Originaire de Champagne-Ardennes, Sophie a vécu 3 ans à Paris avant de prendre la poudre d’escampette pour fonder sa petite famille dans l’Ariège : une terre inconnue à laquelle cette jeune médecin succombe instantanément. Folle amoureuse de son département d’adoption, Sophie nous livre un témoignage qui pourrait bien vous inciter, vous aussi, à plier bagages et exercer dans l’Ariège !

Paris : un passage obligé

C’est par amour que Sophie rejoint Paris en 2015, après ses premières années d’études de médecine à Reims. À l’époque, celui qui deviendra bientôt son mari y fait sa thèse à Polytechnique et Sophie voit la capitale comme une étape nécessaire : “Paris, c’était LA ville dans laquelle je ne me voyais pas habiter. Mon mari m’a promis qu’on en partirait à la première occasion. J’ai donc pris ça comme un passage obligé pour le bien de mon couple, mais aussi pour ma carrière ! À l’aube de mon internat en médecine générale, Paris m’offrait tout de même un beau terrain d’apprentissage pour me confronter à un panel de cas.”

Le couple s’installe à Gentilly, aux portes sud de la capitale, mais Sophie fait face à des débuts professionnels difficiles : “J’étais quotidiennement confronté au manque de respect et à l’agressivité de certains patients. Je quittais mes gardes la boule au ventre.” Une atmosphère anxiogène à laquelle s’ajoutent les soucis liés aux transports en commun : “Je me souviens des grèves de RER. J’étais en stage à Melun. Après une garde aux allures de marathon sans fermer l’œil pendant 24h, j’attendais plusieurs heures sur le quai de la gare pour rentrer chez moi. C’était l’horreur !”

Quand sonne l’heure de la délivrance

Une opportunité professionnelle dans l’Ariège comme déclic

Sophie est en cours de dernière année d’internat quand son mari décroche un poste à Pamiers dans l’Ariège : “Sa thèse touche le domaine très particulier de la mécanique des matériaux dans l’aéronautique. Les opportunités professionnelles dans le secteur sont concentrées sur un nombre plutôt réduit de destinations : Toulouse, Chaumont… mais aussi Pamiers !”. Si le couple ne connaît pas du tout l’Ariège, leur réflexion va bon train : “J’ai regardé sur la carte. J’ai vu qu’il y avait plein de vert. J’ai dit Go !, sans trop me poser de questions. Peu importe les kilomètres qui s’apprêtaient à nous séparer de notre famille ou de nos amis, il fallait sauter sur l’occasion !”

exercer dans l’Ariège

Aulus-les-Bains en Ariège
@Rémi LAFFONT – AAA

Un coup de cœur immédiat pour le département

En attendant que Sophie termine son internat, son mari part en éclaireur pour commencer sa mission et rechercher un logement : “Il a pris une chambre chez l’habitant et je l’ai rejoint 2 mois plus tard. Je me souviens très bien de l’instant où j’ai découvert la maison qu’il avait trouvé en location. Je suis descendu de la voiture. Toutes nos affaires arrivaient le lendemain avec un camion. Il faisait nuit, on avait roulé pendant des heures, et là l’odeur m’a saisi ! Une odeur de frais, de plantes : je ne saurais pas bien la décrire, mais ça sentait tellement bon. On entendait le bruit des insectes aussi ; le tout sous un sublime ciel étoilé, très dégagé, loin des éclairages intempestifs de la grande ville. Bref, j’étais conquise !”.

Une intégration sous le signe de l’évidence

Profiter d’un accueil chaleureux et rassurant

Avant de poser définitivement ses valises dans l’Ariège, Sophie avait déjà trouvé un poste en remplacement à Foix : “Je me suis rendu un week-end sur place pour rencontrer le médecin dont j’allais prendre le relais. Il s’agissait d’un remplacement d’un mois pendant ses congés. Il s’est montré très accueillant, très gentil. Avec sa femme, ils m’ont donné tout un tas de conseils pour faciliter notre installation. C’était mon premier contact dans les environs, mon premier reflet de l’Ariège. J’ai été instantanément rassurée.”

