Vous avez pour projet de partir vivre à la campagne et vous vous posez encore des questions sur le quotidien en milieu rural ? Vous vous interrogez sur les difficultés que cela peut engendrer ou les efforts à fournir pour s’adapter à ce nouveau mode de vie très éloigné de la vie parisienne que vous connaissez ? Nous revenons dans cet article sur les points à considérer avant de sauter le pas.
La campagne : un cadre de vie idéal pour la vie de famille
Le rêve d’une maison avec jardin
De nombreux Franciliens avec des enfants en bas âge se questionnent sur la vie qu’ils veulent offrir à leurs enfants. Avec les contraintes d’espaces, le coût de l’immobilier ou les sorties dans les parcs de quartier bondés le week-end vient une envie de changer d’air et de bénéficier de plus d’espace. Ainsi, l’un des premiers avantages cités par les néo-ruraux est la possibilité d’avoir plus de place pour un coût bien moindre.
Le petit appartement parisien où les enfants sont contraints de partager une chambre se transforme en une grande maison avec jardin. Le balcon en enfilade devient un jardin doté d’une aire de jeu, d’un potager, d’un salon d’été : c’est comme une pièce de la maison à ciel ouvert dans laquelle toute la famille peut profiter de la nature.
Vive les sports et loisirs de plein air !
Contrairement à certaines idées reçues, il est possible à la campagne de pratiquer de nombreux sports et loisirs. Pour peu que l’on aime les activités de pleine nature et le grand air, on ne peut pas s’ennuyer à la campagne !
Par exemple, dans les territoires avec du relief ou des forêts, il est possible de s’adonner à l’escalade, l’accrobranche, la randonnée ou encore le trail. Dans les départements traversés par des rivières, on peut pratiquer le canoë, passer de longues après-midi à pêcher ou se rendre sur les bases nautiques pour s’initier aux autres sports aquatiques. Les territoires deviennent ainsi de véritables sources d’occupations et de loisirs pour les mercredis après-midi ou les week-ends.
Manger des produits locaux et de saison à moindre coût
Si vous habitez à la campagne, vous ne pourrez que bien manger ! Les produits locaux et de saison, que vous aurez pris soin de récupérer sur le marché ou directement chez les producteurs des environs, seront sur votre table tous les jours.
Vous aimez jardiner et vous envisagez d’avoir un potager ? Parfait ! Vous pourrez faire des économies en cultivant vous-même vos légumes ! Si la saison est bonne vous aurez peut-être même de quoi faire de bonnes conserves pour l’hiver.
Une vie locale plus conviviale
Il est vrai que l’offre de bars / restaurants est moins dense à la campagne qu’en ville : les espaces marchands sont souvent plus éloignés du domicile des ruraux et on s’y rend plutôt pour les achats utilitaires (vestimentaires, alimentaires…).
Les lieux de vie sont différents. On se retrouve au domicile des uns et des autres, ou encore dans des lieux associatifs et lors de sorties en pleine nature quand il fait beau. Il n’est plus obligatoire de consommer pour avoir une vie sociale, vous pourrez passer un bon moment entre amis sans avoir à vous ruiner.
« On vit mieux avec moins d’argent, car la vie est moins chère mais également car notre rapport à la consommation a changé. On se rend compte que toutes ces publicités qui nous semblaient normales quand on habitait Paris, créent moins d’envie aujourd’hui. On fait beaucoup moins les magasins. On est heureux avec moins, on se recentre sur ce qui est vraiment important dans la vie, et ça remplit vraiment plus. On est plus proches de la nature, ça nous a permis de trouver un bon équilibre dans notre quotidien. »
Denis, parti vivre dans le Cantal
Vivre à la campagne : les a priori
Avant de se lancer dans cette nouvelle vie à la campagne, des craintes peuvent surgir. Certains Franciliens qui ont fait la démarche de quitter Paris pour s’installer en milieu rural, témoignent de la difficulté à dépasser ces craintes pour trouver une meilleure qualité de vie à la campagne.
L’isolement dans les campagnes
La perspective d’être isolé vous inquiète peut-être ? À Paris, la confrontation à la foule ou au bruit de ses voisins est constante. À la campagne, votre premier voisin peut se trouver à 1 km comme à 10 km de chez vous ce qui rend toute nuisance sonore très peu courante voir impossible. Bien que cela puisse être déroutant au départ, il ne faut pas oublier que c’est aussi un grand avantage de pouvoir profiter du calme et d’un espace de vie plus serein.
Par ailleurs, arriver dans un nouveau lieu de vie, où l’on ne connaît encore personne, quand la famille et les proches sont éloignés géographiquement, peut être difficile à vivre. Certaines familles installées en milieu rural expliquent qu’ils ont rencontré du monde par le biais du travail ou de l’école de leurs enfants.
