Envie de quitter la capitale pour entreprendre à Caen ? Vous êtes en quête d’un lieu et d’un collectif à l’énergie galvanisante au cœur duquel vous pourrez télétravailler et faire germer vos plus belles idées ? Vous rêvez de prendre part à un écosystème ouvert sur les autres et sur le monde de demain, tout en savourant un bon bol d’air marin au quotidien ? Alors, les parcours respectifs de Jean et de Sébastien pourraient bien vous inspirer. Tous deux entrepreneurs, ils sont, aujourd’hui, installés au MoHo à Caen et nous racontent leur chemin vers cette terre promise.

J’adore Paris, mais…

Qu’il s’agisse d’un retour aux sources pour l’un ou d’une arrivée en terre presque inconnue pour l’autre, Sébastien et Jean n’ont pas débarqué à Caen par désamour pour la capitale, mais simplement pour ouvrir un nouveau chapitre de leur vie.

Après 15 ans de vie parisienne et de carrière en tant qu’ingénieur patrimonial en banque privée, Sébastien, co-fondateur de la société Kaishen, ne s’en cache pas : “J’adore Paris ! Je ne me lasserai jamais de son atmosphère, de son jus si particulier, mais nous n’étions simplement plus qualifiés pour y vivre avec nos deux enfants de 5 et 8 ans. Malgré des salaires confortables, il nous était impossible d’acheter un appartement équivalent à celui que nous louions dans le 9ème arrondissement.”

Un paramètre qui joue aussi son rôle dans le grand départ de Jean, co-fondateur de Punchie : “Paris, c’est genial : un décor magique, une effusion constante, une disponibilité culturelle inouïe, une énergie folle, mais j’avais besoin de voir tous les efforts que je mets dans mon entreprise se matérialiser concrètement avec l’acquisition d’un bien immobilier dans lequel je pouvais me projeter à moyen terme.”

… je pars en Normandie…

Jeter son dévolu sur Caen

Si pour Sébastien, Caennais d’origine, l’idée de rejoindre un beau jour ses terres natales est toujours restée dans un coin de sa tête, Jean quant à lui raconte en souriant : “J’ai pris la carte de France et je me suis dit : où vais-je habiter ? Plus sérieusement, mes études m’ont mené quelques temps à Rouen et nous allons en vacances en famille près de Granville tous les étés, mais c’est seulement lorsque j’ai rendu visite à ma soeur, interne en Neurologie à Caen, que j’ai découvert la ville : une ville ouverte, une atmosphère détendue et tout près de la mer. Loin d’être détruite par la guerre, comme on me l’a toujours dit : c’est une ville élégante ! Alors quand j’ai décidé de quitter Paris, ça a immédiatement fait tilt !”

portraits entrepreneurs Caen

Kitesurf devant la plage de Merville Franceville
© Michel Dehaye

Jouir d’un cadre de vie plus serein

En venant à Caen, Jean recherche aussi un environnement plus en phase avec ses ambitions professionnelles : “Je voulais un cadre de vie plus sain. J’avais besoin de retrouver une hygiène de vie assez stricte. J’accompagne quotidiennement des dirigeants de sociétés, startup ou PME, en travaillant sur leur communication et leurs moments à enjeux. L’idée est de mener avec eux un travail d’introspection au service de leurs performances. Je dois donc être au top de ma forme ! Ici, rien que le fait de ne plus perdre de temps dans les transports me permet de cuisiner et de mieux manger. J’ai perdu 10 kg en un an ! Je me sens mieux dans mes baskets. J’ai aussi toujours beaucoup couru, mais aujourd’hui j’ai troqué le bitume parisien contre La Prairie et les rives de l’Orne à 300 mètres de chez moi.”

Sébastien est également ravi de voir ses enfants profiter de l’univers normand dont il a bénéficié étant petit : “Le soir après l’école, on peut filer à la plage qui n’est qu’à 15 minutes. On fait nos courses sur les marchés dans le centre-ville, et en quelques minutes à pied ou en vélo on peut profiter d’une balade au château de Guillaume le Conquérant, sur le port, à la Prairie ou dans la vallée des jardins. On aime aussi s’installer en terrasse au Balthazar, place Malherbes ou à l’Hydropathe, rue Saint Laurent. Le weekend, les plages sauvages de la côte entre Cherbourg et Avranches sont sublimes, comme celle de Siouville-Hague et ses 13 km de sable fin. La Baie De Sallenelles offre aussi un merveilleux décor aux sports nautiques, entre mer et rivière : idéal pour la planche à voile ou le kite surf.”

Retrouver ou se créer un cercle d’amis

De retour au bercail, Sébastien arrive en terrain conquis : “Ici, on a retrouvé tout un tas d’amis, dont certains étaient partis de Paris avant nous. Pour les enfants aussi, ce cercle déjà présent sur place à considérablement facilité les choses. Ils ont retrouvé leur bande de copains qu’ils voyaient déjà le weekend ou pendant les vacances. De notre côté, on bénéficie maintenant de relais familiaux qui nous manquaient à Paris. On a donc gagné en liberté, pendant que les enfants profitent du reste de la famille.”

