Bien plus qu’un déménagement, quitter Paris est souvent le début d’une nouvelle vie aussi bien personnelle que professionnelle. Dans ce nouveau portrait, nous vous racontons l’histoire de Jérôme, qui a choisi de donner un nouveau souffle à sa carrière en ouvrant une maison d’hôte à Auxerre. Avec sa compagne Alexandra, ce papa de quatre enfants nous raconte son histoire sans filtre et son nouveau quotidien en Bourgogne-Franche-Comté !

Une première vie à Paris

S’il y a une vie avant Auxerre, il y a aussi souvent une vie avant Paris ! Celle de Jérôme a commencé dans le nord de la France. Ce ch’ti d’origine a fait ses études à l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Lille. En 2003, diplôme en poche, il choisit de mettre les voiles direction Paris en devenant consultant pour un cabinet de conseil. Son travail l’amène alors à voyager aux quatre coins du monde et à participer activement au développement du cabinet : « Lorsque je suis arrivé dans l’entreprise, nous étions une dizaine. Aujourd’hui elle compte 6 000 salariés ».

En parallèle, Jérôme rencontre sa femme Alexandra, une parisienne pure souche, née à Saint-Ouen. Cette diplômée des Beaux-Arts était jusqu’alors décoratrice événementielle et tout comme Jérôme, un événement est venu bouleverser ses projets…

Le déclencheur

L’arrivée d’un premier enfant

Pour Jérôme, l’arrivée d’un enfant bouleverse tous ses plans : « Lorsque je suis devenu papa, j’ai eu comme une révélation. Je voulais vivre ma paternité à fond et être présent pour lui et pour ma compagne ».

Le jeune papa avait alors bien conscience du choix qui s’imposait à lui : « Aujourd’hui, j’ai 4 enfants et 3 d’entre eux ne seraient pas venus au monde si nous n’avions pas quitté Paris. Je ne me sentais pas capable de tout gérer sur tous les fronts ». Un déclic qui s’est amorcé sur les fondations d’une envie bien plus profonde : « À l’époque, j’avais 35 ans, j’avais tout : une femme, un enfant, un logement confortable et un métier rémunérateur. Mais pourtant je sentais au fond de moi que j’avais envie d’autre chose ».

« Si c’est pour bon toi, c’est bon pour nous »

À l’époque, acculé par le travail, Jérôme perd peu à peu pied dans son rythme effréné : « Je passais ma journée en réunion. Plus je gagnais d’argent et de responsabilités, plus j’en voulais. À côté de ça, je manquais de temps pour moi, pour mon épouse, mon bébé et mes proches. Lorsqu’on rendait visite à mes parents, mon corps était là, mais ma tête était déjà dans la réunion du lendemain ». Ses parents, alors installés en Bourgogne, venaient de lancer leur activité de chambre d’hôtes, dans leur maison de Côte d’Or.

Très vite, Jérôme est séduit par ce projet, et se rêve à faire de même : « J’ai évoqué l’idée à Alexandra, qui m’a répondu cette phrase magique : si c’est bon pour toi, c’est bon pour nous ».

PORTRAIT AUXERRE

Alexandra et ses 3 enfants

Quitter Paris oui, mais pour aller où ?

Les critères de recherche

À l’époque, si Jérôme a des envies d’ailleurs, il ne sait pourtant pas encore où aller. Pour choisir la destination, il décide de lister quelques critères. D’abord, se rapprocher de ses parents installés en Bourgogne-Franche-Comté. Ensuite, vivre dans un territoire proche de Paris, plus pratique pour son aîné qui doit se rendre régulièrement dans la capitale. Également, profiter d’un immobilier accessible, pour concrétiser son projet de maison d’hôte.

Enfin, une dernière condition, imposée par Alexandra cette fois : vivre près d’un Monop ! « C’est une anecdote qui fait sourire mais c’est plutôt censé comme réflexion. L’enseigne ne s’implante pas dans n’importe quelle ville ou dans n’importe quel quartier. Ça nous permettait de vivre au sein d’une communauté qui avait les mêmes habitudes que nous et un profil similaire » nous explique Jérôme.

Un coup de cœur pour Auxerre

Jérôme s’imagine investir dans une belle maison avec piscine à la campagne. De son côté, Alexandra se projette en centre-ville, qu’elle trouve plus pratique pour la vie quotidienne de toute la famille. Et c’est ainsi qu’Auxerre a réussi à faire l’unanimité ! « En février 2014, nous revenions du ski. Nous avons décidé de faire un crochet par Auxerre pour découvrir la ville. Nous ne sommes même pas sortis de la voiture, les enfants dormaient à l’arrière. Pour moi, à part Guy Roux et l’AJ Auxerre, je ne connaissais rien à la ville. Mais lorsque nous sommes arrivés, j’ai halluciné » se souvient Jérôme.

La famille arrive alors par le Pont Paul-Bert et découvre un paysage de carte postale avec la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre, l’abbaye Saint-Germain et l’Yonne en toile de fond. « C’était le coup de cœur ! En plus, nous étions en plein hiver. Je peux vous dire que si vous aimez une ville au mois de février, il y a des chances pour que vous l’aimiez tout le reste de l’année ! » s’amuse le papa.

