Une douce brise ne cesse d’emporter vers l’ouest vos plus belles aspirations ? Les terres contrastées et vibrantes de la Nouvelle-Aquitaine vous attirent ? Et pourtant, vous restez encore un peu frisquet à l’idée d’embarquer pour ce nouvel horizon ? Les témoignages d’Odile, Pascale, Damien et Pierre-Henry pourraient bien vous aider à larguer les amarres et abandonner le bitume parisien pour entreprendre en Nouvelle-Aquitaine : à tribord toute !

Quitter Paris

Parisienne pure souche, Odile quitte Paris suite au premier confinement vécu au beau milieu des tilleuls centenaires de son domaine familial en Périgord vert. Incapable de quitter cet havre de paix pour retrouver la capitale, elle décide de s’installer définitivement en Dordogne. Elle et ses soeurs y ont imaginé leur propre marque de cosmétiques : “C’était la première fois que je restais aussi longtemps sur ces terres familiales. […] Mes journées de travail étaient bercées par le chant des oiseaux. […] J’étais sur une autre planète. J’ai retrouvé un équilibre jusqu’alors perdu de vue, loin du bruit et de la pollution” nous confie-t-elle.

Charentais d’origine, Pierre-Henry a, quant à lui, le déclic en devenant papa : “J’aspirais soudain à un cadre de vie différent pour ma fille. Je voulais que l’on soit plus proche de celui que ma femme et moi-même avions eu la chance de connaitre enfants. Je voulais lui offrir autre chose que 3m2 de pelouse au Jardin du Luxembourg.” C’est donc, aujourd’hui, tout près de Royan à Vaux-sur-Mer qu’il jouit d’un environnement hors pair, tout en multipliant les casquettes professionnelles.

Un besoin de verdure et de sérénité qui pousse aussi Damien à délaisser sa pâtisserie-chocolaterie de l’Essonne. Il décide de reprendre une boulangerie sur ses terres natales à Marennes. Pascale décide aussi de fuir ses racines parisiennes et d’ouvrir sa boutique de décoration sur la presqu’île d’Arvert.

entreprendre en Nouvelle-Aquitaine

Succomber aux charmes de la Nouvelle-Aquitaine

Profiter d’une offre immobilière riche et attractive

En arrivant dans la région, Pascale ne recherche pas une mais deux maisons. D’abord, une pour la création de sa boutique de décoration, et l’autre pour son lieu d’habitation. Un challenge qu’elle relève avec détermination et force d’adaptation : “ Pendant 4 mois, nous avons vécu au premier étage de la boutique qui n’a pas été encore réhabilité. Nous avions installé le strict nécessaire et nous faisions la vaisselle dans la baignoire. À plus de 50 ans, ce confort spartiate nous replongeait dans nos jeunes années !” Le jeu en vaut bien la chandelle, puisqu’elle profite aujourd’hui d’un rythme idyllique : “Le matin, je prends mon petit déjeuner dans le jardin. Je rejoins ensuite ma boutique qui est comme un second chez moi, à 3 km de ma maison”.

L’immobilier joue aussi un rôle essentiel dans la destination finale de Pierre-Henry : “Nous sommes tombés amoureux d’une maison en bois bioclimatique, comme on peut en voir sur le bassin d’Arcachon. C’était un peu la maison de nos rêves : 190 m2 située à 800 mètres de la plage avec un joli jardin et une piscine, au centre même du bourg de Vaux-sur-Mer”.

Il en est de même pour Damien : “Ce fut un réel coup de cœur lorsque nous avons visité la boulangerie de Marennes ! […] Nous avons immédiatement perçu le potentiel des lieux et ses belles perspectives d’évolution. Ici les prix n’ont rien à voir avec ceux de Paris”

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Ile d’Aix
© Pascal Baudry

Bénéficier d’un accueil chaleureux et bienveillant

En attendant de récupérer les fonds de la vente de son affaire parisienne, c’est un meunier charentais qui octroie un prêt à Damien pour concrétiser l’achat de sa nouvelle boulangerie-pâtisserie. Un soutien illustrant l’esprit d’ouverture qui règne sur la région Nouvelle-Aquitaine : “Les gens sont habitués à voir débarquer chaque été, les touristes de la capitale. Ils étaient aussi ravis de voir un vent de renouveau et de qualité souffler sur l’un de leur commerce essentiel. Nous nous sommes donc sentis les bienvenus !”.

