Rémi et Pierre sont médecins, formés à Bordeaux, et ont chacun fait le choix de quitter la capitale girondine pour s’installer à Saintes. L’un exerce aujourd’hui comme médecin généraliste, l’autre comme praticien hospitalier. Deux parcours différents, mais un point commun : le souhait de devenir médecin à Saintes dans un cadre de vie plus aligné avec leurs aspirations personnelles et professionnelles.
De Bordeaux à Saintes : deux parcours, une même envie de changement
Rémi a toujours vécu à Bordeaux. C’est là qu’il a suivi ses études de médecine et effectué son internat, tout en découvrant d’autres territoires de Nouvelle-Aquitaine, notamment dans le Béarn et le Pays basque. À la fin de son internat, il choisit de faire des remplacements réguliers dans les Landes, pendant quatre ans. Il loge alors dans la maison de santé, le temps que son épouse, Safia, pédopsychiatre, termine son assistanat à l’hôpital Pellegrin. Dès cette époque, le couple sait qu’il ne restera pas à Bordeaux. « Moi, j’avais des aspirations à vivre dans une plus petite ville. J’ai toujours beaucoup aimé la nature et Bordeaux devenait une ville étouffante. Je voulais rester proche de l’océan car je surfe un peu. » Devenir médecin à Saintes est donc envisagé comme une étape naturelle.
Pierre, de son côté, a exercé au CHU de Bordeaux pendant plus de dix ans. Le déclic survient avec l’arrivée de leur deuxième enfant. « Avec ma compagne, on souhaitait rester en centre-ville, mais à Bordeaux, les prix étaient devenus inaccessibles. Avec une famille qui s’agrandissait, on avait besoin de plus d’espace, ce qui nous aurait obligés à partir en périphérie. Alors quitte à s’éloigner, on a préféré aller jusqu’au bout et changer de cadre de vie pour de bon. »
Pourquoi devenir médecin à Saintes ?
Pour affiner leur choix, Rémi et Safia prennent dix jours de vacances et partent explorer trois territoires : la Vendée, La Rochelle et Saintes. « On a d’abord beaucoup aimé La Rochelle. Mon épouse avait même rencontré l’équipe de pédopsychiatrie sur place. Du coup, on espérait presque ne pas aimer Saintes, pour ne pas avoir à hésiter (rires). Et finalement, on a eu un gros coup de cœur pour la ville. Il faisait vraiment bon vivre. » Au-delà du cadre, c’est aussi l’accueil qui marque Rémi. « Dans une ville comme La Rochelle, il y a tellement de monde qu’on est juste quelqu’un de passage. À Saintes, dans les commerces, les restaurants, il y avait plus d’humanité, plus de spontanéité. Ça allait à l’encontre des a priori que je pouvais avoir sur le Charentais (rires) ».
Pierre de son côté a de la famille en Charente-Maritime et connaissait déjà bien Saintes. En effet, il y avait fait son internat et sa compagne y avait déjà travaillé. Le territoire leur est familier et un poste de praticien hospitalier l’attendait. Avant de se décider, ils viennent prendre la température de la ville, côté vie perso comme vie pro. Le verdict ne tarde pas : « On n’a pas hésité très longtemps. On voulait un environnement plus calme pour les enfants, où on peut fonctionner plus simplement. Saintes, c’est la fameuse ville du quart d’heure ! Tout est accessible en quinze minutes et il y a une vraie offre culturelle et de loisirs. »
Une installation rapide
Sur les conseils de ses anciens collègues des Landes, membres d’une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS), Rémi contacte la CPTS Saintonge Romane. « J’ai eu une réponse en 48h, avec une vraie opportunité. L’accueil a été super. » Son épouse Safia, également séduite par la ville, prend directement contact avec le chef de service de pédopsychiatrie du centre hospitalier… et se voit proposer un poste.
L’installation de Rémi reste néanmoins intense. « Je passais de médecin remplaçant à associé dans une maison de santé, donc avec toutes les responsabilités administratives. Et l’Assurance Maladie n’a pas facilité les choses. Il m’a fallu insister pour mes documents de base. J’ai commencé sans arrêt de travail ni ordonnance pendant quinze jours ». Heureusement, il a pu compter sur l’accueil bienveillant de ses collègues et sur l’accompagnement réactif de la CPTS, qui l’ont soutenu dans cette transition.
