L’observatoire des villes vertes vient de publier son palmarès des villes les plus vertes de France. L’étude a eu lieu mi-2016 et a été réalisée auprès des 50 plus grandes villes de France. Cinq catégories ont été extraites de l’analyse pour déterminer le classement des villes :

  • patrimoine vert
  • investissement en faveur du vert en ville
  • politique de préservation de la biodiversité
  • politique de promotion du patrimoine vert
  • gestion des déchets verts

Découvrez ici notre synthèse de cette étude.

Les Pays de Loire en tête du classement général

Angers et Nantes font honneur à leur région en arrivant en tête de ce palmarès avec des notes de 86 et 82/100. Elles se distinguent par de vrais engagements politiques pour investir en faveur des espaces verts et grâce à leurs actions innovantes en matière de préservation de la biodiversité.

Elles sont suivies de près par Strasbourg qui complète le podium avec ses 77 points. A noter que le top 10 se trouve majoritairement dans la moitié Nord de la France, puisque l’on retrouve en 5e et 6e position Caen et Rennes, ainsi que Reims et Amiens en 9e et 10e place.

La moitié Sud de la France est représentée dans ce top 10 par Lyon, Limoges et Nîmes. On remarquera que le quart Sud Ouest est absent du top 10 (si on considère que Limoges est plutôt dans le centre).

Résultats par catégorie

Le Patrimoine Vert, un atout pour l’attractivité de la ville

Vous souhaitez partir vivre dans une ville où les espaces verts sont particulièrement nombreux et où vous ne risquez pas de chercher trop longtemps un petit carré de pelouse libre ? Alors vous pouvez viser le top 5 de cette catégorie : Tours, Strasbourg, Caen, Angers et Nîmes.
Tours et Strasbourg comptent 2 fois plus de surface d’espaces verts par habitant que la moyenne de cette étude avec 100m2/habitant. Le patrimoine vert y est à la fois plus dense et plus varié, et comporte quelques parcs et jardins exceptionnels, comme la Colline aux Oiseaux à Caen.

Un autre critère de cette catégorie est la protection et la diversification de ce patrimoine vert. Nîmes par exemple a classé plus de 5 650ha en « zone d’intérêt écologique faunistique et floristique ». De nouvelles manières de végétaliser les villes émergent, comme à Amiens, qui compte plus de 2,1 ha de toitures végétalisées.

La nature en ville n’a pas qu’un simple attrait esthétique, c’est également une vraie valeur pour l’attractivité de la commune, puisque 85 % des Français choisissent leur logement en fonction de la proximité d’un espace vert. Certaines villes se fixent des objectifs très forts pour répondre à cette demande, comme Toulouse qui prévoit d’augmenter de 20% la surface de ses espaces verts en ville d’ici à 2020.

L’investissement en faveur du vert en ville

Dans un contexte de baisse budgétaire pour les collectivités locales ces dernières années, les villes qui arrivent en tête de cette catégorie sont celles qui ont fait le choix de maintenir des budgets conséquents pour les espaces verts.

Nantes arrive en tête avec un budget annuel de 39,4 millions d’euros en 2016 dédié à l’entretien et à la création d’espaces verts, ce qui fait une moyenne de 135euros / habitant. Angers arrive en 2e position, suivie par Lyon avec un investissement de 25 millions d’euros. Se trouvent ensuite Limoges et Bordeaux en 4e et 5e position. D’autres villes comme Reims et Rennes ont fait du vert une de leurs priorités.

La politique de préservation de la biodiversité

Angers, Lyon, Brest, Nantes, Strasbourg : voilà le top 5 de cette catégorie qui étudie les plans biodiversité, les actions de sensibilisation ou encore la gestion écologique. A Lyon, on a eu par exemple depuis 2005 la plantation de 725 Micro Implantations Florales qui représentent 7km de rues jardinées.

Autre exemple Brest, où la Direction de l’Écologie Urbaine et la Direction de la Propreté ont mis en place la distribution de sachets de graines aux particuliers afin qu’ils fleurissent leurs pieds de mur. Ceci est réalisé dans un but esthétique bien sûr, mais aussi et surtout pour convaincre les particuliers d’abandonner les traitements chimiques de ces espaces et laisser leurs graines pousser. Il y a même des formations au jardinage écologique dispensées par des professionnels !

La politique de promotion du patrimoine vert

Marseille, Besançon, Nantes, Caen, Nancy sont les 5 villes de province qui ont le plus agi pour promouvoir leur patrimoine vert. A Marseille qui fait figure de bonne élève, on utilise des permis de végétaliser et les jardins partagés, pour renforcer le lien social : par exemple, la rue de l’arc, dans le quartier populaire de Nouailles a été entièrement végétalisée grâce au « Visa Vert » mis en place par la ville et les associations de riverains.

Toutes les villes du Palmarès organisent des actions pour sensibiliser à l’importance du vert dès la petite enfance par le biais d’ateliers ou la réalisation de guides pédagogiques pour les écoles.

La gestion des déchets verts

Bonne nouvelle la quasi-totalité des villes de l’étude ont anticipé l’arrivée de l’interdiction des produits phytopharmaceutiques et mis en place des techniques de désherbage alternatives (loi Labbé, 1er janvier 2017). Cette politique « zéro phyto » a permis l’essor de techniques alternatives comme le désherbage manuel ou l’éco-pastoralisme.

En tête de cette partie, on retrouve Rennes, Strasbourg, Besançon. Les villes de ce trio se distinguent par leurs actions en faveur d’un entretien plus écologique des espaces verts et par une politique efficace de gestion des déchets verts.

Le compostage devient présent dans la plupart des grandes villes : plateformes pour récupérer les déchets verts ou documents de formation.

Vous souhaitez trouver la ville faite pour vous ? Découvrez notre étude personnalisée incluant l’environnement parmi bien d’autres critères.

Pour aller plus loin …

Méthodologie : Les 50 plus grandes villes de France ont été interrogées via leur direction Espaces verts et leurs élus, d’août à octobre 2016. Plus de 1 500 données quantitatives et qualitatives ont été collectées, analysées selon 25 indicateurs et regroupées en 5 catégories : patrimoine vert, investissement en faveur du vert en ville, politique de préservation de la biodiversité, politique de promotion du patrimoine vert, gestion des déchets verts. Le cumul des points obtenus sur les différents critères détermine la note (sur 100) et le classement général au sein du Palmarès.

Source de l’étude : http://www.observatoirevillesvertes.fr
Infographie : Unep – Les Entreprises du Paysage