Le phénomène de migration des Parisiens vers la province, ce n’est pas nouveau ! Déjà dans les années 1960, on voyait des habitants de la capitale faire leurs valises pour s’installer ailleurs. Car si Paris a tout pour plaire – son dynamisme, ses musées, ses opportunités –, elle peut aussi devenir épuisante. Stress, bruit, prix exorbitants… Pour beaucoup, c’est un endroit où l’on passe quelques années avant de vouloir une vie plus douce, surtout avec un projet de famille.


D’après l’INSEE, Paris perd des habitants : -0,9 % entre 2021 et 2022, une tendance qui poursuit son cours en 2025.
D’ailleurs, 85 % des Parisiens aux envies d’ailleurs disent rêver de quitter la région à court ou moyen terme (moins de 5 ans). Et 38 % sont prêts à partir tout de suite contre 53% en 2024 (et en 2020). Les projets semblent désormais plus raisonnés et moins précipités.

Oui, quitter Paris, ce n’est pas juste une mode : c’est un besoin pour beaucoup !

Qui sont ces Parisiens prêts à tout quitter ?

Les trois profils qui reviennent souvent :

  1. Les actifs, en couple avec un projet de famille ou des familles avec 1 ou plusieurs enfants, souvent originaires de province, ils ne s’imaginent pas élever un enfant dans 30 m² au 6ᵉ étage.
  2. Les 25/50 ans, fatigués de jongler entre vie pro et perso dans une ville toujours trop rapide et qui souhaitent : avoir un environnement plus sûr et sobre pour leurs enfants, ou, s’ils n’ont pas d’enfant, se laisser plus de temps pour davantage de loisirs et d’authenticité.
  3. Les pré-retraités ou reconvertis, prêts à entamer un nouveau chapitre plus calme, avec un projet professionnel aligné sur leurs envies et une vie pro/perso plus équilibrée.

Et les célibataires ? Ils sont de plus en plus nombreux et représentent désormais 44 % des Franciliens en quête de déménagement, mais 66 % trouvent cela plus compliqué seuls. En couple, l’obstacle, c’est souvent de se mettre d’accord (32 %) : campagne ou bord de mer ?

Top trois des raisons de faire ses cartons :

  • Respirer un air moins stressant (évoqué par 79 %) : bruit, pollution, pression permanente… Un break, ça fait du bien !
  • Se rapprocher de la nature (61 %) : pour des balades en forêt, des activités de plein air ou juste un peu d’herbe verte autour de soi.
  • Agrandir son espace de vie (59 %) : parce que 30 m², ça va bien un temps, mais avoir une chambre pour chaque enfant, c’est encore mieux.

Notre dernière étude (janvier 2025) montre cependant qu’ils ne sont pas prêts à faire certains compromis : l’accessibilité et la vie sociale priment pour les Franciliens.

Et il y a d’autres petites motivations qui comptent :

  • Offrir un cadre sécurisé à ses enfants.
  • Retrouver ses racines ou vivre plus proche de la famille.
  • Tisser des relations plus humaines dans des villes à taille humaine.

Le top des destinations :

  • La proximité de l’eau : mer, lac ou océan reste un rêve pour 61 % des Parisiens.
  • La présence d’une gare TGV (73 %).
  • La proximité de l’eau : mer, lac ou océan reste un rêve pour 61 %.
  • La possibilité de se déplacer en transports en commun ou à vélo (55 % et 50 %).
  • À proximité d’un centre-ville (53 %).
  • Petites et moyennes villes (49 %) : parfaites pour un équilibre entre dynamisme et sérénité.
  • Une grande agglomération à moins de 30 min (48 %).
  • La nature (44 %) et le soleil (32 %) font aussi rêver.
  • Restaurants, bars, théâtre (34 %).

Les régions les plus populaires ? Nouvelle-Aquitaine, Bretagne et PACA restent indétrônables, mais la Normandie se fraye un chemin vers les régions préférées des franciliens en grimpant à la 4ᵉ place !

Mais il y a des freins… et des solutions !

Ce n’est pas toujours facile de franchir le cap. Parmi les obstacles :

  • L’emploi (46 %) : même si ce frein recule grâce au télétravail (-6 points depuis 2022).

Nos conseils : se faire accompagner.

  • Le choix de la destination (36 %) : décider où aller n’est pas toujours simple.

Les articles qui peuvent vous aiguiller : choisir sa ville idéale après Paris, choisir sa future région et 5 erreurs à ne pas commettre.

  • Le salaire (25 %) et la peur de l’isolement (22 %) sont aussi des freins.

Nos conseils pour une intégration réussie et l’impact de la province sur vos finances.

Malgré tout, les Franciliens montrent une vraie flexibilité :

  • 60 % se disent prêts à changer de métier ou à se reconvertir pour partir.

Toutes les infos sur la reconversion

  • Très tendance à la sortie du confinement, le télétravail n’est plus un critère tant recherché (12 %), au profit de “vraies” relations de travail, ce qui induit donc plutôt un emploi à proximité, quitte à ne plus suivre un plan de carrière centré sur Paris (avec les concessions financières que cela implique).

Alors, pourquoi pas vous ?

Que vous soyez seul, en couple ou en famille, les opportunités pour quitter Paris sont là. Petites et moyennes villes, campagne ou bord de mer : à chacun son coin de paradis ! Les régions françaises n’attendent que vous pour commencer une nouvelle aventure, loin du stress parisien.

Et vous, à quoi ressemblerait votre vie idéale loin de Paris ?

Sources :

Étude Paris je te quitte réalisée en janvier 2025 > https://paris-jetequitte.com/etude-2025-projets-mobilite-franciliens/ 

Article Paris je te quitte réalisée en mars 2024 > https://paris-jetequitte.com/etude-parisjetequitte-2024-franciliens/