Serial entrepreneur, fondateur de l’une des rares licornes françaises et membre du jury de l’émission Qui veut être mon associé sur M6, Eric Larchevêque est loin d’être un inconnu du grand public… et encore moins du milieu tech et entrepreneurial français ! Mais saviez-vous que cet amoureux de nature avait vécu plusieurs vies en une ? Après avoir voyagé aux quatre coins du monde et vécu plusieurs années à Paris, c’est à proximité de Vierzon, au cœur de la forêt solognote, qu’il vit aujourd’hui sa meilleure vie de famille… tout en continuant de participer activement au développement de l’écosystème numérique local ! Découvrez son portrait aussi inspirant que passionnant avec nous.

Une enfance à la campagne, un tour du monde puis l’installation à Paris

De construire des cabanes à Vierzon…

Avant même de savoir qu’il allait s’y installer plus tard, Eric Larchevêque possédait des attaches familiales à Vierzon, grâce à son grand-père paternel. C’est pourtant à Paris qu’Eric commence sa carrière “en maternelle”, comme il aime le dire en souriant. Mais lorsque des problèmes de santé lui sont diagnostiqués, ses parents décident de l’emmener loin de la capitale et de la pollution. C’est donc naturellement que la famille s’installe à Vierzon, dans le Cher, à la recherche d’air vivifiant et d’un environnement naturel plus sain.

Eric grandit ainsi à Vierzon, de la primaire au lycée. Une période de sa vie qui fut des plus heureuses. “J’ai eu la chance de passer mon enfance à la campagne, de construire des cabanes et de jouer dans la forêt. Ce sont des souvenirs extraordinaires. C’est une chance de vivre à la campagne, surtout à cet âge-là”, se souvient-il, reconnaissant. Après le lycée, ambitieux et déterminé, Éric n’a qu’une idée en tête : devenir ingénieur. Il décide alors de partir à Paris pour débuter ses études supérieures.

Portrait Eric Larcheveque Vierzon

Sur le plateau de Qui veut Etre mon Associé
Portrait Eric ©M6 – Eric Larchevêque

…en passant à Paris pour devenir ingénieur…

Après 5 ans d’études à la capitale, Eric Larchevêque obtient son diplôme d’ingénieur en micro-électronique. Mais, avant même d’être diplômé, il avait déjà créé sa première entreprise. Une appétence et un don pour l’entrepreneuriat qui ne le quitteront jamais : “au début d’internet j’ai vu qu’il y avait un potentiel de révolution. A l’époque, ce n’était pas courant de vouloir devenir entrepreneur. Contrairement à aujourd’hui, ce n’était pas la norme”.

Véritable esprit vif et créatif, Eric se découvre une passion lorsqu’il crée sa première entreprise. Au-delà de l’aspect entrepreneurial, c’est aussi le désir d’être libre et indépendant qui le motive. “On avait la capacité de tracer notre propre voie, c’est ce qui m’a toujours motivé. Je n’ai jamais été salarié et je pense que j’aurais été un très mauvais salarié. J’ai un problème avec l’autorité” confie t-il en riant.

A moins de 30 ans, Eric a trouvé sa voie et une passion qui l’anime. Celle-ci ne cessera jamais de faire partie de lui. Dès lors, il saisit les opportunités que le monde a à lui offrir…

… pour retourner vivre à la capitale après un tour du monde

Animé par cette fibre entrepreneuriale, Eric crée une deuxième entreprise dans le domaine du paiement. Cette dernière lui permettra d’ouvrir une plateforme de paiement en Roumanie. “J’ai quitté la France en 2002 pour m’installer en Roumanie et j’y suis resté trois ans pour développer cette plateforme offshore”, détaille l’entrepreneur. En 2005, il s’envole direction Riga, en Lettonie, avec l’objectif de développer une nouvelle compagnie : “par une série de hasards j’ai développé un hôtel à Riga, c’était une expérience très enrichissante”.

C’est aussi en Lettonie qu’il se découvre une passion pour le poker. Très vite, il devient joueur professionnel dans cette discipline. “Pendant deux ans j’ai fait le tour du monde et j’ai écumé les casinos. J’ai beaucoup appris sur la nature humaine”. Grâce au poker il développe des qualités essentielles qui lui serviront par la suite, comme pouvoir décrypter les personnes, évaluer la notion de risque ou encore apprendre à gérer son stress. “Mais je me suis rendu compte que je ne voulais pas jouer aux cartes toute ma vie. J’avais besoin de construire quelque chose de réel, de concret. Et puis, la baguette, le camembert et le fromage, ça me manquait !”, s’amuse t-il.

