Originaire de Troyes, Virginie est venue à Paris pour finir ses études en communication. Pendant plus de 10 ans, elle a mené une vie trépidante dans la capitale. Mais le rythme professionnel infernal et le besoin de sens dans son métier l’ont finalement poussés à changer de vie. Devenue maman et orthophoniste, Virginie nous raconte ce virage à 360 qui lui a permis de revenir vivre à Troyes où elle s’épanouit tant personnellement que professionnellement.

Une vie de trentenaire bien remplie

La vie à Paris

Jeune étudiante, Virginie est arrivée à Paris avec son diplôme de lettre moderne en poche et l’envie de croquer la vie à pleines dents ! À la fin de ses études, elle décroche un stage dans une agence de pub parisienne qui lui propose ensuite un poste de conceptrice-rédactrice en CDI. La jeune adulte accède alors à une vie rêvée : “quand on est jeune, célibataire, avec son propre appart, on se sent super-puissant à Paris !”

La prise de conscience

Prise dans ce tourbillon, Virginie ne compte pas les sacrifices que lui demande son métier. Mais dans son équipe, plusieurs de ses collègues, déjà mamans, semblent à bout de cette vie impossible. Virginie se rappelle : “Je voyais ces mamans arriver au bureau et pleurer d’épuisement. Je me souviens qu’elles me disaient : “Virginie, si tu as l’opportunité de quitter Paris et le milieu de la pub, fait-le !”. Une prise de conscience qui agit comme un électrochoc : “je les sentais malheureuses et ça a été le déclic pour me dire je ne voulais pas de cette vie.”

À 29 ans, Virginie comprend qu’elle ne pourra pas exercer ce métier toute sa vie et que les opportunités dans le secteur sont presque toutes dans la capitale. Pour la jeune femme il n’y a qu’une solution : changer de voie pour mieux quitter Paris, dans laquelle elle commence doucement à étouffer.

PORTRAIT ORTHOPHONISTE TROYES

Terrasses dans le centre de Troyes
©Le Bonheur des gens pour Troyes La Champagne

La nécessité de se réorienter

Exercer un métier qui a du sens

Commence alors une période de réflexion, au cours de laquelle Virginie se rappelle que petite, sa sœur avait été accompagnée par une orthophoniste et qu’à l’époque déjà, elle avait été attirée par ce métier. Mais la difficulté du concours et la perspective d’études médicales découragent la bachelière qui n’a pas la fibre scientifique.

Au même moment, l’un de ses amis proches, est victime d’un AVC à seulement 26 ans. Virginie est à ses côtés tout au long de sa rééducation et se souvient d’un de leurs échanges : “un jour où je le retrouvais à la sortie d’une séance d’orthophonie, il m’a dit “cette femme fait un métier génial, elle me réapprend à parler !”. Nouvel électrochoc pour Virginie qui réalise l’importance de changer de métier pour donner un nouveau sens à sa vie, en comparaison avec son métier actuel.

Le choix de l’orthophonie

Le constat s’impose à Virginie : “il me fallait un métier utile et gratifiant où je puisse aider les gens.” La perspective de pouvoir devenir son propre patron résonne aussi positivement à une époque où la jeune femme est de plus en plus lassée des demandes impromptues qui tombent de sa direction à 22h. En couple et sans enfant, Virginie réalise que c’est le moment ou jamais pour elle de changer et de reprendre ses études pour devenir orthophoniste.

À tout juste 30 ans, elle s’inscrit en prépa, passe les concours et obtient celui de Paris. Virginie reprend alors le chemin de l’école. Aimant manifestement le challenge, elle et son compagnon accueillent leur premier enfant pendant sa 3ème année d’étude ! Un vrai bonheur pour le couple, mais qui vient aussi accentuer leur besoin de quitter Paris : “Nous vivions à 3 dans un appartement de 40m2 entre Bastille et République. Tous les soirs, on dépliait le canapé pour laisser la chambre à notre bébé ! C’était marrant quelques mois et après ce n’était plus possible…” Mais les efforts paient, et 4 ans plus tard Virginie devient officiellement orthophoniste !

