Vanessa a fait le choix de quitter Paris pour Beauvais, il y a presque 20 ans. Haut en couleurs, son témoignage est bien la preuve que le retour d’expérience est comme le bon vin : il gagne en saveur et en profondeur avec le temps. C’est parti pour un portrait inspirant !

La vie à Paris et le projet d’en partir

Parisienne ascendant américaine

Née à Paris, de mère Américaine, Vanessa a grandi dans le 17ème arrondissement : “La nature se résumait pour moi au parc de quartier et au Bois de Boulogne. Bien que nous partions, de temps à autre, en week-end en famille à la campagne, les grands espaces ne faisaient pas partie de mon quotidien. J’ai très vite su que j’aspirais à quelque chose de différent pour mes futurs enfants.” Lorsqu’elle rencontre l’homme qui deviendra son mari et le père de son fils, ce dernier l’emmène chez ses parents en Beauvaisis : “À l’époque, j’étais tout bonnement incapable de situer Beauvais sur une carte. En bonne parisienne, mes escapades de fin de semaine s’orientaient davantage vers les côtes normandes !”.

Partir sur un coup de cœur immobilier

Fatiguée du rythme métro-boulot-dodo parisien, Vanessa vit alors ses courts séjours en Beauvaisis comme une bouffée d’air frais, dont elle a de plus en plus de mal à se passer. Au détour de ses nombreuses balades, un vieux moulin lui fait tourner la tête et lui donne même des ailes pour s’envoler : “Je venais d’acheter un appartement à Paris, quand j’ai réalisé ce que je pouvais avoir ici au prix d’un studio parisien. Je n’ai pas hésité longtemps, c’était une évidence. La vie s’apprêtait à prendre tout son sens.”

Quitter Paris pour Beauvais tout en travaillant dans la capitale

Pour commencer, Vanessa décide de conserver son poste de chef de publicité pour un magazine basé à Paris : “Beauvais n’est qu’à 68 km de la capitale et il y a un train toutes les heures pour rejoindre la Gare du Nord. Aux Etats-Unis, les gens font beaucoup de route pour se rendre à leur travail, ça ne me paraissait donc pas du tout ingérable. Et finalement les trajets me sont apparus bien plus agréables et beaucoup moins fatigants, confortablement installée dans mon wagon, plutôt que debout, collée-serrée, dans une rame de métro bondée.”

Une organisation qui ne dure, finalement, qu’un temps, puisque la naissance de son fils la pousse à rechercher un nouveau travail plus proche de son domicile : “Ce changement de décor, je l’avais largement imaginé dans le cadre d’une vie de famille. Il était donc essentiel pour moi d’être suffisamment disponible pour savourer pleinement. J’ai, à mon grand bonheur, trouvé rapidement un poste dans les environs”.

Partir Beauvais

©Agglomération du Beauvaisis

Bienvenue dans un autre monde

Adieu l’anonymat parisien, bonjour la bienveillance au quotidien

Vanessa est devenue maman à peine un an après son installation dans les environs. Elle se souvient d’une anecdote rigolote : “Quelques jours après la naissance de mon fils, je me rends à la boulangerie. Avant même d’énoncer ma commande, la boulangère me sert. Elle connaît mes habitudes et me demande gentiment : “Comment va Arthur, 3,960 kg ?”. Je réalise alors que je suis bel et bien dans un autre monde, loin de l’anonymat parisien que j’ai longtemps connu, et cet altruisme me fait drôlement chaud au cœur !”.

Dans la même veine, Vanessa nous raconte son second Noël dans la région : “La première année, j’ai surpris le pépiniériste en lui demandant le plus grand de ses sapins. L’année suivante, j’ai été accueilli gaiement : “Pour Vanessa, j’ai réservé le plus grand des sapins !”. Ça peut paraître insignifiant, mais c’est vraiment agréable au quotidien ces petites marques d’attentions.”

