Pierre, originaire de Lorraine, était depuis une petite dizaine d’années à Paris quand lui et sa compagne ont fait le projet de s’installer dans une ville moyenne de province. Après quelques recherches et candidatures, c’est à Mâcon qu’ils ont emménagé en 2020. Récit de cette nouvelle vie en Saône et Loire !

La vie parisienne pendant dix ans

C’est pour trouver son premier emploi que Pierre a quitté sa Lorraine natale et s’est installé à Paris en 2011. Employé dans une collectivité territoriale, il y mène une vie agréable et épanouissante. Musicien amateur, il trouve dans la capitale de nombreuses possibilités pour s’adonner à son art, ce qui bien entendu l’enchante.

Il loge successivement à Alfortville, dans le 12e arrondissement, à Saint-Mandé, puis à Montreuil sans que l’envie de quitter la capitale ne vienne le chatouiller. Sa compagne, parisienne pur jus et professeur des écoles en Seine-Saint-Denis, n’envisage pas une seule seconde de quitter sa ville natale non plus. Ils vivent dans 52m2 et, quand leur premier enfant naît, la petite a même sa propre chambre.

Le projet de quitter Paris

Quitter Paris pour un meilleur cadre de vie

Cependant, quand l’idée de devenir propriétaire germe dans l’esprit de Pierre, il se rend compte que cela lui coûtera une fortune d’acheter un appartement de 50m2, et bien davantage s’il espère un logement plus grand. La question de l’emprunt à (très) long terme le questionne. Mais sa compagne ne souhaite toujours pas quitter la région parisienne, où elle a toujours vécu. « Elle avait peur de l’inconnu, de la vie dans une petite ville ou dans un village, sans accès aisé aux commerces et aux services. Elle craignait aussi de se retrouver très isolée » raconte Pierre.

Pourtant, l’idée fait son chemin petit à petit car il est évident que s’ils restent à Paris, ils devront rester locataires toute leur vie. Par ailleurs, Pierre n’a pas non plus envie d’élever ses enfants en Ile-de-France. Il souhaite pour eux plus d’espace, ainsi qu’un accès plus facile à la nature. Entre le manque de place, les loyers exorbitants, le peu de perspectives immobilières et l’envie d’un cadre plus vert, le projet de quitter Paris commence doucement à hanter Pierre. Mais reste à convaincre la future maman ! Il finit par trouver les arguments qui font pencher la balance et leurs recherches commencent alors.

quitter Paris pour Mâcon

Les Deux-Roches
©P. Bonnet

Une opportunité professionnelle à Mâcon, à 1h40 de Paris

Durant l’été 2019, Pierre se met en quête d’un nouvel emploi. Lui et sa compagne souhaitent une petite ville, proche de la montagne, pas trop éloigner du Nord-Est, où se trouve la famille de Pierre et le tout à moins de deux heures de Paris. Une opportunité se présente à Mâcon, qui grâce à la LGV n’est qu’à à 1h40 de Paris et 45 minutes de Lyon en train : un emplacement qui correspond à leurs critères.

Pierre précise « On voulait vraiment une ville petite ou moyenne, pas une métropole, afin d’être moins exposés aux nuisances telles que le trafic automobile intense, la pollution, le bruit, le manque d’espaces verts… ». Mais le couple ne connaît pas du tout la Saône-et-Loire. Par chance, ils y ont une amie, qui les rassure rapidement sur l’aspect culturel de la vie qu’ils pourront y mener, notamment en termes de scène musicale et d’animations pour les enfants.

En novembre 2019, Pierre se rend à l’entretien qui va peut-être décider de son sort. Il fait froid, il pleut, les conditions ne sont vraiment pas idéales pour découvrir la ville. Sa compagne le rejoint pourtant durant le weekend pour se faire une idée. Ils tombent sur un festival de magie pour les enfants qui enchante leur fille, discutent avec le serveur dans un restaurant qui leur donne un avis enthousiaste sur la ville… Ces éléments positifs pèsent lourd dans la balance et, puisque l’entretien professionnel s’est avéré concluant, la décision est prise : leur nouvelle vie se fera à Mâcon !

PORTRAIT MACON

Vue sur Mâcon

S’installer dans le Mâconnais-Beaujolais juste avant le confinement

Un logement très facile à trouver

Pierre doit entrer en fonction dans son nouveau poste fin février 2020. Deux semaines seulement avant, il opère une sélection des maisons et appartements qui peuvent convenir à sa petite famille, laquelle programme plusieurs visites le weekend suivant. Deux logements sortent du lot et le couple parvient à faire baisser le prix du loyer sur les deux tant la demande joue en leur faveur ! Ils optent finalement pour celui qui possède un jardin, ce qui leur sera profitable durant le confinement qui survient quelques semaines plus tard…

Un peu plus d’un an plus tard, Pierre et sa compagne achètent une grande maison de 236m2 au charme incomparable, puisque c’est un ancien moulin, avec 1500m2 de terrain, à 2 kilomètres du centre-ville de Mâcon. Avec un prix du mètre carré inférieur à 1 500€, ils découvrent un marché immobilier accessible et bien loin de celui qu’ils connaissaient en région parisienne !

