Quitter Paris pour la Saône-et-Loire, un pari risqué ? Pour Charlotte, c’était avant tout une opportunité. Après douze années dans la capitale, une carrière bien ancrée et un quotidien rythmé par l’effervescence urbaine, elle a ressenti le besoin de prendre du recul. Entre équilibre personnel et professionnel, nouvelle dynamique sociale et cadre de vie plus serein, elle nous raconte sans filtre son changement de cap et les défis d’une transition et d’une installation en Saône-et-Loire réussie !
Un amour tardif pour la capitale
Charlotte n’est pas tout à fait une inconnue en terres bourguignonnes. Née à Chalon-sur-Saône, elle quitte sa région natale pour ses études supérieures à Dijon, puis décroche son premier emploi à Lyon. Mais très vite, Paris devient une étape incontournable. « À l’époque, on avait l’impression que tout se jouait à Paris », explique-t-elle. À contrecœur, elle prend donc la direction de la capitale, où elle passera finalement douze années, forgeant une carrière solide dans la communication. En 2019, elle franchit un cap décisif en fondant Différent, son agence de communication. Une trajectoire réussie, mais qui n’a pas toujours été de tout repos.
Paris n’a pas été une évidence pour Charlotte. L’immensité de la capitale, le rythme effréné, tout cela l’a d’abord déstabilisée. Progressivement, elle apprivoise la ville lumière et en embrasse le dynamisme. « J’adorais la multitude d’options pour sortir ou découvrir de nouveaux restaurants… L’offre était infinie et en perpétuel renouveau. » Son quotidien se résume à un rythme soutenu, où chaque instant est rempli : « Pendant 12 ans, mon frigo est resté vide, mon appartement était juste un lieu pour dormir, car je passais mon temps à l’extérieur ».
Pourtant, cette frénésie a aussi son revers comme elle l’explique : « C’est un mode de vie ambivalent. On a l’impression d’avoir une vie bien remplie, mais en réalité, on l’alimente surtout par la consommation et les opportunités de passage. Pour moi, ce n’est pas ça qui définit une vie épanouie et enrichissante ». Avec le temps, Charlotte ressent un décalage grandissant entre ses aspirations profondes et ce quotidien effréné. Et si la vraie richesse était ailleurs ?
Un déclic entre naissance et renaissance
Le tournant arrive en juin 2024, avec la naissance de sa fille. Charlotte le dit sans détour : « Pendant ma grossesse, j’ai vu mes amis parisiens, déjà parents, se débattre avec mille questions : comment trouver une chambre en plus ? Comment financer un logement ? Même avec un bon salaire, l’anxiété était omniprésente. Entre la course aux places en crèche et le stress du quotidien, ça m’a vraiment fait réfléchir. » L’idée d’un départ s’impose progressivement, non pas comme une contrainte, mais comme une opportunité.

Côte chalonnaise
© Département de la Saône-et-Loire
L’installation en Saône-et-Loire, un retour aux sources logique
Le choix de la Saône-et-Loire ne s’est pas fait au hasard. « Mon compagnon et moi sommes tous deux originaires de la région. Nous savions que les grands-mères rêvaient de voir leur petite-fille grandir près d’elles. Revenir ici s’est donc imposé comme une évidence ».
Mais au-delà des attaches familiales, ce sont aussi les avantages concrets du territoire qui ont pesé dans la balance. Ici, plus besoin de jongler avec des mètres carrés hors de prix ou de se battre pour une place en crèche. L’espace et la qualité de vie reprennent leurs droits.
Autre point essentiel : la proximité avec Paris. Charlotte ne voulait pas tirer un trait sur ce que la capitale lui apportait. « Il était important pour moi de conserver un lien fort avec Paris pour mon travail. Cela me permet de retrouver l’énergie et l’effervescence de la ville tout en profitant d’un véritable apaisement en rentrant chez moi ». Finalement, le calcul est simple : « Plutôt que de passer 45 minutes dans le métro, autant les faire en train, ajouter 30 minutes de trajet et profiter d’un cadre de vie bien plus agréable : une place en crèche assurée, moins de pollution, la nature à portée de main et un meilleur pouvoir d’achat ». L’installation en Saône-et-Loire devient une évidence.
La question du travail : un équilibre entre distance et flexibilité
Avant de sauter le pas, Charlotte a pris soin d’anticiper un point essentiel : son activité professionnelle. À la tête de son agence de communication, elle a sondé ses clients pour s’assurer que son projet de vie était compatible avec son travail. « Avec la généralisation du télétravail après le Covid, cela s’est avéré bien plus simple. Cela ne posait aucun souci, et pour mes salariés qui souhaitaient rester à Paris, je savais que je pourrais facilement faire des allers-retours en 1h15 de TGV après mon congé maternité ». De son côté, Émile, son compagnon, dont l’activité est liée à la Suisse, a également trouvé dans la Saône-et-Loire une localisation idéale. « La région est à 2h-2h30 de la Suisse et comme il peut télétravailler, la décision a été facilitée. »

