Lucie a habité en plein cœur de Paris pendant 10 ans avant de déménager à Gennevilliers, en région parisienne, avec son conjoint. Ensemble, ils lancent leur agence de design et communication en 2005. Après la naissance de leur fille, le besoin de déménager se fait ressentir. Au départ, ils s’orientent vers la Normandie, mais très vite le choix de l’Indre s’impose à eux comme une évidence ! Découvrez dans ce portrait les raisons de leur coup de cœur et leur installation pour une nouvelle vie dans l’Indre.

Quitter Paris, pour construire une vie de famille

L’arrivée à Paris pour des raisons professionnelles

Lucie n’est pas Parisienne d’origine, “comme tout le monde je suis venue à Paris pour le travail”, détaille-t-elle. C’est après avoir été embauchée comme salariée en tant que designer-scénographe qu’elle s’installe en plein cœur de Paris. En 2005, Lucie quitte son entreprise pour créer L’air de Rien, sa propre agence de design et communication, avec deux associés, dont son conjoint.

Pendant 10 ans, ils vivent et travaillent à Paris, avant de finalement envisager de déménager en proche banlieue : “Nous avons décidé de nous éloigner du cœur de Paris. Notre logement était trop petit, ce n’était plus vivable !”. Un manque de place d’autant plus difficile à vivre qu’ils travaillent à leur domicile.

Ils décident donc de s’installer à Gennevilliers, au nord de la région parisienne, contraints par leurs emplois respectifs de ne pas trop s’éloigner de la capitale. Gennevilliers se présente à eux comme un souffle nouveau. Quitter Paris intra-muros constitue aussi une opportunité pour leur agence : ils peuvent ainsi accéder à un local et un bureau, pour accueillir leurs équipes, leurs clients et partenaires.

Lucie et son mari se plaisent à Gennevilliers, mais à la naissance de leur fille, le couple commence à réfléchir à un nouveau déménagement, ils ont besoin de plus d’espace...

Un coup de coeur inattendu pour l’Indre

Lucie et son conjoint sont associés avec un ami qui vit en Normandie. “Lorsque notre fille est née, on a voulu déménager pour aller vers plus grand et nous rapprocher physiquement de lui”, raconte la jeune femme. La Normandie est donc la première et seule destination envisagée par le couple, tant pour des raisons personnelles que professionnelles. Mais, après s’être renseignés sur l’immobilier, ils décident de renoncer à ce projet, les prix ne correspondant pas à leurs attentes.

Avec toujours cette envie de quitter la région parisienne, sans trop s’éloigner, Lucie et son conjoint reprennent donc leurs recherches de logement en élargissant à d’autres territoires. À l’été 2020, la famille décide de passer les vacances chez les parents de Lucie : “Ma famille habite dans le sud de l’Indre, depuis que je suis adolescente. Je connaissais le coin comme je venais de temps en temps”, détaille la jeune femme. Étant en recherche d’un logement pour enfin quitter Paris, le couple profite de l’occasion pour faire un peu de “tourisme immobilier” dans la région, par simple curiosité au départ. “Souvent, lorsqu’on rend visite à sa famille on ne prend pas le temps de visiter. Mon mari ne connaissait presque pas le territoire” se souvient Lucie.

En se renseignant sur le marché immobilier, c’est la stupéfaction : les prix y sont plus qu’abordables et la différence avec Paris, leur saute aux yeux. “Nous nous sommes demandés : pourquoi si peu de personnes viennent vivre ici ? Le prix de l’immobilier est abordable et il y a toutes les commodités nécessaires dans le département !”, relate-t-elle.

Pour en savoir plus sur la vie dans l’Indre, découvrez notre dossier « Partir Vivre à Châteauroux ».

