La franchise, c’est près de 2000 réseaux et 59,55 milliards d’euros l’an dernier, selon les chiffres 2017 de la FFF (fédération française de la franchise). Entre des secteurs en pleine croissance et un accompagnement de tous les instants, entreprendre en franchise peut être une solution gagnante face à une création d’entreprise ou reprise classique. Explications.

Notoriété d’une marque et savoir-faire sur mesure

La franchise : une forme attractive pour entreprendre

En France, la franchise attire de plus en plus. D’après l’enquête annuelle de la franchise réalisée en 2017 par la Fédération française de la franchise (FFF), l’institut CSA et la Banque Populaire, 39 % des Français souhaitent entreprendre et parmi eux, 44 % envisagent de le faire en franchise.
En rejoignant un réseau de franchises, le futur franchisé va bénéficier de nombreux avantages pour lancer son entreprise et la première c’est la notoriété de la marque.

entrepreneuriat et franchise

L’importance de la notoriété de marque pour se lancer

Sur un marché de plus en plus concurrentiel, avoir une clientèle fidèle avec des produits reconnus est un critère primordial pour ouvrir son commerce. Ainsi, 35 % des franchisés installés placent la notoriété de la marque en tête des raisons pour lesquelles ils se sont engagés avec un réseau.
S’en suit, l’accompagnement et le savoir-faire. 75 % des franchisés déclarent avoir été bien préparés par leur formation initiale pour l’ouverture de leur point de vente.

Qu’est-ce qu’une franchise ?

La franchise est un contrat commercial entre deux entités indépendantes juridiquement – le franchiseur et le franchisé. Le premier va livrer un concept au second et s’engager à l’accompagner, le former, lui donner son savoir-faire, son réseau, son expertise et ses produits / services.
Le franchisé devra pour sa part, exploiter le concept dans le respect et les valeurs de la marque / enseigne.

Pour cadrer la démarche, cela nécessite que vous, le franchisé, soyez bien organisé et aguerri.
En moyenne, il faut une demi-année pour mener à terme un projet de création d’entreprise en franchise.
Connaissance du secteur, droits d’entrée, coûts d’installation sont des variables à prendre en compte avant de se lancer. Et tous ces éléments prennent vie dans la constitution d’un business plan, première étape pour ouvrir sa franchise.

financer sa franchise

Etre bien accompagné : un élément clé pour réusssir

Créer sa franchise, c’est en effet ne plus être seul. Le réseau déjà aguerri donnera un concept clé en main au jeune franchisé et des conseils avisés, ce qui veut dire, que le concept aura été testé, approuvé, amélioré au fil du temps pour convenir au marché cible.
Dans la relation qui lie le franchisé au franchiseur, ce dernier a un devoir de transmission ; il doit délivrer toutes les compétences, tous les outils et savoir-faire nécessaires à la duplication du modèle dans les meilleures conditions afin de garantir le succès du franchisé.

Les devoirs du franchiseur

Le DIP :un document officiel indispensable

Le franchiseur doit remettre un DIP 21 jours minimum avant la date prévue de signature du contrat de franchise, selon la loi Doubin.
Ce document comporte des mentions spécifiques et clairvoyantes sur la future franchise : informations financières, juridiques, de communication, de perspectives (état général et local du marché, perspectives de développement…).
Le document d’informations précontractuelles doit aussi notifier les modalités prévues dans le cadre de la cessation d’activité et du renouvellement de contrat.

entrepreneuriat et franchise

Assistance et accompagnement : devoirs clés du franchiseur

Par la suite, lorsqu’ils signent le contrat de franchise, franchiseur et franchisé s’engagent à respecter un certain nombre de devoirs l’un en vers l’autre.
Parmi les engagements qui incombent au franchiseur, se trouve donc l’assistance envers le franchisé. Le franchiseur s’engage à transmettre les signes distinctifs de la franchise (les brevets, les marques, les logos, les sigles, le nom commercial et l’enseigne).
En plus de cela, le franchiseur s’engage à transmettre au franchisé le savoir-faire de son réseau de franchises.
Enfin, il devra également apporter logistique, assistance et accompagnement tout au long de la vie de la franchise.

ouvrir franchise DIP

« Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite », a dit Henry Ford. Et en franchise, le réseau est primordial pour entreprendre. En France, la franchise n’a cessé d’évoluer depuis 1970, recensant en 2017, 1 976 réseaux sur tout le territoire, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2016.
Alors comment fonctionne ce modèle entrepreneurial, comment ouvrir une franchise et la financer ?

Financer son projet de franchise

Constituer son business plan

Devenir franchisé, c’est avant tout devenir un entrepreneur.
Faire une étude de marché et un business plan sont des étapes primordiales pour développer une activité sur le long terme. Le business plan vous permettra permet de mettre en lumière les motivations du projet de franchise, la description du réseau et de l’enseigne choisie, les aspects financiers…

Avant de se lancer, le porteur de projet va en effet devoir évaluer financièrement sa future franchise. Pour cela, le franchiseur mettra à disposition – au plus tard 20 jours avant la signature du contrat de franchise – un Document d’Information Précontractuel (le DIP).
Ce dernier devra comporter notamment les informations suivantes : le nom des dirigeants, les deux derniers comptes de résultat, une présentation du marché local et/ou national de la marque, l’état des implantations actuelles des franchisés du réseau ou encore les perspectives de développement de l’enseigne.