PORTRAIT AUXERRE

Grandir dans le cadre bucolique d’Auxerre

Passer du rêve à la réalité

La recherche d’une maison d’hôte à Auxerre

Au coup de cœur pour Auxerre, s’est ajouté un immobilier accessible et plein de charme, dans le budget du couple. Pour trouver leur maison d’hôte à Auxerre, le couple fait appel à une experte en immobilier. Après lui avoir confié leur cahier des charges, c’est elle qui prospecte sur place pour la petite famille. Elle n’hésite pas à mettre toutes les chances de leurs côtés, en allant jusqu’à mettre des petits mots dans les boîtes aux lettres. Un pari réussi puisque c’est cette méthode qui leur a permis de découvrir un bel hôtel particulier du 17ème siècle, situé en plein centre-ville. « Nous sommes venus à Auxerre pour visiter cinq biens. Lorsqu’on a franchi le seuil de notre maison, on a su que c’était la bonne » se rappelle Jérôme. Et, cerise sur le gâteau : il y a un Monop à 100m !

L’annonce du départ

L’une des particularités du projet d’Alexandra et Jérôme, c’est qu’ils ont fait le choix de tout recommencer à zéro, y compris leur vie professionnelle. Pour Jérôme, l’annonce du projet à son employeur a été l’étape la plus difficile : « lorsqu’on cherche une maison, on avance mais on peut toujours faire marche arrière. Par contre, le jour où je suis allé voir mes patrons, le 9 avril 2014, pour annoncer mon départ, je savais que je ne pourrais plus faire marche arrière. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à faire des nuits blanches, chose qui ne m’était jamais arrivée avant ».

Une nouvelle vie à Auxerre

L’arrivée

À leur arrivée en juillet 2014, les doutes de Jérôme s’envolent et toute la famille est très bien accueillie. « Ici, j’ai retrouvé le même accueil que dans le Nord. Dès le lendemain de notre arrivée, les voisins sont venus frapper à notre porte pour se présenter » raconte Jérôme. Après quelques travaux, « Le Relais des Saints Pères » ouvre ses portes, et devient l’une des premières maisons d’hôtes à Auxerre !

Dans sa majestueuse bâtisse vieille de quatre siècles, Jérôme accueille ses hôtes toute l’année. « L’avantage d’avoir ouvert une maison d’hôte à Auxerre, c’est que l’activité fonctionne été comme hiver. Il y a des touristes à la haute saison et une clientèle professionnelle le reste de l’année » raconte l’ex-Parisien.

Fort de ce succès, Jérôme a poursuivi ses activités en ouvrant deux autres gîtes, en Bretagne et dans le Morvan. Alexandra de son côté est devenue éducatrice Montessori et officie comme maîtresse pour les maternelles dans l’une des deux écoles Montessori de la ville.

PORTRAIT AUXERRE

Portrait de famille

Auxerre, ville idéale pour les enfants

Depuis l’arrivée de Jérôme et Alexandra à Auxerre, la famille s’est bien agrandie ! Désormais papa de quatre enfants, Jérôme tient à souligner les multiples facilités dont il dispose pour leur éducation : « Nous avons l’impression d’être dans une bulle. Les enfants profitent d’une certaine douceur de vivre qu’ils n’auraient pas connu à Paris. Je suis heureux de me dire que je leur offre ça pour leur enfance plutôt que la morosité du métro parisien ».

Santé, éducation, loisirs, le papa est conquis : « Il y a de nombreux équipements sportifs et de très bons collèges et lycées, qu’ils soient publics ou privés. Le seul bémol s’il en fallait un, c’est au niveau de l’offre de santé mais il y a un vrai progrès ces dernières années. On avait du mal à trouver certains médecins mais on voit que des maisons de santé sont en train de s’ouvrir, et que des professionnels viennent s’installer ».

Un nouveau quotidien

Aujourd’hui, Jérôme a l’impression de vivre dans une « ville-village où tout le monde se connait » selon ses mots. Si la vie culturelle peut manquer lorsqu’on quitte Paris, à Auxerre pas d’inquiétude à avoir : « culturellement, la programmation est de qualité. Chaque mois, on s’organise pour aller voir une pièce de théâtre, un concert ou un spectacle. Il y a de quoi faire ! Et puis, avec le TGV, on s’organise des week-ends sur Paris. On profite à fond de la capitale, sans les inconvénients du quotidien ». L’offre de restauration est aussi largement à la hauteur des espérances de Jérôme : « Nous sommes en Bourgogne ! Il y a de bons bars à vins et de très bonnes tables, tout ça possible en terrasse car la météo est ici bien meilleure qu’à Paris ».

Si Jérôme est convaincu d’avoir fait le bon choix, il a un dernier conseil pour la route : « Dans la vie, il faut s’écouter, car c’est l’une des clés du bonheur. Bien sûr, il faut le faire en bonne intelligence mais c’est important d’être attentif à ce que dit son corps et son esprit. C’est en s’écoutant que l’on se met dans la vie la plus belle que l’on pourrait se construire ».

Le projet de maison d’hôte à Auxerre et la belle histoire d’Alexandra et Jérôme vous ont donné envie d’en apprendre plus sur le territoire ? Vous pourriez, vous aussi, vous projeter dans une nouvelle vie ? Foncez lire nos dossiers vivre et travailler à Auxerre pour en apprendre plus sur le chef-lieu de l’Yonne !

PORTRAIT AUXERRE

Photo principale : Jérôme, Alexandra et leur tribu
Dossier réalisé en partenariat avec la Communauté de l’Auxerrois