Plus de 2 ans après le premier confinement du printemps 2020, Paris, je te quitte a souhaité interroger de nouveau ces Franciliens aux envies d’ailleurs pour comprendre l’évolution de leur projet.
Accélération des projets de départ liée à la crise sanitaire, nouveaux critères de lieu de vie, ville moyenne et télétravail comme solution à la mobilité : les envies sont toujours bien présentes et de nouvelles tendances se dessinent.

Candidats au départ : des actifs principalement, des familles, mais pas que !

Même si l’envie de quitter Paris et l’Ile-de-France touche assez largement la population francilienne, on note que le projet de départ de Paris concerne principalement des actifs. 83% ont entre 25 et 55 ans.

Il semble également que la situation personnelle tende à s’élargir. Ainsi, quitter Paris n’est plus uniquement un projet de famille avec enfants. Même si ce profil reste majoritaire (39% contre 51% il y à 2 ans), 31% des répondants qui souhaitent quitter l’IdF sont en couple sans enfant et 30% célibataires sans enfant. En ce qui concerne la CSP, là encore, toutes les situations se confondent mais on remarque tout de même une sur-représentation de profils cadres (54%) et employés (20%).

Les confinements et la crise sanitaire : accélérateur des projets de départ pour 74%

Si 74% des Franciliens aux envies d’ailleurs considèrent, plus de 2 ans après le premier confinement, que la crise sanitaire a accéléré leur projet de départ, 54% d’entre eux confirment que cette envie était déjà présente avant et 20% affirment que la crise sanitaire est un vrai déclencheur de leur envie de départ.

Des projets à court et moyen terme

81% des répondants aimeraient quitter l’IdF dans moins de 2 ans (dont 52% dès que possible !), si l’emploi et la ville sont trouvés.

Le télétravail se confirme comme levier pérenne à la mobilité

Depuis le 1er confinement de mai 2020, nous avions observé que le télétravail était devenu l’une des solutions permettant d’accélérer la mobilité. Un peu plus de 2 ans plus tard, cette tendance semble se confirmer puisque 68% considèrent le télétravail comme une opportunité pour enfin quitter Paris et seraient prêts à le pratiquer pour concrétiser leur projet de mobilité. En ce qui concerne les conditions de télétravail, une majorité (46%) souhaite pouvoir télétravailler à 100% de leur nouveau lieu de vie pour éviter les contraintes des déplacements fréquents. D’autres restent prêts à se déplacer assez régulièrement (2 fois toutes les semaines ou toutes les 2 semaines), mais la proximité de Paris devient alors un critère indispensable pour ne pas trop empiéter sur la qualité de vie.

L’attrait grandissant des petites et moyennes villes : 72% souhaitent vivre dans une ville de moins de 100 000 Hab.

Le bord de mer fait toujours l’unanimité, tendance que l’on observe déjà depuis plusieurs années. C’est le critère de choix qui arrive en première position, pour 69% des répondants. Vient ensuite la proximité de la campagne (36%), les envies de nature étant de plus en plus fortes depuis le confinement. La proximité de Paris reste un critère important et arrive en troisième position (20%), notamment pour des raisons professionnelles : télétravail, déplacements….

ville moyenne et télétravail

En terme de taille de ville, cette dernière étude Paris, je te quitte confirme la tendance que nous observons petit à petit depuis les 2 dernières années. L’attrait des villes moyennes se fait de plus en plus fort ; 51% aimeraient quitter Paris pour une ville entre 10 et 100 000 hab (contre 45% en décembre 2020) et 21% dans une ville de moins de 10 000 hab. Les métropoles semblent moins séduire (8% contre 11% en décembre 2020), le coût de l’immobilier ne permettant pas toujours de répondre au critère de l’espace. 40% de nos répondants considèrent que le réchauffement climatique à un impact sur le choix de leur futur lieu de vie.

ville moyenne et télétravail

Le top 3 des régions plébiscitées a quelque peu évolué : même si la Nouvelle-Aquitaine conserve sa place de numéro 1 (38%) et la Bretagne de numéro 2 (33%), la région Pays de La Loire trouve désormais sa place sur le podium (26%).

Pourquoi les Franciliens veulent quitter l’IdF, que recherchent-ils ?

Les raisons qui poussent les Franciliens à vouloir quitter la capitale restent les mêmes que celles que nous pouvions observer avant la crise sanitaire :

  • 77% souhaite un environnement moins stressant, moins pollué et moins bruyant
  • L’envie d’espace avec un logement plus grand est devenu un critère essentiel et s’est renforcée depuis les 2 dernières années (63% contre 52% en mai 2020)
  • La proximité de la nature est le troisième critère recherché par nos répondants (61%).

L’emploi demeure le premier frein à la mobilité

Lorsque l’on interroge ces personnes aux envies d’ailleurs, le premier frein à la mobilité demeure l’emploi (52%) ; trouver un emploi est essentiel pour quitter son lieu de vie (ou conserver son emploi actuel et télétravailler). Le fait de ne pas encore avoir trouvé sa future ville idéale ralentit également la mobilité, d’où la nécessité de faire connaître les territoires et leurs atouts. Quitter son cercle d’amis et son réseau parisiens est également l’une des craintes (31%) ; l’intégration peut prendre un peu de temps une fois sur place mais des initiatives locales permettent d’accélérer ceci.