Ces premières informations permettront au candidat à la franchise, d’avoir une vision claire des investissements à prévoir pour le lancement de son entreprise.

financer sa franchise

Les financements pour se lancer

L’investissement initial pour ouvrir une franchise comprend plusieurs points dont le droit d’entrée à verser au franchiseur ; le coût de la préparation de votre projet ; l’acquisition du droit au bail, les investissements matériels (matériel, mobilier, informatique, etc.) ; le coût de la communication de lancement ou encore la trésorerie initiale.

Et sachez qu’ouvrir une franchise sans apport personnel n’est pas envisageable. En général, l’apport personnel doit être au minimum de 30% du financement global. Par la suite, il existe différents types de crédits pour couvrir l’investissement complémentaire à la création de la franchise.

Love money, emprunt bancaire, prêt d’honneur… Les moyens de financement d’un projet de franchise sont nombreux.
Si vous choisissez la banque, il faudra bien préparer son dossier pour convaincre : comment le projet de création d’entreprise s’inscrit dans la durée, pourquoi cette enseigne, l’emplacement choisi ou encore la situation financière de départ du franchisé.
Établissez notamment un compte de résultat prévisionnel en vous basant sur votre étude de marché et sur les éléments transmis par le franchiseur et les franchisés faisant déjà partie du réseau.

Devenir chef d’entreprise est un long parcours semé de réussites et d’échecs qu’il faudra avoir évalué avant même de faire émerger son projet de création en franchise.

Le Document d’Information Pré-contractuelle

Parmi les obligations pour ouvrir une franchise, le savoir-faire réel, une enseigne commune et une assistance, il y a le DIP, document d’information pré-contractuelle, qu’il doit fournir au candidat-franchisé. Celui-ci le signera en « toute connaissance de cause ». Article rédigé par Les Echos Solutions

Le DIP est le document qui procure toutes les informations obligatoires au futur franchisé. Il lui permet ainsi d’avoir un maximum de renseignements sur le réseau qu’il désire rejoindre. C’est le premier lien entre le franchiseur et le candidat-franchisé. Ces informations sont d’une grande importance pour l’avenir du franchisé car elles engagent les deux parties : franchiseur et franchisé.

Le franchiseur ne remet le DIP au franchisé, seulement s’il estime que celui-ci est un bon candidat intéressé par son concept. Le DIP doit rester alors confidentiel et inaccessible voire secret. Le franchisé doit avoir pris connaissance du DIP, ce qui signifie qu’il doit en éplucher le contenu et vérifier la conformité à la loi ainsi que la compréhension, la cohérence et la clarté des informations.

Il pourra alors prendre sa décision en « connaissance de cause », c’est-à-dire en étant vigilant sur le contenu réel. A ce stade des échanges, il est important de se faire assister par un avocat ou un expert-comptable, qui pourra aider à bien mesurer les obligations des deux parties, à la compréhension des documents juridiques ou techniques, à la vérification de la validité des informations.

financer sa franchise

Le contenu du DIP

Voici les différentes composantes du DIP :

  • L’identité du franchiseur : nom, prénom du franchiseur ; dénomination commerciale de l’entreprise ; nature de l’activité ; adresse du siège social de l’entreprise.
  • Présentation de l’entreprise : forme juridique, montant du capital, l’immatriculation, domiciliation bancaire, enregistrement ou licence de la marque, date de création de l’entreprise, les principales étapes de l’entreprise(augmentation de capital ,transformation …).
  • Présentation du réseau : évolution du réseau les cinq dernières années ; liste des franchisés (adresse , dates de création et de renouvellement de contrat) ; liste des entreprises qui ont quitté le réseau l’année précédente et les motifs ; la présence de tout établissement distribuant les mêmes produits et services sur le même territoire proposé au candidat.
  • Présentation du marché : l’état général et local du marché, les perspectives de développement et les objectifs.
  • Les résultats de l’entreprise : les comptes annuels pour les deux derniers exercices.
  • Les principales clauses du contrat : la durée ; les conditions de renouvellement, résiliation et de cession ; le montant des investissements nécessaires et leur nature ; l’ensemble des obligations financières ; l’indication des exclusivités du contrat.

Le DIP n’est pas une information complète et totale engageant le candidat-franchisé. Ça n’est pas non plus une information dont le franchisé doit se contenter.