D’autres nous expliquent que leur maison est devenu le lieu d’accueil de leurs amis et leur famille durant les vacances ce qui permet de garder des contacts fréquents avec ses anciens amis.
La distance et le manque d’infrastructures
De nombreuses familles se demandent au moment du départ s’ils trouveront les bonnes structures sur place : les écoles, les collèges et les services médicaux pour les soins du quotidien. En plus de cette crainte de manquer d’infrastructures, s’ajoute celle de devoir prendre la voiture pour aller à droite et à gauche, ce qui implique beaucoup de déplacements.
Alors oui, on trouve des écoles dans les campagnes, rassurez-vous ! Ce sont d’ailleurs souvent de petites structures qui accueillent peu d’élèves comparé aux grandes villes, ce qui rend l’enseignement plus qualitatif pour chaque élève. En 2018, le gouvernement a d’ailleurs mis en place un plan d’action en faveur d’une école rurale de qualité en ouvrant 1 000 classes et plus de 3 800 postes d’instituteurs.
Pour ce qui est des infrastructures médicales, de nombreux territoires agissent pour élargir leur offre de santé. Le département du Lot, le département du Loir-et-Cher ou encore l’agglomération Seine-Eure ont multiplié le nombre d’infrastructures de santé pour accueillir les professionnels de santé et le public dans les meilleures conditions.
On dit souvent qu’à la campagne, il faut utiliser davantage la voiture. Or, il est aussi nécessaire d’utiliser la voiture dans les grandes villes, surtout lorsqu’on habite en périphérie et non en plein centre. L’article du Figaro Les Français toujours accro à la voiture atteste de cela. Dans une ville de plus de 100 000 habitants, 83 % des foyers utilisent une voiture contre 95 % en milieu rural, l’écart n’est donc pas si important.
Le manque de vie culturelle
Il est difficile de comparer l’étendue de l’offre culturelle parisienne à celle d’une autre région de France. Son bouillonnement perpétuel en fait à n’en pas douter une ville à la vie culturelle très active. On pointe ainsi souvent du doigt le manque d’offre de sorties culturelles en milieu rural.
Les campagnes ne sont pas aussi bien équipées en infrastructures culturelles que les grandes villes. Mais si les loisirs pratiqués à la campagne sont différents et très diversifiés, il en va de même pour la culture. En milieu rural, il n’y a pas en effet d’aussi grands théâtres, opéras ou auditoriums que dans les métropoles mais ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas d’offre culturelle. On peut assister à la campagne à des concerts en petit comité ou à des festivals de plein air en été. De nombreuses troupes de théâtre font la tournée des villages pendant la belle saison. Le reste de l’année, on peut assister à des veillées chez des particuliers, des fêtes de village ou encore aux concerts de l’école de musique locale.
Ce sont des activités culturelles qui ont l’avantage d’être bien moins coûteuses. L’intérêt de ces évènements va d’ailleurs au-delà du fait de se cultiver : vivre de bons moments entre amis ou avec sa famille.
La clé pour aller vivre à la campagne : prévoir un temps d’adaptation
Lorsque l’on s’installe à la campagne, il est important d’anticiper un temps d’adaptation qui sera nécessaire pour se familiariser avec son nouvel environnement. Il faudra prendre le temps de mettre en place de nouvelles habitudes car ce nouveau mode de vie a un impact sur tous les aspects de la vie quotidienne.
La vie de famille
Suite au déménagement, vos enfants auront peut-être des difficultés à s’adapter. Ce changement est un grand chamboulement et demande une attention particulière. Il faut aborder le sujet avec eux, écouter leurs objections et leurs inquiétudes.
Les plus petits ont souvent plus de facilités à s’adapter, à vivre dans un environnement plus naturel et avec plus d’espace pour jouer. Ils ont aussi plus d’aisance à se construire un nouveau cercle de copains à l’école. Ce n’est pas toujours le cas des adolescents. À l’adolescence, les groupes d’amis deviennent plus importants, ils peuvent vivre cette séparation avec difficultés. Il faut alors mettre un point d’honneur à montrer à ses enfants qu’il y aura toujours des solutions pour revoir les amis pendant les vacances par exemple.
Pour faciliter l’adaptation des enfants en milieu rural, il peut être intéressant de considérer l’emménagement dans un petit village avec quelques services comme une piscine, une école, une médiathèque ou encore une maison des jeunes, pour leur garantir une certaine vie sociale.
Le travail
Trouver un emploi dans la région d’accueil est l’une des priorités de la plupart des personnes qui choisissent de quitter Paris. Quand on souhaite partir vivre à la campagne, si l’on peut parfois opter pour un full-télétravail, le cadre de vie est tellement différent que cela implique peut-être de choisir un nouveau projet professionnel. Comme toutes les reconversions, cette étape ne doit pas être prise à la légère et demande une bonne préparation.
