Marlène est illustratrice, Quentin designer produit et architecte d’intérieur. Le couple vit à Paris depuis dix ans et c’est ensemble qu’ils créent la marque de papeterie, livres et objets Petit Gramme. L’arrivée de leur premier enfant leur fait pourtant prendre conscience des limites de la capitale. Ainsi, il y a quelques mois, ils décident de changer d’environnement pour offrir à leur fils un nouveau cadre et une vie en bord de mer et ainsi permettre d’envisager l’avenir plus sereinement. C’est au Havre qu’ils trouvent leur nouvel équilibre entre vie familiale, amicale et professionnelle. Découvrez leur histoire !

Une décennie à Paris

Métro, boulot, dodo

À 35 ans et après une formation en design textile aux Beaux-Arts de Lyon, Marlène obtient un second diplôme dans une école d’art et design à Saint-Etienne. C’est dans le Forez, une région naturelle et historique de la Loire, qu’elle rencontre Quentin. Lui a 33 ans et est designer produit et architecte d’intérieur. À la suite de leurs études, le couple décide de partir s’installer à Paris. « Je travaillais avec des agences de design et d’architecture qui se trouvent pour l’écrasante majorité à Paris. De plus, Marlène a toujours eu une pratique indépendante avec la volonté de monter sa propre marque. Paris était à l’époque un choix évident pour nous » se souvient le jeune homme.

Dès leur arrivée dans la capitale, Marlène et Quentin trouvent un bel appartement dans le 14e arrondissement. Il s’agit d’un atelier d’artiste sur deux niveaux avec plein de charme… mais assez onéreux. Ils y resteront pendant dix ans.

Il y a quatre ans, le couple crée Petit Gramme : une marque basée sur les illustrations de Marlène qui sont retranscrites en carnets, blocs-notes et cartes de vœux. La marque est principalement distribuée chez des revendeurs comme des librairies et des concept stores. « On souhaitait créer un univers de marque avec comme projet d’avoir une boutique à nous, un espace mixte où travailler, vendre les produits et aussi faire de la création sur-mesure » partage Marlène.

Portrait Le Havre

Clocher Saint-Joseph
©Marin DAVID

Un enfant, une rencontre et un déclic

En 2015, la vie du couple prend une nouvelle tournure avec l’arrivée de leur premier enfant. Très vite, Marlène et Quentin sont confrontés à des problèmes d’espace et d’organisation. « Les 50m2 de notre appartement n’étaient plus suffisants avec un enfant. En plus, nous n’avions pas de pièce fermée et c’était mal isolé avec les voisins. Ça ressemblait plus à une coloc’ qu’à un appartement familial… » se souvient le couple.

À l’étroit, avec un loyer élevé, le couple prend conscience de la réalité du marché immobilier parisien et décide de changer de dynamique en envisageant de quitter Paris. « Il fallait que l’on trouve une ville pas trop petite car on était quand même assez citadins, une ville qui soit proche de Paris et si possible avec la mer. Le climat était aussi très important : on a souvent voyagé en Scandinavie, on aime être au frais » partage Quentin.

On dit souvent « qu’une seule bonne rencontre peut changer une vie » et, ce ne sont pas Quentin et Marlène qui feront démentir l’adage. Ils se souviennent : « nous avons séjourné il y a quelques temps à La Maison Plume : une maison d’hôtes les pieds dans l’eau avec vue panoramique sur la Seine, très bucolique, entre Rouen et Le Havre. Aussi ,le gérant est Havrais et c’est lui qui nous a vanté les atouts de la ville. Nous l’avons donc visitée plusieurs fois et on a adoré ! »

Ainsi, si la proximité avec Paris, la vie en bord de mer et le climat tempéré séduisent le couple, c’est l’attractivité du marché immobilier havrais qui finit de les convaincre : « la ville est encore accessible financièrement, à l’inverse de grandes métropoles qui explosent en ce moment ». Pour eux qui envisagent depuis des années d’ouvrir leur boutique, l’immobilier havrais a tout pour plaire : « à Paris ça n’aurait pas été possible. Ici, il y a plein d‘opportunités. Nous ne sommes pas juste des Parisiens qui venons investir, on voit vraiment ça comme un potentiel pour le développement de notre concept store ».

PORTAIT LE HAVRE

La Porte Océane au soleil couchant
©Marin DAVID

Une nouvelle vie en bord de mer au Havre

Un cadre de vie entre grand air et architecture

Adieu l’atelier parisien de 50m2, bonjour l’appartement traversant de 100m2, avec vue sur mer ! Autre atout et non des moindres pour le couple : être situé à seulement 5min à pied de l’école primaire de leur fils : « il était très demandeur de nature et d’espace, il voulait partir de Paris, l’intégration a donc été très facile pour lui. En arrivant au Havre, il a dit qu’il était le plus heureux des enfants ! Il peut se baigner, faire du vélo et se promener dans la forêt de Montgeon. Il était très contraint dans l’appartement parisien mais ici, avec 100m2, il a de la place. Faire du vélo avec lui est aussi beaucoup plus agréable : à Paris c’était beaucoup de stress, ici on redescend d’un cran ».