Cela signifie d’abord que le franchiseur doit donner toutes les informations qu’il a, même si elles ne sont pas listées dans le DIP, dans la mesure où elles sont déterminantes dans la décision du candidat-franchisé. Ensuite, c’est au franchisé de se renseigner, d’examiner le marché sur lequel il désire s’implanter, effectuer toutes les recherches supplémentaires en tant que commerçant indépendant.

ouvrir franchise DIP

Le cadre juridique du DIP

Il n’y a pas de loi qui gère et réglemente la franchise. C’est la jurisprudence au regard du droit commercial, du droit de la concurrence, du droit des contrats, qui en a donné la forme et la structure. Mais il existe plusieurs réglementations qui, sans viser directement la franchise, en déterminent les contours. Ce sont la loi Doubin et le Code de Déontologie EUROPÉEN de la franchise, deux textes qui comblent le vide juridique et formalisent les pratiques de la franchise.

La loi DOUBIN

La loi DOUBIN du 31 décembre 1989 est codifiée par le code de commerce art.L330-3 et R 330-1. Cette loi régit les relations pré-contractuelles, et non pas la franchise pendant la durée du contrat. Elle oblige le franchiseur à « fournir […] un document donnant des informations sincères » (art L330-3). C’est à dire, toutes les informations possibles et claires.

Cela permet au franchisé de décider si oui ou non il s’engage. Cela protège le franchisé qui serait enclin à s’engager sans les informations nécessaires. Le DIP doit être reçu au moins vingt jours avant la signature du contrat de franchise ou avant tout versement d’argent. C’est la durée légale minimum qui donne le temps nécessaire à la réflexion.

La législation européenne, le Code de Déontologie

Ce code est un ensemble de pratiques et de principes gouvernant la relation franchiseur-franchisé : bonne foi, équité, transparence et loyauté forment la base de cette relation de confiance.

Ce code est auto régulateur du système de la franchise de tous les acteurs européens. Il définit la franchise et le contrat de franchise. Il donne les principes et les obligations des deux parties. De plus, il pose les bases du recrutement des franchisés et de l’adhésion au réseau. Il explique également le fonctionnement du réseau.

Tout ceci lui donne la qualité de référence devant les tribunaux. Ainsi, il est la remise à jour du code crée en 1972 par la Fédération Française de la Franchise, rédigé, interprété, et adapté par toutes les associations nationales de franchise de l’Union européenne, chacune dans son propre pays. Sa dernière mise à jour date de janvier 2017.

Les avantages d’un rachat de franchise

Si la première idée d’un entrepreneur est souvent d’ouvrir une franchise « toute neuve », il lui est aussi possible de racheter une franchise déjà existante, ce qui lui permet de ne pas faire toutes les démarches de création. Cependant, même s’il n’a pas besoin de monter son projet entièrement, l’entrepreneur doit impérativement faire attention à bien réfléchir son achat.

Alors que vous pensez à créer une franchise dans un secteur bien précis, d’autres pensent à revendre leur franchise pour diverses raisons : envie d’ouvrir une franchise plus loin géographiquement, de se lancer dans un autre projet, de changer de rôle au sein du réseau de franchise, difficulté à lancer la franchise en question…

1er avantage : le gain de temps

Forcément, le premier avantage du rachat de franchise est de libérer du temps qui aurait servi aux démarches de création, et de le transformer en action auprès de la franchise rachetée.
En effet, le rachat de franchise, contrairement à la création d’une franchise, ne doit pas s’accompagner d’une étude de marché, d’un aménagement de local, de publicité ou de démarches pour constituer le dossier puis embaucher du personnel de qualité. A noter, en plus de vous faire économiser du temps, cela vous fera économiser de l’argent, ce qui est important quand on sait que l’investissement pour ouvrir une franchise dans ce secteur est conséquent.

racheter franchise

2ème avantage : sécuriser son investissement

Se lancer dans un rachat de franchise plutôt que dans une création de franchise peut permettre d’avoir une réelle vision globale de l’activité et de la rentabilité de la franchise en question et de construire un plan de reprise qui convient à l’activité en cours.
Mais attention, il est important de bien vérifier la solvabilité de la franchise, et si celle-ci est bien située, pour que la reprise soit moins risquée qu’une création.

Il est assez simple de définir si la franchise est en bonne ou mauvaise santé, selon la raison de la vente.
En effet, si la franchise est en vente à cause d’un problème de personnel, une rentabilité trop faible, une situation mal réfléchie, ou si le rachat doit s’accompagner de travaux onéreux, ou de formations importantes pour mettre le personnel à niveau, ou refaire de la publicité pour combler un manque de portefeuille client ; alors le projet de rachat peut être compliqué et comporter de gros risques et une probable fermeture.

Bien entendu, vous pouvez aussi souhaitez racheter une franchise par amour de la bataille, et décider de la remonter pour la rendre rentable avec un projet solide de reprise, mais il ne s’agit pas de la même envie que lorsque l’on entreprend une création de franchise.

racheter franchise

Comment trouver une franchise à racheter ?

Souvent, c’est au moment où vous rencontrer le franchiseur pour créer une franchise que celui-ci vous indique les franchises de son réseau en vente au jour J, avec celles qui correspondent à votre projet et à un projet important pour lui aussi.
Il est possible de trouver un accord pour réaliser la reprise de la franchise en vente si celle-ci est bien situé et si le management et la vision en cours correspond à ce que vous souhaitez faire par la suite.