Quitter Paris pour vivre à Dunkerque, un projet fou ? Pas pour Marielle et Sébastien ! Après toute une vie en région parisienne, le couple décide de quitter amis, appartement et emplois pour profiter d’une existence plus douce en bord de mer. Ce qu’ils recherchent ? Plus d’échanges, de partages et le retour à une notion essentielle : l’humanité. Nous vous proposons de découvrir l’acheminement de leur projet jusqu’à leur intégration à Dunkerque, 5 ans plus tard !

Une vie parisienne à cent à l’heure

Marielle est une francilienne pure souche. Née en région parisienne, elle y a évolué toute sa vie, travaillant notamment en tant que coach sportive pour une grande salle de fitness pendant 16 ans. Son quotidien est alors rythmé par les déplacements entre son travail et son appartement de 62m2 situé à Asnières-sur-Seine où elle retrouve son mari Sébastien, employé dans la vente.

Dès 2009, les premières hésitations se font sentir au sein du couple après la naissance de leur première fille. « Vivre à Paris avec un enfant ça change tout ! Taille de l’appartement, modes de garde, rythme pro-perso, temps passé dans les transports… tout devenait plus compliqué. Avec 1h15 de transport, un levé à 5h alors que la petite ne faisait pas ses nuits, c’était dur » raconte Marielle. Happé par le train-train parisien « métro, boulot, enfant, dodo », le couple continue de vivre dans la capitale avec toujours la même idée en tête : quitter Paris.

C’est seulement en 2015, avec l’arrivée de leur seconde fille que tout s’accélère. Marielle se souvient : « À ce moment-là, c’était devenu ingérable à tous les niveaux. Le coût de la vie qui, malgré nos salaires confortables, ne nous permettait plus d’en profiter. On déboursait beaucoup dans les modes de garde et les activités extrascolaires. J’ai été marquée par une facture annuelle de 1 000 euros juste pour 45min de danse et 45min d’éveil musical par semaine ! ». Marielle et Sébastien prennent du recul et se rendent compte que leur rythme de vie ne leur correspond plus : « On a fait le calcul : sans compter la nuit, on passait uniquement 4h par semaine ensemble tous les quatre. De réaliser ça, ça a été comme un déclic ».

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Marielle et sa famille

Bien plus qu’un déménagement, un changement de mode de vie

Pour Marielle, c’est une véritable remise en question qui s’impose : « À Paris, nous vivions dans un monde très individualiste, dans les immeubles on n’échangeait pas vraiment, on se disait juste bonjour. Quand j’étais jeune, les voisins se parlaient pendant que les enfants jouaient ensemble en bas de l’immeuble, maintenant ce n’est plus le cas. La vie parisienne avec les dangers que ça représente fait qu’on se replie sur nous-mêmes. On ne pensait qu’à foncer et arriver à l’heure ! On ne regardait plus ce qu’il se passait autour de nous et on devenait même ce que l’on reprochait aux autres ».

Le couple est prêt à changer de vie tant sur le plan personnel que professionnel. Sébastien se reconvertit dans une activité d’ingénieur du son et envisage de se lancer à son compte en ouvrant son propre studio. Marielle est quant à elle prête à vivre une nouvelle aventure professionnelle pour faire bénéficier de son expérience à d’autres sportifs… L’aventure est lancée !

Quitter Paris pour Dunkerque et une vie plus douce en bord de mer

Une décision assez facile à prendre

Fin 2015, c’est Sébastien qui impulse l’idée d’une nouvelle vie à Dunkerque. « Un soir mon mari rentre et me dit : on devrait vivre à Dunkerque ! Je ne savais même pas où c’était exactement, je n’avais pas d’aprioris car je ne connaissais pas du tout le Nord. Pour moi c’était Lille et rien d’autre. Lorsqu’il était plus jeune, Sébastien a eu quelques amis Dunkerquois et c’est en discutant avec eux qu’il a eu l’idée » évoque Marielle.

Trois mois plus tard, la petite famille décide de passer une semaine dans la cité de Jean Bart. L’objectif est clair : découvrir la ville et surtout prendre connaissance des opportunités professionnelles pour Marielle. « J’ai déposé un CV dans une salle de sport où j’ai pu donner un cours d’essai. Je suis restée en contact avec le directeur de la salle qui m’a rappelé quelques temps plus tard pour me proposer un poste. Le timing était parfait ». Durant leur semaine, Marielle et Sébastien découvrent le centre-ville, son architecture et les plaisirs d’une vie en bord de mer. Ils sont séduits et entament leurs démarches pour quitter leurs emplois parisiens. « Sébastien n’a pas eu sa rupture conventionnelle mais moi oui ! Ça nous permettait de sécuriser les deux années futures » confie Marielle.