PORTRAIT ORTHOPHONISTE TROYES

Vue aérienne de Troyes
©Benjamin Cochard – Ville de Troyes

Un passage par Lyon pour finalement s’établir à Troyes

Fraîchement diplômée, Virginie et son conjoint décident de concrétiser leur projet de mobilité. Par peur d’être déstabilisés dans une petite ville, le couple décide de s’installer à Lyon où le jeune papa peut être muté. Malheureusement, une fois sur place, Virginie se rend compte que la concurrence est rude, dans la Capitale des Gaules qui possède sa propre école d’orthophonie. C’est un peu la douche froide : “j’avais envie de travailler, mais j’avais l’impression de passer à côté de mon métier.”

Loin de se laisser abattre, Virginie qui est enceinte de son deuxième enfant, repense à Troyes, sa ville natale. Si elle avait rejoint Lyon un peu à l’aveugle, cette fois la jeune professionnelle entreprend un vrai travail de prospection : “j’ai commencé à appeler les orthophonistes de Troyes et toutes m’ont dit la même chose : “viens ! On a besoin de bras !”. Avec peu de professionnels dans la ville champenoise, les listes d’attente de patients sont sans fin… Ouvrir un cabinet à Troyes, offrait donc la garantie d’une patientèle rapidement établie !

Déclic supplémentaire ; lorsque Virgine se renseigne sur les modes de garde pour son fils à venir, elle obtient une place en crèche immédiatement ! Pour elle, c’est un signe “à Paris je n’ai jamais eu de place en crèche, ni d’assistante maternelle. Je payais un smic à une femme sans compétence et j’allais bosser la boule au ventre. La place en crèche à Troyes c’était fabuleux !” En juillet 2013, la famille boucle donc ses valises, direction Troyes .

PORTRAIT ORTHOPHONISTE TROYES

Maison Petite Enfance Reine Blanche
©Ville de Troyes

Vivre et exercer à Troyes

Si Virginie ressentait une petite appréhension à l’idée de retourner dans sa ville natale : “j’avais un peu l’impression et la sensation de revenir en arrière. Je me demandais aussi si mon mari pourrait s’adapter dans cette ville qui n’est pas immense”, ils ne leur faut que quelques semaines pour comprendre qu’ils ont fait le bon choix

Une intégration professionnelle rêvée

À peine arrivée, Virginie appelle ses consoeurs pour se présenter. Ces dernières (car la très grande majorité sont des femmes !) qui ont des listes d’attentes de 12 ou 14 mois sont plus que ravies de cette arrivée ! En 3 visites, Virginie trouve son cabinet : “je suis dans le quartier des anciennes usines de bonneterie qui ont été réaménagées. Il y a des lofts au premier, et des cabinets médicaux au rez-de-chaussée. C’est très pratique pour les patients qui peuvent prendre rendez-vous avec des kinés, des dermatologues, des diététiciens, etc…” Virginie se souvient aussi du confort rassurant qu’elle a ressenti dès son arrivée : “j’ai à peine posé ma plaque que mon répondeur saturait ! J’ai moi-même eu ma liste d’attente !”

Au niveau de ses consoeurs, l’accueil est tout est aussi chaleureux : “il existe une vraie relation entre les orthophonistes à Troyes. La ville est à taille humaine donc on se connait toutes et l’ambiance est géniale !” Les praticiennes se réunissent 1 fois par mois, et Virginie mesure l’importance de ces liens dans un métier qui s’exerce en libéral. Elle ajoute : “à Troyes, il n’y a pas de concurrence, on travaille en bonne intelligence. On s’adresse les patients suivant nos spécialités, c’est bien pour eux et c’est bien pour nous.”