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Port de Mâcon
©Maconnais-Beaujolais-Agglomération

Une intégration rendue compliquée par la pandémie

Pierre n’a pas eu de chance : il a pris ses fonctions de chargé de mission en politique de la ville, quelques jours seulement avec le confinement dur de mars à mai 2020. Il est donc en télétravail durant cette période, ce qui rend son intégration difficile. « Cela fait 18 mois que je suis en poste maintenant mais je n’ai pas encore tous les automatismes. Du fait du télétravail, je n’ai pas eu beaucoup d’échanges avec mes collègues ; les conditions étaient vraiment compliquées pour une prise de poste » se souvient Pierre.

Il arrive aussi que Pierre ne reconnaisse pas certaines personnes dans la rue, parce qu’il a l’habitude de les voir masquées au travail. Cela ne facilite pas les relations et provoque parfois des interrogations plus globales : la maison n’est-elle pas trop grande ? Vont-ils s’acclimater à cette nouvelle vie si différente ?

Pour sa compagne, les choses ne sont pas simples non plus. Professeur de l’Education Nationale, il lui faudra attendre juin 2021 – et avoir beaucoup de chance ! – pour obtenir sa mutation pouvoir enfin rejoindre à plein temps son compagnon dans le Mâconnais-Beaujolais.

L’éclosion d’une vie sociale et culturelle

Si les débuts sont peu évidents, l’assouplissement des mesures sanitaires a ensuite permis au couple de retrouver une vie sociale et culturelle satisfaisante. « Avec quelques collègues, on se retrouve pour sortir de temps en temps. J’ai aussi rencontré des musiciens qui, comme moi, fréquentent assidûment les deux salles de concert (dont une de jazz) de l’agglomération. On croise souvent les mêmes personnes, ça réseaute pas mal. En fait on crée des liens très facilement, sur le marché, lors d’événements culturels, avec les parents d’élèves… » se réjouit Pierre.

PORTRAIT MACON

La salle de spectacles du Crescent
©Mâconnais Beaujolais Agglomération

Les petits bonheurs du quotidien

Le marché, par exemple, est devenu un rendez-vous hebdomadaire joyeux qu’il ne veut pas manquer. La cinquantaine de commerçants présents constituent une belle diversité de producteurs locaux et offrent un large choix de produits. « Ma fille a la possibilité de goûter des fromages, on passe de vrais bons moments » ajoute le fonctionnaire.

Pour ne rien gâcher, le centre-ville entièrement piéton permet de se balader tranquillement. Pierre le rejoint en vélo : « Je fais du vélo tous les jours, et ne mets que 7 minutes pour rejoindre mon lieu de travail (contre deux heures par jour auparavant). On se promène aussi sur les bords de Saône, où je fais mon jogging… Même s’il reste des progrès à faire pour les cyclistes et en termes d’espaces verts, on a déjà beaucoup de possibilités ». Durant l’été 2020, cet amoureux du vélo et sa compagne ont exploré la voie bleue (une véloroute de 700kms qui va de Luxembourg à Lyon en longeant d’abord la Moselle, puis le canal des Vosges, et enfin la Saône), et la Voie Verte en 2021.

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La Voie Verte
©Gregory Michel

Son envie de nature est satisfaite car, dès qu’il sort de la ville, il se retrouve dans les vignes ou dans les champs. Mais le plaisir se trouve aussi tout simplement dans son jardin : « On voit des écureuils qui courent partout, des piverts, on entend les oiseaux. C’est très agréable de se lever le matin et d’observer toute cette biodiversité ». Même s’il lui reste encore beaucoup de choses à découvrir, Pierre estime que « les perspectives sont bonnes » car il se plait dans cette nouvelle existence. « Je ne regrette vraiment pas d’avoir sauté le pas » conclue-t-il.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les opportunités qui vous attendent dans le Mâconnais-Beaujolais, vous pouvez consulter nos dossiers Vivre et Travailler à Mâcon. Et si vous souhaitez être accompagné dans votre installation, prenez contact avec Constance, spécialiste de l’accueil des nouveaux arrivants pour le département ! Ses services sont gratuits et personnalisés. Il vous suffit de la contacter :


Photo principale : Roche de Solutré © Département de la Saône-et-Loire
Réalisé en partenariat avec Mâconnais-Beaujolais Agglomération et le Département de la Saône-et-Loire