Un sens de l’hospitalité hors du commun

Bercée par ce chaleureux esprit de convivialité, Vanessa a très vite créé des liens amicaux en Beauvaisis : “Je n’étais pas encore installée dans la région quand une amie m’a invitée à dîner chez sa cousine dans le centre-ville de Beauvais. J’ai immédiatement eu la sensation de faire partie de la famille. Ici, les gens ont de l’espace pour recevoir. On va moins régulièrement au resto, mais on s’invite mutuellement. Il y a un vrai sens de l’hospitalité. C’est très festif !”.

Vanessa insiste aussi sur l’humilité des Beauvaisiens, dont certains Parisiens pourraient, selon elle, prendre de la graine : “Le Beauvaisien n’a absolument pas conscience des atouts de son territoire. Il se compare toujours, à tort, à Amiens, à Rouen ou à d’autres villes bien plus importantes. Ce n’est pas parce qu’on possède le plus haut chœur gothique au monde qu’on doit rivaliser sur tous les plans. Si l’héroïne locale, Jeanne Hachette a fait fuir les Bourguignons en 1472, je soupçonne les Beauvaisiens de vouloir faire fuir l’ensemble des étrangers pour rester bien tranquilles dans leur cocon verdoyant !” s’amuse-t-elle.

Quitter Paris pour Beauvais

Les commerçants du centre-ville de Beauvais
©Agglomération du Beauvaisis

Vivre au rythmes des saisons et des découvertes

En s’installant dans le Beauvaisis, Vanessa a aussi pris conscience qu’avant la culture, si chère à la vie parisienne, il y a l’agriculture : “Vivre à la campagne, c’est se reconnecter au rythme des saisons, se rapprocher de l’essentiel et saisir toute l’importance du cycle de la vie qui se joue sous nos yeux. C’est un privilège sans commune mesure. Avant, je pensais que l’hortensia avait des fleurs toute l’année, j’étais incapable de distinguer les pousses dans un potager… Enfant, j’allais souvent au théâtre ou à l’Opéra, mais je n’avais que très peu de notions sur la faune et la flore qui m’entouraient et me nourrissaient. »

Parmi la foultitude d’anecdotes croustillantes dont Vanessa a le secret, celle-ci est sans doute l’une de nos préférées : “Un jour, ma chienne est revenue à la maison avec une proie entre les dents. À première vue, j’ai bien cru qu’elle avait fait du Yorkshire de ma voisine son déjeuner. En réalité, il s’agissait, à mon grand soulagement, d’un rat musqué, animal dont je n’avais nullement connaissance jusqu’alors. J’ai appris tellement de choses en venant vivre ici. Alors au risque d’en étonner certains, je pense que la culture à la campagne est, au moins, tout aussi enrichissante qu’à la ville.”

Beauvais

Les maisons à pans de pans de Beauvais
©Agglomération du Beauvaisis

20 ans plus tard, l’enthousiasme reste intact

Lovée dans un écrin de verdure

Vanessa ne s’en cache pas, son amour pour Beauvais n’a cessé de grandir au fil des années : “Je suis amoureuse de mon territoire. En venant dans le coin, on ne s’attend pas à découvrir un paysage aussi bucolique, vallonné et boisé. Il y a de nombreuses forêts comme celle de Hez-Froidmont, des lacs à foison tel que le superbe plan d’eau du Canada, mais aussi de merveilleux parcs. Je pense notamment au Jardin du Brûle ou à celui du peintre André Van Beek à Saint-Paul.”

Au beau milieu de cet écrin luxuriant, la vallée du Thérain offre de belles promenades : “Il y a énormément d’écuries par ici. Les balades à cheval sont donc nombreuses. Pour ceux qui préfèrent le vélo, ce sont des kilomètres et des kilomètres de voies cyclables et balisées qui s’étendent sur tout le territoire. Mon fils s’est, quant à lui, mis à la pêche sur les nombreux étangs qui jonchent les environs.”