PORTRAIT ORTHOPHONISTE TROYES

Le quartier Bégand
©Ville de Troyes

Le gain en qualité de vie

Autre avantage à vivre à Troyes : le coût de la vie bien plus bas ! Ainsi, s’il faut débourser environ 1 200€/mois pour une petite salle dans un cabinet de la capitale, 300 ou 500€ suffisent largement pour avoir quelque chose de très confortable à Troyes ! Un atout considérable pour les orthophonistes, dont les tarifs sont conventionnés et où les dépassements d’horaires ne sont pas autorisés. Après déduction des charges fixes, Virginie peut ainsi se dégager un salaire supérieur à ses homologues Parisiens, tout en s’offrant un confort de vie inestimable : “je suis orthophoniste, avec deux enfants. Je les emmène à l’école le matin et je vais les chercher le soir. Je commence à 9h30 et je finis à 16h30 et je ne travaille pas le mercredi !”

Et le confort de vie ne se mesure pas qu’aux gains financiers. Aujourd’hui, Virginie habite dans l’agglomération troyenne et met entre 6 à 8 minutes en voiture pour rejoindre son cabinet dans le centre de Troyes. Par beau temps, elle peut même y aller en vélo, en seulement 15 minutes, via les nombreuses voies vertes et cyclables de la ville.

La vie de famille à Troyes

Virginie se souvient qu’une fois maman, Paris lui semblait inadapté : “avec des enfants, on veut du vert et il n’y en a pas tant que ça à Paris. Aller au parc était une corvée. Faire la queue pour faire du toboggan, c’est quand même un concept !” Aujourd’hui, la famille possède une grande maison avec un jardin, et les enfants ont toute la place qu’ils veulent pour s’amuser. Et quand il faut agrandir le terrain de jeu, la maman trouve facilement son bonheur en Champagne : “à Troyes, nous avons des parcs sympas. Il y a aussi 2 accrobranches dans la région. Nous allons plusieurs fois par an à Nigloland, c’est un parc d’attraction génial ! On peut y accéder avec des touts petits, mais il y a aussi des manèges à sensations pour les plus grands et on ne fait pas 2h de queue pour accéder aux attractions !”

Sportifs aguerris, Virginie et sa famille profitent aussi pleinement de l’environnement naturel qu’offre l’agglomération troyenne : “On aime aller au Lac d’Orient. On prend la vélovoie et on rencontre des chevaux et autres animaux… et une fois au lac on peut même se baigner !” Fan de ballon rond, l’aîné de Virginie est inscrit en 5ème dans une section foot. La maman est heureuse de pouvoir offrir une éducation de qualité à ses enfants : “en province, le système d’enseignement fonctionne bien. Ici, il y a tout ce qu’il faut pour les familles !”

PORTRAIT ORTHOPHONISTE

Le parc des Moulins
©Olivier Gobert – Troyes la Champagne

Un bilan plus que positif

Pour Virginie, c’est un changement de vie et de ville plus que réussi ! La jeune femme ne tarit pas d’éloges sur Troyes : “c’est une ville hyper agréable. Le centre ville est génial avec ses maisons à colombages. On ne manque de rien : bars, restos, shopping, balades, on a tout !” Et si parfois elle ressent un peu de nostalgie pour la capitale qui a accueilli ses folles années d’étudiante, il lui suffit de prendre un TER pour rejoindre Paris en seulement 1h30 !

Quand elle repense au chemin parcouru, Virginie s’étonne autant qu’elle se félicite : “Aujourd’hui, je me demande comment j’ai osé me lancer, mais j’ai eu tellement raison ! Voir mon ancienne collègue pleurer m’a fait comprendre que je ne voulais pas subir ma vie. Je voulais lui donner du sens.” Son conseil pour ceux qui hésiteraient à se lancer ? “On a des capacités à rebondir. On se fait une montagne de bouger, mais c’est assez facile !”

Professionnels de santé, si vous voulez, vous aussi, quitter Paris pour Troyes, vous trouverez toutes les informations utiles dans notre dossier exercer à Troyes. Et si comme Virginie, vous avez des enfants, notre dossier étudier à Troyes devrait vous intéresser. Enfin, si vous avez déjà choisi de vous installer à Troyes, notre experte Natacha saura vous accompagner efficacement dans votre recherche de logement !

PORTRAIT ORTHOPHONISTE TROYES

Lac d’Orient
©Olivier Gobert – Troyes la Champagne

Photo principale : Les belle rues de Troyes ©Kty
Réalisé en partenariat avec Troyes Champagne Métropole