Une impression partagée par Pierre-Henry : “Quand on a l’expérience adéquate, de nouvelles idées, beaucoup d’envies et de la motivation, je crois qu’on suscite forcément la bienveillance. C’est surtout le cas en région, où il y a des vraies personnes derrière les portes auxquelles on frappe”. Et il sait de quoi il parle, puisque ce chef d’entreprise est dorénavant conseiller municipal délégué au développement durable dans son village. Une marque de confiance sur laquelle le jeune élu entend bien s’appuyer pour participer à sa propre échelle aux jours heureux du territoire, comme le révèle son portrait.

En Dordogne, Odile abonde également dans ce sens : “Globalement, les gens sont très sympas. Ils sont ravis que de nouveaux venus aient envie de contribuer à l’économie et au dynamisme du coin. Avec un minimum d’adaptation, il est plutôt facile de lier connaissances et de s’intégrer.”

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Castelnaud la Chapelle, Dordogne
©JJ Brochard

Jouir d’un environnement exceptionnel

Une intégration facilitée aussi, selon Damien, par un environnement plus qu’appréciable : “Le fait d’arriver en bord de mer près de la forêt et de profiter chaque jour d’un vrai jardin a considérablement facilité les choses. […] On savoure un merveilleux cadre naturel tout en bénéficiant du dynamisme culturel de la ville non loin.”

Pascale l’affirme sans détour : “Nous sommes ici au paradis ! Vivre proche de l’océan est un vrai privilège. Il règne ici une atmosphère toute particulière […]. Le littoral est jonché de plages sublimes comme celles de l’Embellie à Ronces-les-Bains ou celle du Vieux Phare à La Tremblade […].” Un sentiment de bien-être qui ravit aussi Pierre-Henry : “Aujourd’hui, on se balade sur la plage après l’école. On fait même du surf les jours de grand beau. Je me dis souvent que je ne pouvais pas rendre ma fille plus heureuse !”. Pierre-Henry est installé en bord de chenal dans le petit village ostréicole de Mornac-sur-Seudre. Un verre de vin blanc dans une main et une huître Marennes d’Oléron dans l’autre, il l’avoue volontiers : l’instant “a comme un léger gout de paradis. Je me dis alors que je suis plus à ma place ici que n’importe où ailleurs”.

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Phare de La Coubre, La Tremblade

Odile, quant à elle, puise sa sérénité autour de l’étang de la Barde. Celui-ci est situé à deux pas de chez elle et alimenté par le ruisseau de la Valouse. Elle aime flâner au milieu des vestiges de l’abbaye cistercienne de Boschaud. Également, elle se plait à arpenter les ruelles du village classé de Saint-Jean-de-Côle.

Savourer un rythme de vie plus serein

Aujourd’hui, je vis ma meilleure vie !” clame haut et fort l’ex-parisienne. “Je ne suis pas la même personne. Je suis beaucoup moins stressée, même si je travaille toujours autant. C’est impossible d’être frénétique ici, ça ne colle pas avec l’environnement. J’ai vraiment la sensation de renaître, […] de vivre au rythme des saisons, de me recentrer sur les choses essentielles […]”.

Une douceur de vivre que Damien ressent aussi quotidiennement : “L’ambiance est plus détendue. Ce n’est pas la course. C’est vraiment agréable.” Il vit désormais à 5 minutes de sa boulangerie : “C’est un confort de vie très appréciable. On ne perd pas d’énergie inutilement […]” se réjouit-il par ici. Des conditions de travail idylliques dont bénéficie également Pascale : “ Nos salaires ont beau avoir été divisés par deux, on ne regrette pas notre choix. Notre qualité de vie est telle que le sacrifice en vaut largement la peine.”