Cette préparation doit donc avoir lieu en amont du départ. Il faut se poser les bonnes questions : quels sont les principaux secteurs d’activité du département ? Quels sont les métiers qui recrutent ? Existe-t-il des dispositifs d’accueil destinés aux nouveaux arrivants ? Notre dossier travailler à la campagne vous aidera sur ce sujet.
Se faire de nouveaux amis et connaissances
Vous avez peut-être entendu qu’il est difficile de s’intégrer quand on emménage à la campagne. Quel que soit votre nouveau lieu de vie, bien s’installer dans un nouveau domicile nécessite de faire des rencontres et de se construire un nouveau cercle d’amis. Pour cela, il y a souvent le lieu de travail ou les parents des enfants que l’on croise à la sortie de l’école. L’intégration est un vrai sujet, que vous alliez habiter en ville ou à la campagne.
Pour les personnes qui partent à l’aventure en solitaire, une bonne manière de s’intégrer à la vie locale est de rejoindre une association, de s’investir dans la vie culturelle et/ou politique du lieu où l’on emménage. Cette contribution à la vie de village permet sur le long terme de se recréer des cercles de connaissances et d’amis solides, indispensables pour une bonne installation à la campagne !
Et vous ? Avez-vous envie de partir vivre à la campagne ? Si cela vous tente, vous aurez de multiples possibilités pour choisir votre futur lieu, consultez la carte ci-dessous pour un premier aperçu de la localisation de nos belles campagnes françaises !

Source : Atlas des départements
Merci pour cet article combien inspirant !!!
top, super bien expliqué merci beaucoup
Merci beaucoup pour votre retour !
Merci pour cet article tout à fait conforme à la réalité !
Dans mon cas, la greffe ne prend pas…
Je m’ennuie prodigieusement à la campagne !
Ferez-vous un article sur ces Parisiens qui se sont fourvoyés et désirent rentrer au bercail ?
J’aimerais échanger avec des personnes dans mon cas.
Bonjour, merci pour votre retour d’expérience ! Effectivement, c’est un mode de vie qui peut ne pas convenir à tous, et c’est important de le noter. Pour le moment, nous ne prévoyons pas d’article sur cette thématique, mais nous conservons l’idée ! Si vous le souhaitez, vous pouvez rejoindre notre groupe privé pour quitter Paris sur Facebook sur lequel vous pourrez échanger et obtenir d’autres retours d’expériences. Parfois il faut découvrir plusieurs régions avant de vraiment trouver celle qui nous convient! On vous souhaite de trouver la vôtre :)
Bonjour Maud, je suis dans le même cas que toi.
Il m’est difficile de m’adapter. J’ai toujours quitter pour vivre dans un cadre merveilleux !
Nous avons une belle maison, je ne manque de rien! Il me manque de l’animation autour de moi !
Paris me manque !
Si tu veux nous pouvons échanger ensemble
Je vivais toute l’année dans la région lyonnaise. Avec mon compagnon, nous vivons à présent 6 mois à Lyon et 6 mois à la campagne. Nous avons 67 ans et je redoute à présent les moments où nous venons à la campagne.
Pourtant, nous ne souffrons plus de la canicule et la campagne est belle.
Une petite ville station thermale dans l’Allier qui n’est pas rassurante dans son devenir. Ce qui implique déjà des fermetures de commerces et une baisse des prix de l’immobilier. Même si cette ville compte deux hôpitaux, pour les soins spécifiques, nous restons à Lyon. Ce qui implique des déplacements récurrents.
Dans une petite ville, tout se sait et il n’est pas simple de passer inaperçu, si on le souhaite. Pour ma part, je suis très angoissée par cette nouvelle vie, dont l’idée première était de se rapprocher des enfants. En fait qui s’arrangent très bien sans nous. C’est mon compagnon qui est propriétaire de son appartement à Lyon. Si je venais à me retrouver seule, je ne sais pas comment je peux faire pour gérer la situation car je conduis peu. Il me faudrait faire un choix entre ma ville natale lyonnaise, où j’ai encore de la famille dont une mère âgée,
Merci et cette petite commune thermale. Dans l’histoire, je perdrais probablement de l’argent d’un point de vue immobilier. J’ai dû mal à positiver le futur. Est ce que d’autres personnes vivent la même chose et comment réagissent ils ?
Bonjour et merci pour votre retour d’expérience. C’est toujours important d’avoir bien conscience qu’une vie à la campagne ne convient pas forcément à tout le monde. Nous laissons d’autres personnes vous faire part de leurs témoignages afin de nourrir votre réflexion. Bonne continuation.