Après 10 ans à voyager et travailler autour du monde, Eric rentre finalement à Paris où il crée une nouvelle startup. Après 3 ans, il vend le fond de commerce et cherche sa prochaine aventure qui, même s’il ne le sait pas encore, le mènera au succès. “C’est à ce moment-là que j’ai croisé la route du bitcoin” se souvient-il.

Portrait Eric Larcheveque Vierzon

Ouverture de la Maison du Bitcoin, 2014
©Eric Larchevêque

Une rencontre qui fait tout basculer et remet Vierzon sur sa route

Entreprendre à Vierzon : l’ouverture des possibles

Eric Larchevêque est sans nul doute un visionnaire : “avec internet j’avais vu la révolution de la communication. Je me suis dit que le bitcoin était une révolution de la monnaie”. Poussé par son instinct, il ouvre la maison du bitcoin en 2014 à Paris, et au fil des rencontres, crée Ledger. La start-up, qui conçoit et commercialise des portefeuilles de cryptomonnaies physiques destinés aux particuliers et aux entreprises, deviendra en 2021 l’une des 30 licornes françaises, valorisée à plus d’un milliard de dollars !

C’est à ce moment-là que Vierzon se rappelle à Eric : “j’avais gardé une maison de campagne là-bas mais je n’y allais que très rarement. A la maison du bitcoin on a croisé deux entreprises avec lesquelles on s’est associé pour créer Ledger et l’un des dirigeants était lui-même installé à Vierzon. C’était incroyable, déjà de faire du bitcoin en 2014 mais en plus à Vierzon c’était une coïncidence énorme !”.

Plus qu’une coïncidence, Eric y voit l’opportunité de remettre Vierzon au cœur de l’équation et de renouer avec ses racines familiales. A l’époque, le fondateur peut aussi compter sur le soutien de la région Centre-Val de Loire et sur celui de la Communauté de Communes Vierzon Sologne Berry qui offre à Ledger les moyens de décoller : “Vierzon a eu l’intelligence de reconnaître le potentiel de l’entreprise. L’accès aux aides, comme à la BPI sont beaucoup plus simples et faciles en région par rapport à Paris où c’est extrêmement encombré. Notre présence à Vierzon a été clé pour la réussite de l’entreprise”.

Portrait Eric Larcheveque Vierzon

Eric Larcheveque
©ALGOSUP

Vierzon, une histoire de famille avant tout

Eric n’est pas le premier de sa famille à choisir Vierzon : “au début du 20e siècle mon arrière grand-père a été l’un des premiers industriels de la ville. Dans les années 80 l’aventure s’est arrêtée avec la forte concurrence extérieure sur la porcelaine. L’entreprise a dû fermer. Le fait de pouvoir revenir à Vierzon et de réécrire un bout de l’histoire familiale était une sorte de revanche, une vraie fierté”. A cela s’ajoute le rythme de vie pesant de la capitale, où tout se joue à 100 à l’heure et qui en devient épuisant : “j’ai ressenti un besoin de forêt, de nature. Je me suis dit qu’il fallait que je retourne aux sources”.

Entre la coïncidence d’avoir un associé qui vit à Vierzon, qui plus est dans l’ancienne maison familiale des Larchevêque (!), l’accueil reçu par les acteurs locaux et le besoin de ralentir, tous les voyants sont au vert pour que Ledger installe son site de production dans le Cher… et qu’Eric les rejoigne. C’est ainsi qu’en 2020 toute la famille s’installe dans un domaine à 20 min de Vierzon, en plein cœur de la Sologne, près de la forêt. Et comme à chaque fois, Eric a su anticiper l’impensable : “on a vendu notre appartement parisien une semaine avant le confinement, sans le savoir évidemment ! Le timing a été parfait, nous avons été très chanceux de passer le confinement à la campagne”.

portrait Vierzon

©Communauté de Communes Vierzon-Sologne-Berry

Le bilan : une vie bien plus heureuse et comblée

Vierzon : capitale Tech du Cher !

