Marion est née en région parisienne mais elle a bien bougé avant d’y retourner en 2013, à la fin de ses études. Cinq ans plus tard, elle plie bagage à nouveau pour s’installer près d’Autun en Saône-et-Loire, afin de mener une vie plus conforme à ses besoins. Même si tout n’est pas toujours rose, elle est heureuse de se « poser » enfin dans ce coin du Morvan où elle s’épanouit pleinement.

La vie à Paris pendant cinq ans

Une jeunesse marquée par la mobilité

Bien que née en région parisienne, c’est près de Nice, dans les Alpes Maritimes, que Marion a grandi entre 8 et 18 ans. Elle quitte alors le soleil méditerranéen pour le Nord, afin d’y poursuivre des études en sciences politiques à Lille. Puis elle embraye sur une année aux Pays-Bas et six mois à Bruxelles, en ayant changé d’orientation en chemin : elle travaillera finalement dans le secteur de la culture, de l’éducation populaire et de l’animation.

Elle arrive à Paris un peu par hasard, parce qu’elle y trouve une opportunité d’hébergement et surtout un accès plus facile à l’emploi. Elle entame alors un service civique dans un centre d’animation de la Ville de Paris, au sein du réseau des MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture), puis devient directrice adjointe tout en poursuivant un nouveau master, en sciences de l’éducation cette fois.

De mission en mission, elle reste en tout cinq années dans la capitale. Mais très vite elle sait qu’elle n’y restera pas.

Une vie parisienne trop trépidante

« J’ai adoré mes années à Paris mais c’était évident pour moi que je ne voulais pas y rester » déclare Marion. Pourquoi ? Parce qu’elle doit subir une heure de transports matin et soir, que la moitié de son salaire passe dans son loyer (deux studios de 30 m2 qu’elle partage avec son compagnon), et surtout qu’elle n’a pas le « temps de respirer assez ».

Sa semaine est réglée comme une horloge : du lundi au vendredi, elle travaille pendant huit heures puis retrouve des amis ou va au spectacle et rentre chez elle à 23 heures. « Cette vie frénétique, rythmée autour du travail, ça ne me convenait pas » explique la trentenaire. Elle aspire à travailler moins, ce qu’elle ne peut pas se permettre à Paris en raison du coût élevé du logement.

De plus, le besoin d’espaces verts, de nature, se fait sentir. Il en est de même pour son compagnon qui quitte la capitale avant elle. Elle prévient alors son employeur : elle ne fera pas de troisième année à la MJC.

quitter Paris pour Autun

© Aurélie Stapf – photographe

Le projet de quitter la vie parisienne

Le compagnon de Marion a grandi dans l’Autunois, en Saône-et-Loire, et il est arrivé à Paris pour faire ses études. Mais il avait envie de vivre autre chose que la frénésie de la capitale, comme la jeune femme. « On a pris une carte de France et on a regardé tous les endroits où on pouvait s’installer. Notre exigence, c’était de pouvoir être à Paris en trois heures maximum. J’avais en effet besoin de me rassurer avec le fait de voir mes amis assez facilement » raconte Marion. Ils envisagent plusieurs villes mais ne se décident pas encore.

Puis ils partent en vacances dans le sud Morvan, où le compagnon de la multi-diplômée a grandi et a des amis et sa famille. Et là, c’est la révélation. « On avait déjà un réseau ici, des amis, ce qui était rassurant. On pouvait se loger pour pas cher et en plus c’était à trois heures de Paris. Cela correspondait à tous nos critères. »

Ils sont déjà enthousiastes à l’idée d’accéder à une « alimentation de qualité » sans trop débourser, mais n’anticipent pas tout de suite les frais de voiture qu’ils vont devoir assumer. « On a eu une vraie surprise à ce sujet » explique Marion.

L’arrivée et l’intégration près d’Autun

Le projet de départ était de s’installer en ville et de louer un appartement, mais une jeune femme rencontrée sur place les convainc de visiter une maison à vendre. C’est le coup de cœur ! Située à 18 kms d’Autun, elle est en pleine campagne morvandelle.

Quand un plan se déroule sans accroc

Le couple procède alors à un déménagement en deux étapes : ils transportent toutes leurs affaires dans la maison familiale de la famille de monsieur, puis partent en voyage pendant deux mois. « Tout s’est déroulé sans accroc : 15 jours après notre retour de voyage, on signait pour la maison et on y emménageait. » Ils troquent leur double studio à 1400 € par mois contre une maison de 130 m2 avec un grand jardin, pour un coût de crédit inférieur.

Professionnellement, Marion savait que ce ne serait pas évident au début, mais elle trouve rapidement du travail comme saisonnière. Pendant 18 mois, elle dirige des colonies de vacances et travaille dans les vignes. « C’était magique, se souvient-elle, une aventure incroyable ! Cela correspondait à ce que je voulais, ne plus passer toute la journée derrière mon ordinateur ».