Une atmosphère bienveillante que Sophie retrouve parmi les étals colorés du marché de la préfecture ariégeoise : “ C’était un vendredi, jour de marché local très typique ! Il y régnait comme un air de vacances. L’ambiance était joyeuse et paisible à la fois. On nous disait bonjour. C’était facile d’engager la conversation. J’étais sous le charme du décor avec ce château veillant sur la ville et ses habitants. Je me suis dit que j’allais me plaire ici !”

PORTRAIT ARIEGE

©ADT Ariège Pyrénées Tourisme

Une renaissance professionnelle

Sophie termine son internat à Paris le 2 novembre 2019 et commence son remplacement en libéral à Foix deux jours plus tard : “Exercer dans l’Ariège, c’était parfait pour démarrer ! Ce fut une renaissance. À Paris, le contexte était tellement tendu entre certains patients et le corps médical que je craignais de perdre en empathie et de ne pas réussir à être un bon médecin.” C’et pourtant un tout autre environnement de travail qu’elle découvre dans l’Ariège : « J’exerçais enfin mon métier avec plaisir. Il prenait tout son sens. Je faisais quelque chose que j’aime dans de merveilleuses conditions au contact d’une patientèle bienveillante, et en plus je gagnais ma vie pour le faire ! C’était presque incroyable pour moi.”

Après plusieurs remplacements réguliers, une heureuse nouvelle venue se nicher au creux du ventre de Sophie la pousse à ralentir le rythme et à jeter un œil aux opportunités plus proches de son domicile : “Dans l’Ariège, il y a bien plus de travail pour les médecins qu’il n’en faut ! Ce n’est donc pas difficile de trouver chaussure à son pied. Pour ma part, c’est au sein d’un cabinet médical du petit village de Saverdun que j’ai trouvé un poste de remplaçante 4 jours par semaine, du mardi au vendredi. Chaque médecin a un jour de congé par semaine, j’en remplace un le mardi, un autre le mercredi, ainsi de suite toutes les semaines.” Un emploi du temps qui lui convient d’autant plus qu’il lui permet de conserver un bel équilibre de vie à l’approche du bébé.

exercer dans l’Ariège

Sophie, dans son nouveau cabinet

Petit à petit, l’oiseau fait son nid

Si Sophie et son mari se plaisent dans leur maison en location avec vue sur les Pyrénées, leur attachement grandissant à l’Ariège et l’arrivée imminente de leur petit garçon les poussent à explorer les offres d’achat dans les environs : “Ma grossesse touchant à sa fin, nous avions besoin de nous installer durablement quelque part pour rechercher un mode de garde pérenne pour notre fils. Le moment était donc venu d’acquérir notre cocon.”

Une affaire rondement menée puisque la première maison visitée fut la bonne : “Nous avons eu un vrai coup de cœur ! La maison a 30 ans comme nous… On a pris ça comme un signe. Elle est entourée d’un très beau jardin de 1400m2, très bien entretenu. Située dans la commune de Saverdun, elle est à 6 minutes du cabinet médical où j’exerce et à 18 minutes du bureau de mon mari. Entièrement refaite, il ne nous restait plus qu’à poser nos valises. En fait, elle avait tout, elle était tout bonnement parfaite à nos yeux !”

Pas la moindre tâche au tableau !

Un cadre idéal pour une vie de famille

Cela fait maintenant un peu plus de 2 ans que Sophie et son mari ont quitté la capitale : “Si malgré tous ses défauts, Paris est une très belle ville, très riche culturellement, on jouit ici d’un cadre de vie sans aucune comparaison.”