Au rythme d’un agenda culturel enthousiasmant

Loin de se reposer sur ses atouts naturels, la Beauvaisis a aussi surpris Vanessa par son dynamisme culturel : “Le cœur de Beauvais bat au rythme de ses manifestations ! Celles que j’affectionne tout particulièrement sont le festival Pianoscope et celui du Blues autour du Zinc. Chaque année, mes amis parisiens guettent leurs programmations pour venir écouter des artistes prestigieux dans une atmosphère plus intimiste. ”

Vanessa évoque aussi les concerts de la Maladrerie Saint-Lazare : “C’est un lieu unique. J’adore aller y écouter de la musique. Sous la charpente colossale de sa grange, datant du XIIIème siècle, la magie opère toujours !”. Chaque année, à la fin de l’été, c’est le festival des arts de la rue Malice et Merveilles qui prend ses quartiers dans cet espace surdimensionné.

Portrait Beauvais

Festival Blues autour du Zinc
©Agglomération du Beauvaisis

Entre bonnes tables et escapades

Aux yeux et aux papilles de Vanessa, le Beauvaisis se défend aussi sur la scène culinaire : “Nous avons la chance d’avoir de très bonnes tables dans le centre historique de Beauvais, comme La Gargouille à deux pas de la Cathédrale Saint-Pierre, le Senso ou encore le restaurant Autrement. Le marché du samedi matin regorge d’étals colorés et de produits frais. J’adore m’y balader avant d’aller boire un verre, attablée à l’une des terrasses ensoleillées de la Place des Halles”. Nouveau le Monte Cristo situé a deux pas de la place Jeanne Hachette, propose des produits d’excellence, afin de satisfaire les gourmets les plus exigeants, jambons et charcuteries de grande origine, huîtres rares, oursins, poissons sauvages fumés, ainsi que des foies gras maison, des caviars ou des truffes selon les cours ! Sans oublier le fabuleux Tiny Irish Pub (English spoken, précise Vanessa), un incontournable pour y déguster le meilleur Irish coffee et une fabuleuse planche de saumon fumé Irlandais !

Parmi les atouts incontestables de sa terre d’adoption, Vanessa évoque aussi l’avantage de vivre tout près de l’aéroport international Beauvais-Tillé : “Depuis que je vis ici, j’ai pris l’habitude d’aller skier en Slovaquie. Je prends un vol pour Cracovie ou Bratislava, et je me retrouve au beau milieu des monts enneigés pour un budget bien moindre qu’en France. À l’automne, je vais plutôt profiter du soleil. Je pars le vendredi après le boulot et je rentre le dimanche soir.” Difficile de s’évader plus aisément !

Un petit conseil pour ceux qui rêvent de quitter Paris, un jour peut-être…

C’est sans détour que Vanessa énonce : “Dans la vie, il faut lâcher les freins, sinon on n’avance jamais ! Il faut tenter l’aventure et se donner la chance de goûter à autre chose. Si à Paris, on se sent souvent inconnu au bataillon, ce sentiment disparaît immédiatement à la campagne ou dans des villes à taille plus humaine.” Aujourd’hui, Vanessa est au conseil municipal de son petit village : “Je n’aurais jamais fait ça à Paris. C’est très enrichissant et très agréable de participer au mieux vivre de sa commune.”

En grande amoureuse de sa terre d’adoption, Vanessa insiste aussi sur les nombreux atouts du Beauvaisis : “ C’est le territoire idéal pour tester autre chose : celui qui vous permettra de gagner en qualité de vie tout en restant suffisamment proche de la capitale pour profiter uniquement de ses avantages.”

Si le témoignage enthousiaste de Vanessa vous a donné envie de quitter Paris pour Beauvais, n’hésitez pas à découvrir nos dossiers partir vivre à Beauvais et travailler à Beauvais.

Réalisé en partenariat avec l’agglomération du Beauvaisis