© Département de la Saône-et-Loire
Le logement : plus d’espace, plus de sérénité
En quittant Paris, Charlotte et son compagnon ont immédiatement gagné en confort de vie. Leur premier achat s’est porté sur un appartement de 80m² à Chalon-sur-Saône, une transition en douceur avant de franchir une nouvelle étape : « Nous sommes en bonne voie pour acheter une maison de près de 200m². » Un projet qui aurait été impensable dans la capitale.
En parallèle, Charlotte a fait le choix stratégique de mettre son appartement parisien en location de courte durée. Une solution qui lui offre à la fois un revenu complémentaire et une base lorsqu’elle doit revenir dans la capitale.
L’intégration : un nouveau chapitre bien entouré
L’arrivée de leur fille a marqué un tournant dans la vie de Charlotte et d’Emile. La proximité avec la famille a été un soutien précieux qui leur a permis de s’installer en toute sérénité. L’été a offert une acclimatation en douceur, rythmée par les premiers moments en famille et la découverte d’un nouveau quotidien.
Grâce à une organisation bien rodée, Charlotte a pu reprendre son activité dès septembre, en grande partie grâce à la disponibilité d’une place en crèche située à seulement cinq minutes à pied de chez elle. Une chance qu’elle savoure : « Les équipes de la crèche semblent beaucoup plus sereines qu’à Paris. Elles ne subissent pas de longs trajets pour se rendre au travail et ne sont pas confrontées à des structures surchargées. On ressent chez elles une véritable vocation. Sans généraliser, mes amis me parlent souvent de l’ambiance dans certaines crèches parisiennes, et la différence est frappante ».
Charlotte imagine déjà un quotidien bien rempli lorsque sa fille grandira : « Culturellement, on a tout ce qu’il faut grâce notamment à des structures comme l’Espace des Arts, la Péniche ou le Conservatoire de Châlon-sur-Saône. Il y a en permanence des cours de musique, de solfège ou encore de danse pour les enfants ». Vivre à Chalon-sur-Saône, lui promet une vie riche et variée, ce qui la ravit.

Festival Les Musicaves ©Le Grand Chalon
Retrouver du lien et une dynamique sociale
L’un des défis de ce changement de vie concernait le lien social. Charlotte, habituée à une vie parisienne rythmée par les rencontres, craignait un isolement en Bourgogne Sud. Finalement, tout s’est fait naturellement. Très vite, elle fait la connaissance de Marie, une chalonnaise qui l’introduit à un groupe dynamique. « Aujourd’hui, j’ai mon tissu social qui me permet d’aller boire un verre un soir dans la semaine ou de flâner sur le marché le week-end ».
Au-delà des rencontres amicales, Charlotte découvre un écosystème entrepreneurial local stimulant : « J’aimerais mettre en lumière la richesse humaine du territoire, avec des personnes aux parcours inspirants et des esprits ouverts sur des sujets variés, notamment l’investissement, l’innovation et l’entrepreneuriat. Il existe ici une dynamique locale forte, qui n’a rien à envier à Paris en termes d’ambition. Nous envisageons même de créer un événement pour rassembler les Bourguignons de toujours et ceux qui ont récemment rejoint la région, afin de montrer que des liens solides peuvent se tisser ».

