En cette rentrée scolaire, nous sommes allés à la rencontre des Franciliens qui ont quitté l’Ile-de-France pour établir le bilan de leur nouvelle vie en région. Dix-huit mois après le premier confinement, on constate que la crise sanitaire et le télétravail ont bel et bien accéléré la mobilité, entraînant également des évolutions dans les modes de vie et le choix des destinations. On vous en livre les détails dans cette nouvelle étude.

Qui sont ces Franciliens qui ont franchi le pas ?

Les familles avec enfants sont majoritaires dans les projets de départ de Paris et représentent 53% de ceux qui ont franchi le pas. On s’aperçoit que les jeunes de -25 ans (0,5%) et les seniors (13%) sont moins enclins à la mobilité. En termes de profil professionnel, les personnes ayant quitté la capitale ont des profils variés avec tout de même une majorité de cadres (61%).

“En quittant Paris, nous avons gagné un cadre de vie plus calme. La vie est plus simple, moins stressante. Nous vivons désormais en maison avec un jardin. Les enfants ont chacun leur chambre”
Hélène, ex-parisienne en Pays-de-Loire.

L’emploi, premier frein à la mobilité

Les quatre raisons majeures qui ont poussé ces Franciliens à quitter la capitale restent inchangées. Dans 49% des cas, ils ont souhaité offrir un meilleur cadre de vie à leurs enfants mais aussi se rapprocher de la nature (47%), avoir un meilleur équilibre vie pro / vie perso (47%) et habiter dans un logement plus spacieux (46%). Dans 38% des cas, ils nous confient que la problématique de l’emploi a ralenti le projet. Ainsi, dans 44% des cas, la crise sanitaire et la possibilité de télétravailler ont permis d’enclencher le projet. Pour 43%, c’est l’emploi trouvé sur place qui est resté décisif.

Bien que chaque projet soit unique, pour 58% des ex-Franciliens, il aura fallu compter moins d’1 an entre la prise de décision et l’installation.

facteurs déclencheurs départ

Une solution qui semble pérenne : le télétravail

Accéléré par la crise sanitaire, le télétravail est devenu une vraie solution à la mobilité. C’est un mode de travail expérimenté par 23% des ex-Franciliens, soit près du quart des personnes en mobilité. Le télétravail concerne en grande majorité des emplois cadres, tous les métiers ne permettant bien évidemment pas de télétravailler. Bénéficiant d’un logement plus spacieux, ils sont 70% à travailler uniquement de chez eux. 31% n’ont pas la nécessité de revenir au siège chaque semaine ce qui en limite la contrainte lorsque 29% doivent se rendre à la capitale 1 à 2 jours par semaine.

Le télétravail semble séduire puisque 56% des ex-Franciliens qui l’expérimentent souhaitent continuer à travailler dans ces conditions sur du long terme.

“Moins de stress, une vie sociale plus remplie, pas de temps perdu en transports, une qualité de vie incomparable” Charlotte, qui a quitté l’Ile-de-France suite à la crise sanitaire pour la Bretagne.

crise sanitaire et télétravail

En quête d’un retour aux sources

L’envie de se rapprocher de la nature est devenu un critère déterminant des projets de mobilité (47%), accentué par la crise sanitaire. Ceci se traduit également par un changement de mode de vie, davantage tourné vers l’essentiel, nous confient 75% des ex-Franciliens.

“Le changement d’environnement a permis de commencer à réfléchir à mon mode de vie et à ce que je veux réellement pour moi et ma famille.” David, ex-Francilien en Occitanie.

changement mode de vie ex franciliens

En termes de critères de choix de la future destination, on retrouve en première position une destination plus proche de la mer (49%). Puis, vient la famille et les amis (35%). Vivre à la campagne attire également 25% des ex-Franciliens. La proximité de Paris arrive en 4ème position (22%) parmi les critères de choix.

“Je peux passer du temps dans la nature ce qui était quasiment impossible avant. J’ai quadruplé la surface de mon habitation pour le même prix.” Clément, ex-Francilien en Auvergne-Rhônes-Alpes.

critères choix nouvelle destination

Où sont-ils donc partis ?

56% d’entre eux sont partis dans une ville de moins de 100 000 habitants pouvant ainsi satisfaire leurs envies d’espace et de nature. La Bretagne est en tête et a accueilli 23% de nos répondants. Vient ensuite la région Pays de Loire (14%) puis la Nouvelle Aquitaine (13%). Parce que les projets de mobilité amènent souvent des surprises, 57% sont partis vers une destination différente de celle qu’ils avaient en tête à l’origine.

Bilan d’une vie en région

Seulement 31% des ex-Franciliens considèrent avoir été confrontés à des difficultés lors de leur arrivée en région. Pour ceux-ci, la première difficulté est de se re-créer un réseau amical ou professionnel (22%). La capitale n’est pas la seule ville où il est difficile de se loger puisque 13% ont eu du mal à trouver leur nouveau logement.

Quoiqu’il en soit, le bilan est sans appel ! En effet, 96% nous confirment ne pas regretter leur choix et ne souhaitent en aucun cas retourner vivre en Ile-de-France !