Originaire de région parisienne, Nicolas y habite pendant 40 ans avant de décider avec sa femme et ses enfants de quitter Paris pour Dijon. Comment s’est déroulé leur recherche ? Qu’ont ils pensé de leur arrivée dans cette nouvelle ville ? Découvrez leur témoignage dans cet article !

La vie à Paris

Originaire de région parisienne

Né à Paris, Nicolas y passe les 40 premières années de sa vie. Il travaille comme responsable du support informatique dans plusieurs entreprises, dont la SNCF. Il travaillait intra muros, et habitait en banlieue.

Les raisons du départ

Nicolas et sa femme, parisienne d’origine aussi, commencent à ressentir un ras-le-bol de la vie parisienne : « le temps passé dans les transports, la difficulté de se loger au vu des prix immobiliers, la qualité et le niveau de vie. » Selon Nicolas, la situation en Ile-de-France s’est dégradée depuis leur enfance.

Ils prennent alors la décision de partir avec leur famille et déménagent à Dijon en mars 2017.

Le choix de Dijon ?

Le choix de Dijon se fait par élimination : « On aimait bien se balader un peu partout, et finalement une fois que notre décision de partir était prise, on s’est rapidement demandé où on souhaitait aller ».

Ils aimaient bien la Bourgogne, et recherchaient à être plus près de la montagne sans trop s’éloigner de Paris. Ils préféraient également une plus petite ville que Lyon ou Marseille, le choix de Dijon est alors rapidement devenu une évidence.

« Nous ne connaissions personne à Dijon mais nous étions déjà venus dans la ville. Nous avons alors commencé à venir y passer des weekends pour nous familiariser davantage avec la ville. On s’était aussi posé la question de partir à Strasbourg, mais nous avons préféré Dijon. »

Le départ pour Dijon

La recherche d’emploi

La décision prise, ils initient tous les deux leur recherche d’emploi. « Ma femme travaillait dans une entreprise qui possède une usine de production à côté de Dijon, elle a d’abord essayé d’obtenir une mobilité interne ».

C’est finalement lui qui trouve un emploi à Dijon : « Je suis venu m’installer tout seul, pour permettre aux enfants de finir l’année scolaire avant de déménager. Je faisais des aller-retours les weekends, puis tout le monde m’a rejoint à l’été. »

Sa femme a ensuite trouvé un emploi à Dijon : elle a démarré sa recherche d’emploi en septembre et deux mois plus tard, en novembre, elle avait trouvé un poste en logistique.

Au même moment, Nicolas change également d’emploi pour rejoindre l’agence dijonnaise d’Alteca, qui organise d’ailleurs un événement le 20 septembre. « Les locaux sont agréables, c’est dans un petit immeuble, nous sommes une quarantaine à l’agence. Elle est située à côté du centre commercial, en face du Zenith dans une zone assez verdoyante. »

Et les enfants ?

Les enfants se posaient des questions « comment va se passer la vie là-bas ? », « est-ce qu’on reverra nos copains? » …

Au final, ce sont eux qui se sont adaptés le plus rapidement. Ils sont allés au collège à la rentrée. « Aujourd’hui, ils nous demandent même pourquoi on n’est pas venus plus tôt ! » nous raconte Nicolas.

« Eux-aussi ont gagné en qualité de vie : ils peuvent faire plus d’activités d’extérieur comme le vélo, ils sont passés d’un appartement à une maison … »

L’arrivée à Dijon

La recherche du logement

Pour se loger à son arrivée à Dijon, Nicolas a commencé par prendre un studio en location au mois de mars. En parallèle, il a commencé à chercher une maison tout de suite. Ce fut rapide : dès le mois de juillet, ils ont signé l’achat de la maison !

Ils étaient propriétaires de leur appartement parisien. Ils ont réussi à combiner la vente de celui-ci le même weekend que leur nouvelle acquisition, ce qui leur a facilité les démarches. Ils ont déménagé aussitôt.