Originaire d’une petite ville entourée de campagne, Sophie a connu les joies d’une enfance au grand air : “C’était impossible pour moi d’envisager de voir grandir mon fils dans un endroit bétonné ! Ici, il est constamment au contact des animaux. Notre balade de prédilection est au cœur du Domaine des Oiseaux de Mazères. Au printemps et à l’automne, ils sont des millions à survoler les Pyrénées sur leur chemin migratoire. C’est tout simplement magique ! Il y a aussi la ferme aux bisons qui est super !”

Portrait medecin ariege

Domaine des Oiseaux de Mazères

Un terre de découvertes à n’en plus finir

Définitivement éprise des lieux, Sophie est intarissable quant aux trésors naturels, patrimoniaux et gastronomiques dont seule l’Ariège a le secret : “Parmi les merveilles à découvrir dans le coin, je pense bien sûr au château de Foix, mais aussi la Bastide de Mirepoix et son charme médiéval. Il y a également de superbes villages comme Saint Girons ou Tarascon sur Ariège, des grottes à foison telles que la grotte de Niaux, ou celle du Mas-d’Azil avec son porche impressionnant et son cours d’eau.”

Côté terroir, l’Ariège se défend aussi ! Outre les innombrables marchés qui fleurissent aux quatre coins du département, Sophie nous livre ses bonnes tables : “À Mirepoix justement, le Grain de Sel nous régalent de produits locaux et de saison. Dans notre village à Saverdun, la Grignothèque nécessite forcément une réservation tant sa cuisine gastronomique est plébiscitée. »

L’Ariège : on l’aime beaucoup, à la folie… pour toute la vie !

Aujourd’hui, Sophie est fière de se considérer comme Ariégeoise d’adoption : “C’est un département magnifique ! Je me dis souvent que nous n’aurons pas assez d’une vie pour l’explorer entièrement.” Et pourtant, elle compte bien tenter le coup : “Nous n’avons pas la moindre hésitation. On se sent ici chez nous, on adore notre maison et on passe notre vie dans notre jardin. On a vraiment à cœur de faire partie de la communauté de ce très beau département.”

La distance qui sépare désormais le trio du reste de leur famille et de leurs amis Parisiens ne semble pas assombrir le ciel bleu qui plane sur leur tête : “Ce n’est qu’une question d’organisation. On les voit moins régulièrement, mais quand on se retrouve c’est pour un plus long moment et on en profite à fond ! Le week-end on a souvent de la visite. On prend un réel plaisir à partager nos découvertes et à poursuivre l’exploration par la même occasion.”

vivre ariège

Lac de Montbel @Stéphane Meurisse – Ariège Pyrénées Tourisme

Une bonne parole à prêcher auprès des prétendants au grand départ de Paris ?

Sophie conseille à tous les candidats au départ de ne pas trop tergiverser : “Si l’envie est là, il ne faut pas réfléchir à deux fois. Il faut y aller, tenter le coup sans regarder en arrière. En un mot : Foncez !” La jeune médecin encourage aussi ceux qui ne connaissent pas encore l’Ariège à s’y intéresser de plus près : “C’est un territoire très accueillant. Un écrin de verdure lové entre mer et montagne, et à seulement 35-40 minutes de grandes agglomérations comme Toulouse et Foix. Il y en a vraiment pour tous les goûts. L’hiver, les stations de ski sont à une heure d’ici et l’été la plage n’est pas loin non plus. Une chose est sûre : vous ne serez pas déçus !”

Si comme Sophie, vous rêvez d’un nouveau cadre pour vous épanouir tant personnellement que professionnellement, vous pouvez consulter notre dossier exercer en Ariège. Si ce premier aperçu a attisé votre curiosité, vous pourrez en découvrir plus dans notre dossier vivre en Ariège, ou à travers le portrait de Michael et sa famille, qu’un curieux voyage à conduit jusqu’en Ariège, dont ils ne sont jamais repartis !

Dossier réalisé en partenariat avec Ariège Attractivité