De son côté, Pierre découvre une nouvelle manière d’exercer en devenant médecin à Saintes. « Difficile de comparer avec mon ancien poste au CHU de Bordeaux, ce n’est pas le même type d’activité. Mais c’est tout aussi épanouissant et passionnant. Le changement d’échelle permet aussi de s’impliquer davantage, de monter des projets, d’avoir plus d’impact. »
Une qualité de vie retrouvée
Au quotidien, les deux médecins trouvent rapidement leurs marques. Rémi souligne la bienveillance de ses voisins et commerçants dans le quartier Saint-Pierre, l’un des principaux quartiers de la ville. « Ils nous ont très bien accueillis, on a reçu plein de conseils. » Il remarque également une patientèle « plus calme, plus posée » que dans ses précédents postes.
Côté logement, le gain est immédiat. « À Bordeaux, on louait un 70 m² pour 1100 €. À Saintes, pour le même prix, on a un 180 m² avec beaucoup de charme, en hypercentre », raconte Rémi. Le couple est même désormais en train de devenir propriétaire. Même constat pour Pierre : « Forcément, en vendant une maison à Bordeaux, on a un château ici », plaisante-t-il.
À Saintes, le quotidien devient plus simple et plus serein. « La crèche est juste à côté de l’hôpital, le jardin public à cinq minutes… Tout est accessible rapidement, ce qui allège considérablement la logistique familiale. » À l’école maternelle, les effectifs sont réduits, avec seulement quinze élèves par classe. Et côté santé, le changement est flagrant : « Les enfants sont beaucoup moins malades qu’à Bordeaux. La pollution doit forcément jouer un rôle », observe Pierre.
Une ville dynamique et accessible
Les deux médecins sont unanimes : Saintes est une ville vivante et bien équipée pour sa taille. Rémi souligne la richesse de l’offre locale : cinémas, restaurants, tissu associatif… et même sport. « Je me suis inscrit dans une salle de squash quatre fois moins chère qu’à Bordeaux. » Un détail révélateur d’un quotidien plus accessible, qui ne sacrifie rien à la qualité de vie. « Beaucoup d’amis sont venus nous rendre visite et ont été bluffés par le dynamisme de la ville ». Pierre confirme : « Il y a des associations pour tout ici. C’est incroyable pour une ville à taille humaine. » Il a d’ailleurs repris le piano, laissé de côté depuis longtemps.
Et pour se déplacer ? Tout est faisable à vélo, avec de nombreuses pistes cyclables et sortir de la ville est un jeu d’enfant. « À Bordeaux, il faut une heure pour s’échapper. À Saintes, c’est cinq minutes. On bouge plus, on profite plus. »
Un autre rapport à la vie
Pierre insiste aussi sur ce que permet une ville à taille humaine : « Ici, on a plus facilement accès à certaines choses impossibles dans une grande ville. Que ce soit en termes de contacts ou de responsabilités dans des projets associatifs. Tout est plus ouvert, on est plus facilement accueillis à bras ouverts. »
Enfin, il évoque un changement de posture face au temps libre : « À Bordeaux, on ne profitait pas tellement des festivals, musées, concerts. Ici, on a peur de rater quelque chose alors on en fait plus. Et on est aussi plus mobiles. »
Le mot de la fin
Rémi résume simplement : « Pour devenir médecin à Saintes, ce n’est pas juste un déménagement. Il faut que ce soit un véritable projet de vie, en accord avec son mode de vie. Pour moi, c’est exactement ce à quoi j’aspirais ». Pierre conclut avec justesse : « Si vous envisagez de venir vous installer à Saintes, vous avez déjà fait la plus grosse partie du travail. La vraie question, ce n’est pas “est-ce que je dois venir ?”, c’est “est-ce que j’ai envie d’autre chose ?”. Passer le pas n’est pas si compliqué. Rien n’est figé. On a le droit de changer, d’évoluer, d’ajuster. Nous, on est sur une nouvelle page, et ça nous va très bien. »
Pour aller plus loin, découvrez notre dossier complet sur le cadre de vie à Saintes : un territoire où il fait bon vivre, travailler et s’épanouir. Vous êtes professionnel de santé ? Consultez également notre dossier dédié à l’exercice de la médecine à Saintes : structures de soins, dynamiques locales, accompagnement à l’installation… tout ce qu’il faut savoir pour envisager sereinement une nouvelle vie ici.
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