Aujourd’hui une centaine de salariés travaillent sur le site de Ledger à Vierzon. Eric précise qu’il n’a eu aucun mal à recruter, ou à faire venir des personnes du reste de la France. Et, il suffit d’y voir les avantages : l’attractivité de l’entreprise, un immobilier bien plus intéressant qu’à Paris et un coût de la vie moins élevé.

Entrepreneur humaniste, Eric sait qu’il doit aussi une partie de la réussite flamboyante de Ledger à Vierzon. Pour lui, il est essentiel de rendre ce qu’il a reçu et de faire profiter la Communauté de Communes de sa réussite. “Grâce au succès de Ledger, on a pu créer un fond de dotation pour financer des projets éducatifs à Vierzon et dans la région. L’objectif est de faire émerger une école bilingue à Vierzon. En effet, parler anglais est devenu indispensable aujourd’hui”, explique le multi-entrepreneur.

Et les projets ne s’arrêtent pas là ! Eric, qui a depuis laissé les rênes de Ledger à son successeur, entend bien profiter de sa notoriété et de sa réussite pour offrir un véritable coup de projecteur sur l’écosystème numérique de la ville : “on travaille sur la création d’un incubateur de startup Village by CA. Il ouvrira en même temps que le campus numérique, un campus immobilier qui accueillera l’école Algosup”.

Financement de projets éducatifs, création d’un campus numérique avec l’implantation d’écoles supérieures ou encore développement de l’incubateur B3 Village by CA, Vierzon est véritablement en train de se doter d’un puissant écosystème numérique à seulement 1h30 de Paris ! C’est d’ailleurs grâce à des projets de cette ampleur que la commune attire de nombreux entrepreneurs. “On a déjà quasiment rempli l’incubateur avant même qu’il soit annoncé”, s’enthousiasme Eric.

Portrait Eric Larcheveque Vierzon

Inauguration de l’incubateur B3 Village by CA
©Communauté de Communes Vierzon-Sologne-Berry

Une qualité de vie au-delà de toute espérance

Sur le plan personnel aussi, Eric est sans appel : “j’ai pris la meilleure décision de ma vie. J’étais au bout du rouleau à Paris. J’étais épuisé, ça commençait à me miner. Le fait de passer à une “slow life” m’a permis de me ressourcer. Aujourd’hui je suis heureux, je coupe du bois, je bricole, je continue de travailler sur des projets qui m’intéressent. Je conserve une bonne énergie mais de manière plus douce. Je me rends à Paris pour le travail mais je suis très heureux de revenir dans ma forêt”.

Ainsi, l’entrepreneur et joueur de poker qui a voyagé aux quatre coins du monde est désormais comblé. Il profite de chaque instant de sa vie et c’est à Vierzon qu’il a (re)trouvé son petit paradis !

vivre à vierzon

©Communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry

Un dernier conseil pour les parisiens qui hésitent à quitter Paris ?

Eric donnerait le même conseil à ceux qui souhaitent quitter Paris, qu’aux entrepreneurs qu’il accompagne : “il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Si vous y pensez il faut y aller, c’est le bon moment. Quand on arrive dans une ville comme ça, c’est plus facile de saisir des opportunités et de les faire avancer. On a une capacité à faire bouger les choses et on reste à proximité de Paris. Il ne faut pas se poser trop de questions. Arrête de réfléchir vas-y, suis ton instinct. Si tu as envie de partir il faut y aller !”.

Comme Eric Larchevêque, vous aimeriez vivre au cœur de la Sologne, en pleine nature à seulement 1h30 de la capitale ? Vierzon ouvre le champ des possibles, pour les salariés ou les entrepreneurs. Et, ce n’est pas Eric qui dira le contraire ! Pour découvrir le cadre et la qualité de vie qui y règnent, n’hésitez pas à lire notre dossier vivre à Vierzon. Pour consulter les entreprises qui recrutent et les activités qui s’y développent, notre dossier travailler à Vierzon, vous aidera sans aucun doute. Enfin, si le numérique vous passionne, découvrez les opportunités du secteur dans notre dossier travailler dans le numérique à Vierzon !

Photo principale : ©Eric Larchevêque
Dossier réalisé en partenariat avec la Communauté de Commune Vierzon-Sologne-Berry