Une arrivée en douceur

Toute la famille décide de quitter Paris durant l’été 2016, avant la rentrée en CP de leur plus grande fille, et emménage dans un appartement de 87m2 à Malo-les-Bains. « Notre installation a été très simple, sans obstacle. Ça devait être notre destiné car tout a été très facile, c’était super ! On a aussi découvert les avantages de l’immobilier en passant d’un 62m2 à 1 350€ en région parisienne, à 87m2 pour 600 euros à Dunkerque ! ». Avec la proximité du bord de mer c’est, comme le résume Marielle, « comme-ci c’était les vacances » !

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Le nouveau logement de la famille à Malo-les-Bains

Vivre en famille à Dunkerque

La rentrée, synonyme de bouleversement pour chaque membre de la famille, se passe bien ! Marielle entame son nouveau travail, Sébastien s’occupe de leur seconde fille en parallèle du développement de son projet professionnel et leur aînée est scolarisée à l’École Élémentaire de la Mer. Au quotidien, la famille découvre la mentalité dunkerquoise. « À Dunkerque, les gens sont très ouverts et accueillants. On parle avec tout le monde et c’est vraiment ce qui nous plait le plus ici. J’ai retrouvé ce que j’avais connu lorsque j’étais ado à Paris. Ici, tout est à taille humaine. Au boulot, les clients étaient demandeurs d’un suivi et de partage. Ça a été les meilleurs cours que j’ai donné de ma vie ! ».

Côté loisirs, Marielle n’est pas déçue : « Ici, il y a une vraie douceur de vivre ! Les filles profitent de la plage de Malo. Elles s’amusent sur les trampolines et on s’arrête acheter une glace. À Dunkerque, on a accès à la nature, ce qu’on n’avait pas en plein Paris. En plus, les choses sont vraiment bien faites pour les enfants. Il y a un large choix d’activités proposées, qu’elles soient sportives ou créatives. Nous avons inscrit notre première fille en arts plastiques à l’école municipale d’arts plastiques. On ne paye que 26€ l’année, matériel compris. C’est inconcevable à Paris. Et en plus, le bus est gratuit ! ». Un autre argument a convaincu Marielle : « nous sommes en face de l’Angleterre, et je trouvais ça génial de me dire que mes filles pourront faire facilement des voyages scolaires là-bas ». En 2018, le couple donne naissance à une troisième fille, leur « petite Dunkerquoise ».

PORTRAIT DUNKERQUE

Marielle et ses filles sur la plage de Dunkerque

Une nouvelle vie au rythme dunkerquois

Impossible de parler de Dunkerque sans parler de ses moments festifs et de sa convivialité. À leur arrivée, le couple s’initie au célèbre Carnaval et a profité de ses fêtes hors normes. Marielle a découvert la « vraie bière » dans de nouveaux lieux de prédilection comme le Maloin ou le Nouméa, deux établissements situés sur la digue. « On a l’impression d’être en vacances toute l’année ! On se retrouve entre amis pour l’apéro ou manger une moules-frites, les enfants peuvent jouer sur la plage. Notre quotidien est désormais à l’opposé de ce que nous vivions à Paris et ça fait du bien ! » témoignage la maman.

Seul bémol dans cette nouvelle vie : la perte d’emploi de Marielle après trois ans. Mais la désormais ex-Parisienne voit le bon côté des choses : « Avec la crise de la covid-19, il a été très difficile de retrouver du boulot. Dans mon secteur, tout était fermé. Et c’est également le même problème pour Sébastien avec la culture considérée comme « non essentielle ». Mais ce qui nous rassure, c’est de savoir que nous sommes à seulement 10 minutes de la Belgique et à 30 minutes de train de Lille. Nous pouvons tous les deux envisager d’étendre notre périmètre de recherche grâce à cette accessibilité ».

Finalement, ce qui a le plus séduit Marielle et Sébastien n’a rien à voir avec le coût de la vie ou les infrastructures : « Lorsqu’on est Parisien, on n’envisage pas de vivre à Dunkerque. Il y a une certaine prétention et quelques clichés qui ont la vie dure. Nous, ce que l’on retient c’est que dans le Nord, le niveau d’humanité est bien élevé qu’à Paris. C’est ça que nous étions venus chercher et nous ne sommes pas déçus ».

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Terrasse au bord de la Digue
©Communauté Urbaine de Dunkerque

Envie de quitter Paris pour Dunkerque ?

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Photo principale : Balade dans les dunes ©CUD – AlphaStudio – Pierre Volot
Dossier réalisé en partenariat avec la Communauté Urbaine de Dunkerque