Michael et sa famille ont décidé de quitter Paris après avoir vécu des années au rythme de la capitale. Une envie de grands espaces, passée au premier plan à la naissance de leur fils et accélérée par le premier confinement. Il vous raconte comment une panne de van a été le début de leur nouvelle vie dans l’Ariège !

Toute une vie à Paris

Naissance, vie familiale, études et même travail, Michael est un vrai Parisien. À la sortie de l’école de commerce, il décide de se lancer dans la restauration rapide avec deux amis. Ils montent alors un concept autour d’un produit très populaire dans le monde mais encore rare en France : le bagel. Bagel Corner est né et Michael en devient l’un des directeurs généraux. Durant plusieurs années son quotidien est bien rempli au rythme des aller-retours entre son travail et son logement à Saint-Maurice. « Avec ma compagne, on avait notre petit confort parisien. Les bureaux de Bagel Corner étaient dans le 8ème arrondissement, c’était l’émulation. Il y avait beaucoup de boulot et j’avais besoin d’être présent sur place », confie Michael.

En 2018 naît Arthur et les priorités changent pour la famille. Désormais, elle met un point d’honneur à offrir une vie « plus au vert » au petit dernier. Le projet s’accélère lors du premier confinement : « la covid a stoppé une partie de mes activités chez Bagel Corner. Le rythme s’est ralenti et on a démocratisé le télétravail ». Michael travaille à la maison, tout comme sa compagne, naturopathe à son compte. Ils vivent ainsi à trois dans 39m2. Tous deux profitent du confinement pour approfondir leurs recherches et envisager plus sérieusement le déménagement : « pour orienter notre choix, nous avons fait le tour des écoles alternatives en France. La rentrée 2021 sera la première pour Arthur et nous souhaitons lui offrir une bonne scolarité en envisageant différentes approches pédagogiques ».

Entre deux confinements, fin septembre 2020, le couple décide de louer un van et de faire un tour de France sur plusieurs semaines : « notre fils a été l’élément moteur au changement et la crise sanitaire a accéléré nos démarches ».

vie dans l'Ariège

Le Mas d’Azil ©Stéphane Meurisse – Ariège Pyrénées Tourisme

Une panne de van comme point de départ

Pendant deux mois, la petite famille parcourt la France à la recherche de leur future région d’adoption. Michael continue de télétravailler. Il profite de ce roadtrip pour rencontrer ses restaurants franchisés un peu partout en France afin « d’allier l’utile à l’agréable ».

Après deux mois de périple, la famille arrive à la limite de l’Ariège pour une avant dernière étape avant un dernier stop à Bayonne. « On ne connaissait l’Ariège que par une amie qui venait de s’y installer. Nous avions aussi repéré une école alternative dans le coin. C’était une étape à faire ». Seulement une fois arrivé à Montbrun-Bocage, la veille du deuxième confinement, le van tombe en panne. Heureusement, les habitants ont pris Michael et sa famille sous leurs ailes : « c’était jour de marché. On avait juste la carte bleue, pas de distributeur en vue et on ne connaissait personne. Les locaux étaient très accueillants. En effet, tout le monde s’est organisé pour donner à manger à notre fils et nous accompagner à une heure aller-retour de route pour que je puisse retirer de l’argent ».

La famille trouve un gîte pour la nuit à Sainte-Croix-Volvestre et y restera finalement deux mois : « on est resté confinés ici et on a adoré. À partir de là, c’était certain qu’on allait y rester pour de bon ! L’accueil a été incroyable ! ».

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Mirepoix ©Xavier Caihol – Go Production

Une installation idéale et rapide

Un déménagement éclair dans la « grande maison »

Après avoir passé deux mois à Sainte-Croix-Volvestre, la famille remonte à Paris pour les fêtes, avec une idée bien précise en tête : « on savait que l’on vivait nos dernières semaines dans cet appartement. On a organisé notre déménagement, mis le logement en location et en trois jours c’était fait !». En février 2021, retour dans l’Ariège ! La grange d’un habitant bienveillant tout juste rencontré sert à stocker les affaires le temps de trouver la future maison.

Trois mois en Airbnb seront nécessaires le temps de trouver le bien idéal. Trois mois au camping du Mas-d’Azi suivront en attendant de récupérer les clés : « ça a été éclair ! Nous n’avons pas eu de difficultés pour accéder à des biens rénovés, avec des surfaces sympas. On a quand même visité quinze maisons car ce sont souvent des granges à rénover et on ne se voyait pas vivre dans les travaux pendant deux ans. On recherchait un bien pour emménager tout de suite avec pourquoi pas du potentiel ».

Le déménagement a été très simple puisque les meubles sont restés dans leur appartement parisien : « Finalement, le plus difficile c’est de gérer les inquiétudes de notre fils. Ça nous fait mal au cœur mais ça va se tasser avec le temps. C’était le prix à payer pour avoir une vie meilleure. Depuis, 3-4 mois on le tient au courant des étapes pour le préparer à l’arrivée dans « la grande maison » ».

Trouver un compromis entre nature et infrastructures

La famille a jeté son dévolu sur une bâtisse de 600m² dans le centre-ville du Mas d’Azil : « on ne voulait pas être complètement isolés avec un enfant en bas âge. On a une poste et une pharmacie à proximité ». Une maison en centre-ville mais bel et bien au cœur de la nature : « notre jardin n’est pas très grand mais il donne sur l’Arize et on a un autre terrain, non attenant à 5min de 600m² où on fait un potager ».