Le couple a aussi découvert les nombreux atouts de la ville : « l’espace Niemeyer est un endroit unique. C’est un ensemble architectural avec une Scène Nationale (Le Volcan) et la bibliothèque Niemeyer, un espace de culture conçu dans les années 80 qui a été réhabilité en partie en bibliothèque en béton brut avec un chouette travail des matières. En plus, c’est accessible à tous ! » témoigne le jeune papa. Si les infrastructures havraises ont su séduire Quentin, l’architecte, c’est le paysage qui a plu à la créative Marlène : « au printemps, c’est magnifique ici. Il y a des variations de couleurs incroyables grâce aux couchers de soleil et au temps plutôt changeant. Pour des gens comme nous qui cherchons un peu d’espace et à s’aérer la tête, c’est vraiment génial ! »

La concrétisation d’un rêve professionnel

Vivre au Havre est aussi l’occasion pour les deux entrepreneurs de concrétiser un autre rêve et d’amorcer une nouvelle étape pour leur marque Petit Gramme : l’acquisition de leur propre boutique, accessible au public. Très rapidement, ils trouvent un local bien situé dans le centre-ville.

Ce changement de vie est aussi compatible avec le rythme de Quentin qui travaille encore trois jours par semaine pour des agences parisiennes. « Depuis le Covid, les agences d’architecture se sont ouvertes au travail à distance. Ici, j’ai pu m’aménager un espace pour faire du télétravail » partage t-il. Grâce à la proximité du Havre avec la capitale, le couple peut y retourner régulièrement et facilement pour le travail. « À tour de rôle, une semaine sur deux, on va à Paris pour nos rendez-vous professionnels. En TER c’est confortable et les prix sont bas (environ 15-20 euros). En voiture on se retrouve souvent à contre-courant des emplois du temps des Parisiens. Fini les 3 heures de bouchons à l’arrivée après un week-end en Normandie ! » se réjouit le couple.

Preuve de leur bonne intégration, Marlène et Quentin ont déjà des projets en lien avec la ville comme une future collaboration avec l’espace Niemeyer.

PORTRAIT LE HAVRE

Cie Royal de Luxe – Un Eté Au Havre 2017
©Laurent Lache

Une intégration réussie au Havre

Des rencontres facilitées

Lorsque l’on quitte Paris, l’une des craintes principales est souvent liée à la reconstruction d’une vie sociale et amicale. Au Havre, vous pouvez balayer vos craintes : « à la boutique, on a rencontré beaucoup de gens créatifs ou d’anciens Parisiens. On discute beaucoup et on arrive à créer des liens avec les personnes rencontrées, les gens sont très bavards ici ! On peut croiser quelqu’un dans la rue et se mettre à discuter. En tant que Parisien, c’est assez nouveau pour nous ! Ici le dialogue est simple. En plus, comme notre fils va à l’école, c’est très facile de rencontrer d’autres parents » s’enthousiasment les nouveaux Havrais.

De plus, leur intégration au Havre a été facilitée, notamment vis-à-vis de leur projet professionnel. « À Paris, on devait trimer, ici les choses viennent plus facilement à nous, c’est ça la vie en dehors de Paris ! Il y a vraiment de la place. On a été accueillis par un des adjoints au Maire et le responsable du commerce. On a discuté pendant deux heures avec eux pour parler du projet. Ils ont appelé des gens pour nous mettre en relation avec les personnes adéquates. Aussi, il y a une réelle envie de pousser le commerce et la création au Havre, on était beaucoup plus anonymes à Paris. Finalement, on se rend compte que Paris n’est pas un passage obligé. C’est super de vivre dans la capitale, on a adoré… Mais on y laisse sacrément des plumes à tous les niveaux ! » partage le couple.

PORTRAIT LE HAVRE

Voiliers sur le départ de la Transat Jacques Vabre 2013
©Philippe Bréard

Une nouvelle routine havraise

Si vous passez par Le Havre, le couple a déjà quelques recommandations : « on aime beaucoup le restaurant Les Enfants Sages. Il est situé dans une ancienne école, c’est assez branché. On aime aussi manger à La Voile Bleue. C’est un très bon restaurant de fruits de mer avec aussi quelques plats végétariens. Il y a une terrasse face au port de plaisance avec le soleil en fin de journée ». Pour boire un bon café, les néo-Havrais ont déjà leur adresse favorite : « on se rend au Cargo Coffee Shop. On a réappris à boire du bon café, même si à Paris on avait quelques spots qu’on appréciait beaucoup ». Côté art et culture, le couple a déjà réservé des places pour des spectacles au Volcan : « au Havre on trouve des places plus facilement, c’est moins cher et on peut même y aller à pied. »

De plus, les parents de Marlène, sceptiques au premier abord, envisagent désormais d’acheter, eux aussi, un appartement pour la rejoindre ! « Il ne faut pas se poser de questions et foncer, ça vaut le coup ! L’important est de se défaire de ses idées reçues et passer quelques jours dans des villes comme Le Havre pour les découvrir. Il faut aller parler aux Havrais, briser cette frontière des préjugés et ne pas y aller comme un touriste Parisien qui ne parle à personne. En résumé, ça vaut vraiment le coup de faire l’aller-retour en train » encouragent ceux qui ont osé sauter le pas !

Pour découvrir tous les atouts de la Cité Océane, vous pouvez consulter notre dossier vivre au Havre, ou vous plonger dans notre dossier travailler au Havre. Comme Marlène et Quentin, vous pourriez bien tomber sous le charme et y démarrer une nouvelle vie, à deux pas de la mer et non loin de Paris !

Photo principale : Cabanes de la plage du Havre ©Alexi Tauzin – Adobe Stock
Réalisé en partenariat avec la CCI Seine Estuaire et Le Havre Seine Développement