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Place Saint-Bernard à Dijon
©François de Dijon [CC BY-SA 3.0

L’installation et les premiers temps

Nicolas et sa famille habitent un village à côté de Dijon, qui dispose d’un collège, d’une offre variée d’activités sportives … Ils se sont sentis très bien accueillis là-bas : « La mairie organise un accueil des nouveaux arrivants, nous avons eu de l’aide, les gens venaient nous voir spontanément. »

« Aujourd’hui, on connaît tout le monde autour de chez nous alors qu’avant on ne parlait pas à nos voisins de palier ! » constate Nicolas.

« A Paris, on passe trop de temps dans les transports, au milieu de la foule. La dernière chose dont on a envie quand on rentre chez soi c’est de parler aux voisins. Ici, le niveau de stress de la vie quotidienne n’est pas le même : les bouchons, le RER … On est plus détendu donc c’est plus facile de s’ouvrir aux gens. »

L’intégration et la vie sociale

Au niveau de l’intégration, Nicolas n’a pas eu trop de difficultés à rencontrer du monde. « Arriver avec des enfants, ça aide beaucoup pour rencontrer du monde, entre les réunions de parents d’élèves, les associations sportives .. les occasions ne manquent pas ! Mon fils fait du foot, les matchs sont aussi une occasion de créer du lien avec les autres parents. »

Au-delà des enfants, la pratique d’une activité sportive peut être une autre bonne occasion de faire des rencontres : « moi aussi je fais du sport, on se retrouve souvent tous ensemble en dehors des créneaux sportifs ».

Quitter Paris pour Dijon, le bilan

Pour Nicolas et sa famille, le bilan reste très positif deux ans après ! « Je n’ai toujours pas trouvé ce qui pourrait me manquer …  » nous confie t-il.

« A Paris, on avait accès à beaucoup d’activités mais on n’en profitait pas, car tout était compliqué. Ici, on va au théâtre, au cinéma … alors qu’on n’y allait jamais avant. On va voir les matchs de l’équipe de Dijon, on emmène les enfants voir des concerts au Zénith. »

Au niveau de la vie sociale, Nicolas accueille de temps en temps ses amis à Dijon « Je préfère que mes amis viennent passer le weekend à la maison, on en profite plus. Il y a l’effet nouvelle région, on leur fait visiter le coin. Leurs visites sont plus espacées dans le temps qu’avant, mais le temps passé est plus qualitatif ! »

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Vieille ville de Dijon

La vie à Dijon

« L’été, et même l’hiver, on aime bien aller dans le centre urbain qui est très agréable : on se promène place de la libération, place de la république … Tout est piéton et très sympa pour se balader en famille ou aller boire un verre en terrasse. »

Nicolas a été agréablement surpris en découvrant l’ampleur d’un événement ici : la fête de la musique. « C’est incroyable : les rues sont noires de monde, il y a une très bonne ambiance, on n’a pas de sentiment d’insécurité malgré la foule … »

Le weekend, Nicolas et sa famille aiment partir en randonnée : « On n’est pas loin du Jura. Il y a aussi le lac du Chalin où on aime bien passer une journée. »

Il y a aussi de belles villes et petits villages à visiter aux alentours : « J’aime beaucoup Dole, une ville à 40km de Dijon : c’est la ville où est né Pasteur. Elle est très authentique, le centre ville est très ancien. Ensuite, il y a tous les villages au Sud de Dijon jusqu’à Beaune, le paradis des amateurs de vin avec la route des vins de Bourgogne, des beaux villages anciens. »

Le mot de la fin

Pour partir en province, « je dirai que le pas peut sembler compliqué : on est souvent retenus par le boulot, mais on y gagne vraiment en qualité de vie et on ne regrette pas son choix. »

Et pour finir sur un petit clin d’oeil, Nicolas ajoute même que « si on me proposait un poste en doublant mon salaire à Paris je n’y retournerai pas :-) »

Photo principale : dierk schaefer [CC BY 2.0]