Pour Jean, c’est une autre paire de manches, mais le jeune entrepreneur est confiant : “Il faut être patient pour se faire de vrais amis, surtout dans le contexte que l’on vient de connaître. Mais je crois vraiment que le tissu social peut se faire très rapidement dès lors qu’on se donne la peine d’aller vers les autres, en s’inscrivant à des clubs, à des associations… Me concernant, je suis passionné par les films des années 40-50, je compte donc m’inscrire à l’association du cinéma Lux classé Art et Essai. En attendant, j’ai aussi la chance d’avoir plusieurs voisins jeunes et les amis médecins de ma sœur : tous très accueillants.”

portraits entrepreneurs Caen

Caen
©Michel Dehaye

… et je m’installe au MoHo !

Intégrer le premier “Collider” d’Europe

Le MoHo (pour « Mozaïc House »), c’est un espace hybride de 7500m2 dédié à l’impact positif. En invitant étudiants, chercheurs, startupers, salariés d’entreprises et citoyens de tous horizons à échanger autour des solutions qu’ils mettent en place pour prendre part au monde de demain, le MoHo s’impose comme un lieu unique : le tout premier “Collider” d’Europe. On peut y intégrer des programmes vertueux tels que Déplastifier la planète ou La nourriture pour tous, et participer des événements, comme le Moho D-Day Summit.

Sébastien s’est d’abord installé au mini MoHo en attendant de rejoindre le grand MoHo dès sa pré-ouverture en février 2021 : “Tout a été pensé dans les moindres détails : couleurs, matières, ameublements, végétation … l’aménagement de l’espace est à la hauteur des dimensions de l’Atrium ! On sent qu’il y a une vraie volonté d’insuffler au lieu une ambiance, une atmosphère propice à l’épanouissement professionnel de ses résidents. Je n’ai jamais passé autant de temps au travail, c’est dire si je m’y sens bien.”

Un sentiment largement partagé par Jean : “Je suis hyper chanceux de travailler dans un endroit comme celui-là. C’est une opportunité incroyable. Mon associé est à Guingamp depuis un an et demi. Le travail à distance est donc une pratique à laquelle nous sommes bien rodés, mais je dois bien avouer que tout seul chez soi, c’est parfois facile de se laisser aller à une petite baisse de régime. Avec un cadre de travail idyllique comme celui du MoHo, on se sent hyper valorisé, on est dans des conditions idéales pour bosser et c’est hyper motivant !”

Evoluer dans un lieu d’échanges chaleureux et bienveillants

L’engouement des deux entrepreneurs résonnent à l’unisson : “Le lieu vient d’ouvrir. C’est le tout début de l’aventure, donc il y règne une énergie incroyable ! s’enthousiasme Jean. L’équipe est aux petits soins. J’ai été accueilli comme un prince, sans qu’ils sachent qui je suis. C’est un accueil inconditionnel, sincèrement bienveillant et je dois dire que ça fait du bien de ne pas se sentir invisible, comme dans l’artillerie lourde parisienne. Nous avons déjà plusieurs clients dans la région à Laval, à Lorient, à Saint-Malo, et le MoHo nous offre un ancrage et un maillage territorial très précieux.”

Sébastien abonde dans ce sens : “Avec Kaishen, nous développons une plateforme à destination des banques privées qui aide les banquiers à appeler leurs clients aux bons moments et sur les bons sujets. Nos clients sont plutôt parisiens, donc j’avais besoin d’un lieu proche de la gare et propice aux connexions, et c’est bien là l’ADN même du MoHo. Travailler au MoHo, c’est accélérer les rencontres et les opportunités via les résidents et la multitude d’événements. Il y a pas mal de grosses entreprises qui installent une partie de leurs équipes pour investir ce lieu où s’agitent les idées. Cela donne une dynamique de travail très riche”.

entreprendre à Caen

©Moho, Caen

Un dernier conseil pour la route ?

Jean rassure, dans un premier temps, les candidats au grand départ : “Ne restez pas figés par l’idée que vous pourriez perdre vos potes en quittant Paris. Pour ma part, je n’ai pas la sensation de moins les voir, mais de les voir mieux. La qualité des moments prime dorénavant sur la quantité.” Une fois cette appréhension balayée, il les encourage à se rendre sur place : “C’est important de se déplacer, d’explorer, de mettre ses aspirations à l’épreuve de la réalité. En bon Parisien, je m’imaginais en plein centre historique de Caen, dans un immeuble ancien avec parquet. En réalité, c’est lorsque j’ai visité cet appartement dans une résidence neuve, à deux pas du centre ville et avec vue sur l’abbaye aux Hommes que j’ai réalisé ce qui me correspondait vraiment.”

Un point de vue qui rejoint en quelque sorte celui de Sébastien. Citadin dans l’âme, il conseille aux futurs ex-Parisiens de ne pas se laisser aveugler par leur manque de chlorophylle et de procéder étape par étape : “De nombreux Parisiens sont venus s’installer dans la région. Ils atterrissent dans des villages à 20 minutes de Caen et ils déchantent, car la transition est trop brutale. Passer un weekend chez des amis dans leur maison de campagne, c’est une chose. Mais y vivre 7 jours sur 7 en est une autre. Il me semble plus raisonnable de s’installer d’abord en centre-ville. Cela permet de découvrir les environs et de s’éloigner ensuite si le cœur vous en dit !”

Vous aussi vous souhaitez entreprendre à Caen ou tout simplement vous y installer ? Ne manquez pas de lire notre dossier Partir vivre à Caen !

Photo principale : Les espaces du MoHo à Caen ©MoHo
Dossier réalisé en partenariat avec Caen la mer