Article très pertinent qui permet de bien d’anticiper ce changement de vie. Un retour à une vie plus simple, plus authentique, ça fait envie!!!
Un grand merci pour votre retour. Nous sommes ravis que notre article vous ait été utile. Nous vous souhaitons la pleine de réussite de votre projet de mobilité vers la campagne ! ;)
Et puis je précise que cette copropriété de 30 appartements est habitée par seulement 5 personnes à l’année et n’échappe pas à quelques discordes….
Encore une déception de plus
Géraldine
bonjour,
Je suis un petit restaurant de campagne de semaine
mes patrons partent en retraite et je cherche un couple sympa pour rependre
merci
Cet article concerne le Parisien qui quitte Paris pour une ville de moyenne envergure et sa périphérie. Il ne traite pas de ce que l’on appelle la France profonde, peu attractive (à part l’été), mal desservie, où l’ennui est tel que l’on compte les jours comme un détenu qui attend sa libération. Parce que la Province, c’est ça aussi. Le calme et le silence en deviennent presque une nuisance tant on a besoin d’animation, la nature un étouffoir (oui, une forêt et des montagnes tout autour – et personne aux alentours – ça finit par devenir angoissant, il faut le vivre pour le croire !). Quant au choix de la grande maison avec jardin le plus grand possible pour les enfants : attention ! Ne pas oublier que le vrai luxe n’est pas seulement l’espace, mais le temps et l’énergie pour l’entretenir. Passer d’un appartement de 60 m2 à une maison de 200 ou 250 terrain compris pour le même prix a l’air d’une bonne affaire sur le papier ; dans les faits, c’est autre chose. 3 fois plus de ménage, de rangement, et l’entretien d’un appartement en copropriété n’a rien à voir avec celui d’une maison individuelle, surtout dans l’ancien (là aussi, le « cachet » a un coût au quotidien). Les enfants enfin… Contents de voir des écureuils dans le jardin et des moutons dans les champs à 10 ans, reclus dans leur chambre sur leur écran faute de copains à portée de main à l’adolescence. En général, ils rêvent de fuir la monotonie de la campagne pour le dynamisme de la ville, et c’est bien compréhensible (et je ne parle pas des études secondaires que l’on ne trouve qu’à proximité des grandes villes). Dernière chose : les amis. Au début, on est content de les recevoir, séjour planifié ou visite de passage. Au bout d’un moment, là aussi on revoit un peu les choses. Car pendant qu’on fait chambre d’hôte pour tout le monde, on s’épuise et surtout on ne bouge pas soi-même. Donc on finit par mettre le holà, ce qui n’arrange pas l’isolement (surtout si votre région n’a ni TGV, ni autoroute, ni aéroport et que lorsqu’on vous rend visite c’est minimum une semaine pour « rentabiliser » le voyage). Bref, vous l’aurez compris, il y a campagne et campagne. Et il faut prendre le temps de bien choisir la sienne pour ne pas déchanter. Pour ma part, après 15 ans de régime sec à la chlorophylle, je ne rêve que de musée, petit restau, pot entre collègues en fin de journée et théâtre avec de vrais acteurs (pas le petit club du village d’a côté qui n’a rien trouvé d’autre pour tromper l’ennui généralisé). Et je regrette Paris. Bonne route à tous.toutes !
Bonjour
C’est mon deuxième post. Je vous ai parlé de mon alternance entre Lyon et la vie dans l’Allier. Alors, bien sûr, je connaissais cette petite ville depuis 30 ans, mais pour les vacances. J’ai idéalisé ce que serait la vie ici. Comme j’ai pû le lire certains comme moi, pourtant sûr de leur choix reconnaissent que l’on compte les heures. Pourtant, espaces verts, piscine, associations, bref tout est là pour être bien. Sauf qu’avec l’âge on s’aperçoit combien il est angoissant de penser aux médecins spécialistes qui ne sont pas ici.
Je ne sais pas quelle décision prendre. Vendre à perte sans doute. D’autant plus que des travaux importants doivent avoir lieu à moyen terme.
Par contre le gros avantage, c’est d’échapper à la canicule et la pollution.
Je n’ai pas de souci financier et je mesure la chance que j’ai en étant retraitée.
Malgré tout, la dépression fait son chemin et je n’arrive plus à positiver.
Ma famille de Lyon ne vient presque jamais cause 600 kms aller retour. Comme dit aussi, mon fils de débrouille très bien sans moi bien qu’il ait été ravi quand je lui ai exposé mon projet. Les petits enfants, à présent c’est copains et copines, les grands parents passent après.
Que pensez vous de ma situation ?
Toutes les suggestions sont les bienvenues