distribution.
Leslie en parle à son mari : « On était en train de manger un sandwich libanais. Luc m’a dit « on y va ». J’ai dit d’accord ». Ils se lancent ainsi dans la création de Cocoricosmetic.

Quand le hasard fait bien les choses

Le couple rencontre des artisans producteurs, qui confirment la viabilité de leur projet. C’est décidé, ils vont se lancer dans la distribution de produits cosmétiques naturels (c’est-à-dire qui poussent dans la nature), bio, fabriqués en France, et pour toute la famille.
Au même moment, les grands-parents de Leslie doivent être placés en EHPAD, et leur maison périgourdine est donc vacante. Les parents de la jeune femme l’incitent à saisir cette occasion, ce qu’elle finit par accepter.
Durant l’été 2019, la petite famille quitte donc Paris pour s’installer à quelques kilomètres de Périgueux.

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© Château de Hautefort

L’arrivée et l’intégration à Périgueux

Le besoin d’obtenir des soutiens

Leslie et son mari n’avaient jamais complètement coupé les ponts avec leur Périgord natal : ils y venaient en weekend, en vacances, avaient fait baptiser leurs enfants à Périgueux… Ils retrouvent donc une partie de leurs amis d’enfance, ainsi que leur famille. « Mon aînée a pu faire sa rentrée en septembre 2019 dans l’école où j’étais moi-même étant petite ! » s’exclame joyeusement la nouvelle entrepreneuse.

Premier contact de la Dordogne, Périgord Développement leur permet alors de faciliter leur atterrissage professionnel et d’étoffer leur réseau local.

Prudents, les néo-entrepreneurs préfèrent passer par un incubateur avant de se lancer dans l’aventure, car ils ne connaissent rien au monde de l’entreprenariat. Ils participent à un concours pour intégrer H24, pitchent leur projet devant un parterre d’acteurs locaux (chefs d’entreprise, président de la CCI…) et gagnent le « prix de la créativité ». Leslie raconte : « On y croyait, mais cela nous faisait quand même peur de nous lancer à cause des liquidations successives des entreprises où j’avais travaillé. L’aval de ces personnalités locales nous a fait du bien au niveau psychologique ».

Le couple participe également à un autre concours, au niveau national : celui de la « Cosmetic Valley », qui vise à accélérer la croissance des 5 start-up lauréates. Là encore, le succès est au rendez-vous, puisque Leslie et Luc sont sélectionnés pour intégrer la première promo du Beauty Hub.

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Leslie et Luc, fondateurs de Cocoricosmetics
© Leslie

Des opportunités pour développer un réseau

« On sent l’envie des acteurs économiques locaux de soutenir les créateurs d’entreprise, se réjouit Luc, le mari de Leslie. A Paris, on est noyé dans la masse des entrepreneurs, alors qu’ici on peut vite créer beaucoup d’interactions et développer rapidement un réseau professionnel. Tout le monde se connaît donc c’est beaucoup plus facile. Pour nous, ce dynamisme des acteurs locaux est une chance exceptionnelle. »

Par ailleurs, la prudente jeune femme a voulu anticiper au cas où le projet de distribution de cosmétiques sains et naturels ne fonctionnerait pas : elle a conservé son activité de conseil en communication en freelance. Elle travaille ainsi régulièrement pour quelques annonceurs à Périgueux et une agence bordelaise. Cela lui permet d’avoir une certaine sérénité et de nouer de nouvelles relations professionnelles.

Comme si cela ne suffisait pas, Leslie a également participé à des rencontres organisées par les Premières de Nouvelle Aquitaine en Dordogne, un réseau de femmes entrepreneures qui s’engage pour plus de mixité, exclusivement réservé aux femmes. « Aller dans des soirées où on ne connaît personne, c’est difficile, surtout quand on est réservée comme moi, confie cette battante. Mais je pense qu’il faut se forcer un peu, pour aller chercher les bonnes informations, et découvrir que toutes ces personnes sont bienveillantes. » Entre ateliers thématiques et apéros informels, Leslie remplit son carnet d’adresses.

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Sarlat la Caneda, Perigord noir.

Une nouvelle vie conforme à des valeurs fortes

Leslie et son mari ne regrettent pas la vie culturelle parisienne car ils en profitaient peu depuis la naissance de leur second enfant : « Avec l’aînée, on allait parfois dans les musées, mais avec un second bébé c’était mission impossible. Depuis que nous étions devenus parents, on sortait nettement moins ».

De plus, le confinement du printemps 2020 leur a ouvert de nombreuses perspectives culturelles, comme d’assister à des ballets de l’opéra de Paris en replay à la télévision. « On a pu bénéficier de la culture parisienne à distance » s’enthousiasme la jeune femme.

Et puis, dans le Périgord, ce ne sont pas les « petites pépites » qui manquent puisque c’est là qu’on trouve la « vallée des 1001 châteaux ». Les promenades dans le charmant centre-ville de Périgueux et les balades dans la région comblent les ex-parisiens.

Même s’ils vont moins souvent au restaurant, Leslie et son mari accordent toujours une grande importance à la gastronomie. « On a redécouvert le goût des aliments, et pourtant j’achetais mes produits frais au marché quand on habitait Paris ! Tous les vendredis je vais au marché ici, avec ma maman, et c’est un pur bonheur. Le samedi, je vais parfois au marché de Périgueux, qui est magnifique et plein de succulents produits. Les agriculteurs vendent directement sur place leur production, on se régale. » Bien sûr, un petit potager débuté cette année fait également leur fierté !
Mais ce qui réjouit sans doute le plus la petite famille, c’est d’être en contact permanent avec la nature. « Un de mes plus grands plaisirs, c’est de voir les arbres quand j’ouvre les fenêtres le matin, au lieu de voir mes voisins d’en face. Il y a du vert partout, c’est fantastique ! »

Pour les enfants aussi le changement est positif. Pouvoir jouer dans le jardin et avoir chacun leur propre chambre – luxe difficile d’accès dans la capitale – est un vrai plus. Ils s’épanouissent beaucoup mieux qu’en allant au square ! affirme Leslie.

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Le jardin de Leslie et sa famille
© Leslie

Un bilan positif

Aucune nostalgie dans la voix de Leslie quand elle évoque Paris. Au contraire, elle et son mari sont vraiment très satisfaits de leur installation en Dordogne. « On est ravis de redécouvrir une vie naturelle. Pendant que je vous parle, je suis sur ma terrasse et je regarde le tilleul… On a beaucoup de chance côté professionnel, et on est très heureux de retrouver nos familles. Vraiment, ce changement n’a que du positif à nous offrir. »

Ce portrait vous ressemble ? Une installation dans le Périgord pourrait vous tenter ? Venez rencontrer les équipes de Périgord Développement à Paris en novembre 2020.
Plus d’informations ici.

Découvrez aussi le portrait d’Henry venu s’installer en famille dans le Périgord pourpre pour reprendre une entreprise.

Réalisé en partenariat avec Périgord Développement.