En quittant Paris, Pierre-Henry découvre lui aussi une cadence plus paisible : “Ici et en dehors de Paris en général, le rapport au temps et donc au travail, mais aussi aux gens, est totalement différent. Je crois vraiment qu’en s’accordant plus de temps pour faire les choses, on remet les rapports humains au centre de tout. Ça offre un écosystème facilitant les démarches administratives propres à tout grand changement de vie.”

Balade en vélo
©Saison d’Or

Entreprendre en Nouvelle-Aquitaine

Des acteurs régionaux à l’écoute et un ensemble d’aides précieuses

Pierre-Henry est directeur associé de sa fabrique de contenus créatifs et agiles Very Content. Cet entrepreneur dans l’âme, cite au sein de cet écosystème « l’énorme pôle d’attractivité” que représente son ancienne école de commerce : “C’est une mine de talents exceptionnelle et un lieu d’échange très dense. Je conseille à tous ceux qui désirent entreprendre ici d’aller puiser des conseils précieux, des recrues prometteuses, etc.” Il évoque aussi le rôle essentiel joué par les acteurs locaux tels que les CCI de la Rochelle et de Rochefort ou encore la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique (CARA). “Ici, tout est fait pour donner envie aux porteurs de projets et autres nouveaux venus de s’investir ».

C’est ainsi que Pascale a pu bénéficier de deux aides à la création d’entreprises attribuées par la CARA et le département de Charente-Maritime pour la création de sa boutique à Arvert nous explique-t-elle dans son interview. Damien s’est vu, quant à lui, décerné le titre prestigieux de “Maître artisan pâtissier” de la part de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Charente-Maritime.

De son côté, Odile s’est tournée vers l’agence d’attractivité de la Dordogne, Périgord Développement, afin d’obtenir non seulement le prêt d’honneur d’Initiative Périgord, mais aussi le prêt au titre des entreprises remarquables, ainsi qu’une subvention de la Région Nouvelle-Aquitaine pour l’aider à financer son projet : “À partir du moment où c’est un projet intéressant pour l’économie locale, les regards sont souvent bienveillants et l’envie d’aider est bel et bien présente.”

quitter paris pour la charente maritime

Ars en Ré
©Carine Lutt

Un conseil à tous les entrepreneurs en herbe qui souhaitent voir germer leurs idées en Nouvelle-Aquitaine ?

Pour Antoine, la garantie d’une aventure prometteuse est de “partir pour un coup de cœur ! […] Ce n’est pas rien de tout quitter, de laisser derrière soi tout un environnement, tout un cercle d’amis, parfois même une partie de la famille. Alors autant mettre toutes les chances de son côté pour que ce soit un pari réussi.”

Odile recommande “d’avoir l’esprit ouvert et de montrer aux gens qu’on a envie de s’intégrer dans leur région”. De son côté, Pascale rappelle que les Parisiens n’ont  pas toujours bonne presse. Il est essentiel de ne jamais donner l’impression d’arriver en terrain conquis : “Il faut être humble […] tout en gardant la fougue qui permet d’oser, de sauter le pas…”

En ce sens, Pierre-Henry invite tous les prétendants au départ à ne pas remettre leur projet au lendemain : “On n’a qu’une vie ! À tous ceux qui attendent le bon moment, je préfère leur dire qu’il n’arrivera pas. On peut procrastiner pendant des années. Ou bien, choisir de sortir de sa zone de confort pour réaliser qu’il existe bel et bien une autre manière de vivre : ailleurs ! Et ailleurs il y a tout, mais surtout de l’espace pour écrire de belles aventures !”

Pour vous imprégner de l’enthousiasme communicatif d’Odile, Pascale, Damien et Pierre-Henry, n’hésitez pas à lire leurs portraits respectifs dans leur intégralité.

Photo principal : © N. Duffaure – CRTNA