Lucie Indre

Saint-Benoît-du-Sault
©P. Rolland

L’Indre : un territoire plein de surprises

En plus du prix abordable des maisons, que Lucie qualifie “d’eldorado de l’immobilier”, le département de l’Indre séduit les jeunes parents sur de nombreux aspects. Conscients que l’Indre est un territoire majoritairement rural, Lucie et son conjoint se renseignent sur l’accès à Internet, outil indispensable pour leur profession. Une fois encore, ils sont agréablement surpris : la fibre est déployée sur la grande majorité du territoire ! “On habite dans un territoire qui nous semble être la campagne mais qui est ultra-connecté ! Nous allons bientôt avoir la fibre chez nous, service que nous n’avons jamais eu à Gennevilliers. On s’imagine qu’en quittant Paris on sera moins raccordé mais ce n’est pas le cas”, ajoute la jeune maman. Dans l’Indre, 70% de la population est couverte par la fibre, un argument non négligeable pour le couple et tous ceux qui voudraient les rejoindre !

Lucie et son conjoint se sont ensuite renseignés sur l’offre de transports et la distance avec la capitale. Pour eux, le plus pratique est de se rendre à la gare de Châteauroux, préfecture de l’Indre, et de rejoindre Paris en 2h en train. Aujourd’hui, Lucie ne s’en plaint pas et en profite pour optimiser ce temps “je travaille dans le train, c’est très pratique nous pouvons faire l’aller-retour dans la journée”. Pour les transports en commun, l’offre est forcément moins dense qu’en région parisienne. La famille a donc régulièrement recours à la voiture, mais cela ne pose pas non plus de gros problème étant donné que le couple travaille depuis son domicile.

Lucie Indre

Lac d’Eguzon
©Teddy Verneuil

L’arrivée et l’intégration dans l’Indre

Un patrimoine historique riche et des paysages diversifiés

Le mari de Lucie étant originaire d’Île-de-France, et ne connaissant pas bien le département, a été surpris d’y découvrir de véritables trésors historiques. L’Indre est au sud du Berry, une province historique de l’Ancien Régime, réunissant aujourd’hui les départements de l’Indre et du Cher. C’est donc un territoire avec un riche patrimoine médiéval. “Un village sur deux possède son propre château, nous sommes à 1h30 des châteaux de la Loire mais dans l’Indre ce sont de véritables châteaux forts, c’est impressionnant !”, déclare la jeune femme. Avis aux amateurs d’histoire ! L’Indre regorge de richesses bien méconnues.

En plus du patrimoine historique, le département possède une réserve naturelle incroyable : le pays des Mille étangs, situé dans le PNR de la Brenne, idéale pour s’y balader, à pied ou à vélo, ou pour admirer le paysage. “Notre maison se trouve à 15km de deux des plus beaux villages de France : Gargilesse-Dampierre et Saint-Benoît-du-Sault”, précise Lucie. “Je redécouvre la randonnée, c’est génial !”, ajoute-t-elle.

La famille a aussi été émerveillée par la beauté et la diversité des paysages de l’Indre : “beaucoup de personnes ne s’attendent pas à ça : il y a des vallées, des falaises, des forêts, des étangs… on a tout !”. L’Indre est donc un département qui vaut le détour et qui offre de belles surprises et découvertes pour les amoureux de la nature.

Lucie Indre

La Brenne
©aamiot

S’intégrer sans s’imposer : la recette magique !

Lorsqu’ils s’installent dans l’Indre, début décembre 2020, le moment n’est pas propice aux rencontres : nous sommes en pleine période hivernale et aussi en plein confinement. “Pendant trois mois nous n’avons croisé personne”, raconte Lucie, “mais nous sommes arrivés dans une commune très ouverte, avec beaucoup d’activités”.

Elle précise que le critère de l’intégration est quelque chose qu’il est difficile de jauger avant de déménager dans un nouvel endroit. Il est vrai qu’on peut se renseigner sur la vie locale, le prix de l’immobilier, l’environnement naturel, mais la question de l’intégration est plus délicate.