Espace de co-working en Saône-et-Loire
© Etienne Ramousse – Département de la Saône-et-Loire
L’installation en Saône-et-Loire, territoire vibrant
Pour Charlotte, la Saône-et-Loire est un territoire aux multiples atouts. « C’est un lieu formidable pour son cadre naturel, sa richesse culturelle et son patrimoine viticole. C’est un territoire bien connecté, loin d’être isolé, tout en restant profondément enraciné dans son terroir ».
Si vous envisagez de découvrir la région, elle recommande de commencer par Chalon-sur-Saône et son centre-ville plein de charme. À seulement 20 minutes de voiture, vous pouvez explorer les vignobles de la Côte chalonnaise. Parmi ses villages incontournables : Givry, Mercurey, Rully, Buxy, Saint-Martin-sous-Montaigu et la Vallée des Vaux. « Venez en octobre, quand les vignes se parent de nuances rouges, roses et jaunes, ou au printemps, quand tout redevient verdoyant. C’est magnifique » ajoute t-elle !
Pour profiter pleinement de l’expérience bourguignonne, Charlotte recommande L’Atelier Escoffier, un lieu unique qui ouvre une guinguette estivale au cœur des vignes. Côté brasseries, elle cite Le Majorelle et L’Aromatique, des valeurs sûres pour découvrir la gastronomie locale. Sans oublier le marché de Chalon-sur-Saône, un passage obligé pour goûter aux produits du terroir et s’imprégner de l’ambiance locale.

© Département de la Saône-et-Loire
Le bilan : une nouvelle vie assumée et inspirante
Après plusieurs mois d’installation en Saône-et-Loire, Charlotte dresse un bilan plus que positif de son départ de Paris. « Mon équipe me manque un peu, tout comme mes amis parisiens, même si je retourne à Paris au moins deux fois par mois. Mais sincèrement, j’ai envie de leur dire à tous de s’éloigner de cette tension permanente et des contraintes liées au logement ».
Elle veut aussi déconstruire un cliché persistant : partir en région ne signifie pas renoncer à la découverte. « Quitter Paris pour partir en région, ça ne veut pas dire s’arrêter de voyager. On n’est pas pieds et poings liés à un territoire. » Au contraire, ce changement de vie leur a même offert de nouvelles perspectives. « L’avantage, c’est que tout ce budget qu’on consacrait aux innombrables sorties à Paris, on peut le réinvestir autrement. Profiter d’un meilleur pouvoir d’achat, se permettre d’investir dans de nouveaux projets, partir plus loin ou plus longtemps et s’ouvrir différemment au monde. »
Charlotte le sait, tout le monde ne vit pas une transition aussi fluide que la sienne. Son dernier conseil ? Prendre le temps. « Tout n’arrive pas en un claquement de doigts. À Paris, on a cette impression que la vie défile, qu’on est dans le jeu, mais on oublie souvent de prendre du recul et d’analyser ce que l’on vit. » Enfin, pour ceux qui hésitent encore, elle suggère une approche progressive : « Essayez de venir vivre en Saône-et-Loire. Donnez-vous la chance de vous créer rapidement du lien social. Un mélange entre patience, rencontres et ouverture d’esprit ».
Si comme Charlotte, vous souhaitez quitter Paris, pourquoi ne pas opter pour une installation en Saône-et-Loire pour profiter d’un meilleur cadre et équilibre de vie ?
Photo principale : En famille en Saône-et-Loire © Etienne Ramousse – Département de la Saône-et-Loire
Dossier réaliser en partenariat avec le Département de la Saône-et-Loire
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