Après quelques inquiétudes rapidement effacées, leurs proches projettent de venir les voir : « pour eux, l’Ariège c’est loin, à l’autre bout de la France. Mais quand je leur dis que c’est à 1h au sud de Toulouse, ils comprennent et sont rassurés de nous savoir à une heure d’une grande ville. Et 1h c’est le temps que je mettais entre Saint-Maurice et mon bureau à Paris 8… pour faire 16km ! Si on a besoin de faire un bain de foule à Toulouse, on peut le faire mais ce n’est pas arrivé ces six derniers mois. On a eu notre dose à Paris ! ».

PORTRAIT ARIEGE

©Stéphane Meurisse – Ariège Pyrénées Tourisme

Nouvelle vie dans l’Ariège : mode de vie et nouveau cercle d’amis

Une vie sociale plus épanouie et des relations humaines de qualité

À Paris avec un enfant, le couple avait tendance à limiter les sorties face, notamment, aux difficultés liées aux déplacements. Dans l’Ariège, c’est l’inverse : « ici, c’est plus simple, on sort plus souvent et on rencontre plus de personnes. On connaît beaucoup plus de monde ici en six mois qu’en 35 ans à Paris. On est peu nombreux dans l’Ariège, du coup les gens s’entraident beaucoup. C’est la vraie grande surprise d’avoir ici des relations humaines de meilleure qualité. On a une vie sociale très riche ».

Seule ombre au tableau, la voiture : « à Paris, on utilisait la voiture une fois par mois. Ici, c’est impensable ou alors il faudrait investir dans des vélos électriques ». Mais c’était sans compter sur la solidarité des ariégeois, une qualité qui se matérialise par un mode de transport alternatif très développé : « un aspect que je n’avais pas envisagé, c’est le recours au stop ! Ici c’est démocratisé et ça va de 15 à 75 ans. On est loin du cliché du baroudeur et de son sac à dos. Je pense que je vais m’y mettre aussi ! ».

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Le Carla Bayle ©Stéphane Meurisse – Ariège Pyrénées Tourisme

Adieu les transports parisiens, bonjour le télétravail !

Michael a décidé de travailler de chez lui et pourquoi pas d’aller encore plus loin : « on a commandé la fibre dans la maison, en attendant je suis en 4g et on capte très bien. J’ai de la place pour m’isoler lorsque je travaille, ça me change la vie ! Pour l’anecdote, à Paris, je bossais dans les toilettes pour m’isoler pour les visios importantes… » La famille projette même de développer un espace de coworking : « pour le moment je suis dans l’idée de rassembler des gens chez nous car on a un lieu qui se prête à l’accueil et j’aimerais le faire vivre ». À terme, Michael aimerait retourner à Paris pour le travail une fois par mois.

L’Ariège semble être le département idéal pour ceux qui souhaitent s’affranchir de la vie de bureau : « beaucoup de gens sont à leur compte. On trouve beaucoup de freelances et de personnes qui se débrouillent en vendant sur le marché ou en vivant en autonomie… Ici, la semaine, les marchés sont bondés. À Saint-Maurice le mercredi il n’y avait que des mamies, ici ce ne sont que des jeunes ! ».

De futurs projets ancrés sur le territoire

Créer un lieu de passage et de partage

Prochaine étape pour Michael : activer les aides financières pour réaliser des travaux dans son habitation : « Il y a 120m² de potentiel supplémentaire à aménager en appartements. Je sais qu’on peut avoir pas mal d’aides à la rénovation écologique par exemple. De plus, l’Agence Ariège Attractivité (l’AAA) nous aide dans l’accompagnement à la mobilisation de financements et l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), MaPrimeRenov’ ou encore l’ADEME pour le tourisme durable. On aimerait s’inscrire sur les piliers du slow tourisme et l’ADEME pousse beaucoup l’écotourisme dans l’Ariège. »

PORTRAIT ARIEGE

Restaurant Le Clos Saint Martin ©Xavier Caihol – Go Production

Comme un poisson dans l’eau

Michael a déjà une liste de bonnes adresses. Pour une sortie familiale, il vous recommande de découvrir Sequoia Vertigo : « un accrobranche dans le village d’artistes de Carla-Bayle. Le village est très sympa en période estivale. De quoi passer une bonne journée en famille » ! Si vous passez par le Mas-d’Azil, il vous faudra découvrir son marché et le restaurant « Par hasard » : « les propriétaires sont quatre amis qui proposent chacun leur tour leur propre cuisine d’une semaine à l’autre ».

Enfin, on a demandé à Michael de nous résumer sa nouvelle vie dans l’Ariège en quatre mots : « je dirais nature, accessibilité, terre d’accueil et convivialité ».

Envie de découvrir toute l’histoire de Michael ? Découvrez son portrait en version podcast :


Pour vivre le même coup de foudre, c’est le moment de partir vivre dans l’Ariège ! Et si vous vous sentez l’âme d’entreprendre, découvrez dans notre dossier travailler dans l’Ariège les organismes pour vous accompagner et les secteurs d’activités présents sur le territoire.

Photo principale : Michael et sa famille
Réalisé en partenariat avec Ariège Attractivité