Pour Lucie il n’y a qu’une manière de bien s’intégrer : en se présentant et en faisant le premier pas. “Je suis rentrée dans une association locale, “Familles rurales”, qui œuvre à pleins de niveaux différents, et qui s’occupe notamment du maintien à domicile des personnes âgées. J’ai pu rencontrer beaucoup de gens de mon village. Il ne faut pas hésiter à rentrer dans les associations. Tout le monde a sa maison, son jardin, on peut rapidement se sentir isolé ».

Pour Lucie, se présenter aux autres est une démarche qui prend du temps et elle insiste aussi sur la nécessité de le faire en toute humilité : “C’est moi qui ai fait la démarche d’aller vers les autres, ma démarche a été appréciée. Ce n’est pas toujours vu d’un bon œil d’accueillir de nouveaux habitants qui ne viennent pas du coin. Dans la majorité des cas, les gens sont ouverts. Il ne faut juste pas arriver avec ses valises et s’imposer aux autres”. Son conseil est donc d’aller vers les autres mais sans pour autant s’imposer.

Lucie a aussi proposé son aide à l’école de sa fille pour des sorties scolaires. Un pas en avant pour élargir le cercle de ses connaissances : “par ricochet, on finit par rencontrer les parents des enfants, il y a un maillage qui se crée». Un excellent conseil pour tous les parents qui réfléchissent à quitter Paris et qui s’interrogent sur les moyens de se recréer un réseau.

Si Lucie avait un regret, ce serait peut-être le manque de proposition culturelle à l’échelle des villages : “on dit toujours que c’est l’accès à la culture qui manque, à mon sens c’est la diversité de la proposition culturelle”, observe-t-elle. Par exemple, pour assister à des spectacles ou des concerts avec des grandes têtes d’affiche, il faut se rendre à Châteauroux ou Limoges (à 45 min environ de chez elle). C’est la même observation pour les activités sportives, “ma fille voulait absolument faire du cheval ou de la danse et finalement elle ne fait ni l’un ni l’autre. Il y a peu de variétés de propositions pour les activités extra-scolaires”. Mais grâce à sa bonne intégration au sein de l’association, Lucie a fait une proposition à sa commune pour qu’il y ait des cours de sport pour les enfants, “les parents sont ravis”, se réjouit-elle. Un bon moyen d’enrichir l’offre tout en poursuivant son intégration !

Lucie Indre

Village de Gargilesse Dampierre
©Bestjobers Max Coquard

Le bilan

Après bientôt un an dans leur nouvel environnement, Lucie et son conjoint sont ravis et ne regrettent absolument pas leur décision de quitter Paris. Ils sont épanouis, tant au niveau personnel que professionnel, “il y a beaucoup de coworkings et d’espaces communs dans l’Indre. Selon le développement de mon entreprise sur le territoire je peux être amenée à utiliser ces espaces, le département se développe énormément !”, ajoute la jeune femme.

Aujourd’hui c’est un département que nous avons choisi, même si nous n’y avions pas pensé à l’origine !”, explique Lucie. Un dernier conseil pour la route ? “Il faut absolument venir dans la région avant de se dire qu’on va y emménager. Il faut visiter et y aller à des saisons différentes. La vie est complètement différente de la vie en ville. Ici, on vit au rythme des saisons. C’est une manière de vivre beaucoup plus sereine, plus calme”, conclut-elle.

Envie de découvrir toute l’histoire de Lucie ? Découvrez son portrait en version podcast :


Comme Lucie et sa famille, vous souhaitez quitter Paris pour un environnement plus agréable, où le prix de l’immobilier est accessible et les services ne manquent pas ? Et si vous partiez vivre dans l’Indre ? A la recherche de l’emploi qui vous permettra de concrétiser votre projet ? Notre dossier “Télétravailler et Vivre dans l’Indre” peut vous aider !

Photo principale : Vélo à Brenne ©Betty Arnavielhe