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Panorama depuis le Mont Beuvray
©Christelle Debarnot -Stell – Photographie

« Attention à l’illusion du retour à la terre »

En avril 2020, le confinement lié à la crise du coronavirus est extrêmement bien vécu par la jeune femme, et confirme sa décision de quitter Paris. Mais ses emplois d’été sont annulés et elle n’a plus de source de revenus. Elle passe l’été à chercher un emploi et se rend compte que c’est difficile : « J’étais dans l’illusion de mon « retour à la terre », je ne pensais pas que j’allais rencontrer de telles difficultés. Cette période a été éprouvante ».

Mais en septembre elle décroche le « job de ses rêves » : elle devient tutrice pédagogique auprès d’étudiants à distance, via le réseau « Campus connecté », et à temps partiel comme elle le souhaitait depuis longtemps. Comme cette activité va de septembre à juin, elle pourra continuer ses activités saisonnières durant l’été, ce qui lui convient tout à fait. Tout est bien qui finit bien !

« J’ai eu besoin de cette période d’adaptation, de rupture, pour trouver ce que je voulais vraiment. C’est quand même un gros changement après dix années passées en ville [à Lille puis à Paris], il faut le savoir ».

La vie dans la campagne autunoise

De multiples activités associatives

Marion est une jeune femme énergique qui met tout de suite en pratique son envie de s’investir dans la vie locale. Elle crée avec son compagnon une association à Autun, « La Bricole », pour faire de l’éducation populaire, organiser des événements festifs, mettre sur pied une chorale, aménager un espace de coworking… Ce local (dans un ancien café-théâtre) de partage d’activités est le tout premier tiers lieu à voir le jour à Autun !

Très vite, des amitiés se lient avec d’autres personnes du réseau associatif local. « Ce sont de petits milieux, et il faut faire attention à ne pas s’enfermer dans un petit réseau où tout le monde pense comme nous. C’est une très belle énergie mais il faut garder un esprit d’ouverture » analyse la trentenaire.

Cette ouverture d’esprit se manifeste notamment par des projets qui s’enchaînent, comme celui de la radio locale qui vient de naître, et bien d’autres en gestation. « Je ne veux pas plaquer mon regard d’urbaine et le plaquer ici, j’ai pris le temps de bien comprendre ce dont les gens avaient besoin, c’est important de prendre ce temps. ».

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Plan d’eau du Vallon
© Aurélie Stapf – photographe

« Ici j’ai accès à une autre culture »

Même si Marion est une grande fan de culture, elle affirme que l’effervescence culturelle parisienne ne lui manque pas. De toutes façons, avec le rythme effréné de la capitale, elle n’avait plus guère le temps d’aller au musée ! Elle voyait cependant beaucoup de spectacles. Mais en choisissant de s’installer près d’Autun, elle savait qu’elle renonçait à ce foisonnement, qu’elle ne pouvait pas avoir les mêmes divertissements. « C’est une autre culture que je découvre dans le sud Morvan, notamment à la Maison du patrimoine oral, à dix minutes de chez moi. Cette association est très engagée. J’y découvre les danses et chants traditionnels, c’est très intéressant aussi ! » s’enthousiasme-t-elle.

De plus, la saison estivale est riche en événements culturels, comme des festivals, et le théâtre d’Autun propose une programmation qui lui permet de choisir les pièces qu’elle souhaite vraiment voir. Et puis, Marion a déjà ses habitudes dans quelques endroits, comme « Le Bistrot », à Lucenay l’Evêque, un bistrot-resto-café-épicerie qui attire beaucoup de monde et où elle se sent bien. Elle aime aussi passer du temps dans un café du centre-ville d’Autun, dont la terrasse sous les tilleuls la ravit.

A cela s’ajoutent les sorties dans le parc régional, qu’elle affectionne : « ce qui est bien c’est que c’est touristique, mais ce n’est pas du tourisme de masse ; on est gâtés de ce côté-là ».

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Couches
© Aurélie Stapf – photographe

Le mot de la fin ?

Le bilan de Marion est très positif et elle conseille à ceux qui auraient le projet de s’installer dans l’Autunois de le faire. « Il faut le faire, en ayant conscience de ce que ça entraîne. On a besoin du tissu associatif pour rencontrer des gens, par exemple. Depuis que je suis arrivée ici, je n’ai plus envie de voyager car j’ai l’impression d’être entourée d’une grande richesse à tous les niveaux. Il se passe tout le temps des choses que je n’ai pas envie de rater ! J’apprends tous les jours, je vis des aventures humaines, professionnelles, bénévoles. C’est comme un grand terrain de jeux ».

Comme Marion, vous vous dites que vivre à Autun, en Saône-et-Loire vous permettrait de retrouver en lien tout ce à quoi vous aspirez ? C’est le moment de prendre contact avec Constance qui vous informe et vous accompagne dans vos démarches d’installation ! Ses services sont gratuits et personnalisés. Il vous suffit de lui laisser votre message :


Photo principale : Laizy © Aurélie Stapf – photographe
Réalisé en partenariat avec le département de la Saône-et-Loire.